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Immense malaise dans une entrevue de Sophie Durocher

À son émission de QUB radio, On n’est pas obligé d’être d’accord, Sophie Durocher recevait plus tôt cette semaine l’auteur Stéphane Dompierre pour discuter de son dernier livre, Marcher sur un LEGO et autres raisons d’aimer la vie. Or, l’entrevue est très rapidement devenue inconfortable, tant pour l’écrivain que pour les auditeurs (en tout cas, on en fait partie et La clique du Plateau aussi!).

C’est que, dans son bouquin, il écrit : « Un jour, je lisais une chronique de Sophie Durocher (on a tous des moments de faiblesse) », une phrase qui a dérangé la chroniqueuse du Journal de Montréal. « C’est quoi la joke, Stéphane? C’est une honte de dire qu’on lit des chroniques de Sophie Durocher? » demande-t-elle à l’auteur d’entrée de jeu. Stéphane Dompierre mentionne alors que c’est parce qu’elle polarise, mais n’a pas vraiment l’occasion de développer sa pensée avant de longues minutes.

Le tiers de l’entrevue est ainsi dédié aux quelques mots concernant l’animatrice de l’émission. Sophie Durocher en profite d’ailleurs pour donner une leçon de journalisme en expliquant à Stéphane Dompierre la différence entre un éditorial et une chronique, ce qui semble avoir été la cerise sur le sundae pour l’auteur, visiblement déstabilisé. « J’ai toujours vanté Sophie Durocher l’animatrice », lance-t-il avant d’avouer que c’est cette fois bien différent. Il se défend également à plusieurs reprises en disant qu’elle lui prête des opinions en lisant beaucoup plus que ce qu’il n’a écrit dans cette simple phrase.

En lisant ce passage, Sophie Durocher explique s’être dit : « soit je flushe Stéphane [de l’émission] […] ou je vais le recevoir pis je vais lui poser des questions parce que c’est un grand garçon et qu’il va être capable de m’expliquer pourquoi il s’en prend à moi ». Elle aura pris la deuxième option!

L’auteur en profite pour faire un mea culpa : « J’essaye d’aller chercher les petits détails, les irritants du quotidien. J’essaye de le faire pas méchamment, donc je suis vraiment désolé si tu t’es sentie attaquée avec cette note parce que c’était pas du tout l’intention. » « Moi, je me suis jamais excusée d’un texte que j’ai écrit parce que quand j’écris quelque chose je l’assume, mais toi t’as pas l’air d’assumer ce que t’as écrit », répond la chroniqueuse, qui dit avoir été choquée par ces quelques mots puisque « c’est un gag qui remet en question la pertinence de [son] travail ».

Heureusement, après une dizaine de minutes, l’entrevue devient beaucoup moins angoissante à écouter, même si le sujet persiste longtemps.

N’empêche, Stéphane Dompierre aura pris deux jours à digérer cette conversation remplie de malaises. C’est aujourd’hui qu’il a écrit sur Facebook qu’il s’agit de « l’entrevue la plus absurde de [sa] carrière » et que « si y’a pas de chicane, [Sophie trouve] que ça fait pas un assez bon show. »

Dans les commentaires, quelques personnalités réagissent, comme Fred Savard qui se contente d’un simple « Ouch » ou Patrick Sénécal qui y va d’un vif : « Calvaire. Ça confirme tout ce qu’on pense d’elle ». Mais Sophie Durocher réplique également sous la publication en écrivant : « Quelle mauvaise foi! J’ai lu ton livre, la preuve, je te fais même le compliment de te comparer à Philippe Delerm, bordel! Alors, cesse de tenter de faire pitié auprès de tes petits amis. Quel être pathétique… Même pas capable de se défendre comme du monde… »

L’escalade semble être arrivée à son paroxysme avec la réponse de Stéphane Dompierre, qui écrit : « C’est pas pour faire pitié (voilà que tu me prêtes à nouveau des intentions, ça devient lassant), mais pour mettre en garde mes «petits amis» auteurs et autrices de ce qui les attendent s’ils vont à ton émission. Je vois même pas ce que j’aurais à «défendre». Ce que j’ai le plus défendu dans les derniers jours, c’est ton intégrité et ton accueil en tant qu’animatrice. Ce que je ne défendrai plus, tu devrais être capable de comprendre pourquoi. Aussi, cette entrevue est visible par tous, et pas seulement mes «petits amis». Je ne la diffuserais pas, tu m’accuserais de lâcheté, sans doute. Je la diffuse, tu dis que je cherche à faire pitié. On ne s’en sort jamais avec toi, dis donc! Ce dont je ris le plus dans ce livre, Sophie, c’est de moi-même. Lis-le pour vrai et essaie de faire pareil.
(Pis oui, si tu me laisses le temps de répondre, je deviens un peu plus «fumant».)
»

Toute une épopée! What a time to be alive, comme on dit en bon français!

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