Guy A. Lepage était de passage à Sucré Salé lundi soir. Ambassadeur pour la Fondation du CHU Ste-Justine depuis l'automne 2018 (on l'a d'ailleurs croisé au bal de la Fondation ce printemps), il tenait à se confier sur l'expérience qu'il a vécue à l'hôpital lorsque son fils a bien failli perdre la vie.

L'animateur de Tout le monde en parle raconte qu'au début, Thomas semblait avoir les symptômes que tous les enfants ont lorsqu'ils tombent malades. Il avait de la fièvre, des plaques. Cependant, un de ses orteils avait un bleu qui grossissait. Ils se sont donc rendus une nuit au CHU Ste-Justine. C'est le Dre Alix-Séguin qui était de garde et elle a réagi immédiatement. « Ces parents nous disaient que ce n'était pas leur petit garçon de d'habitude. [...] Tous ses symptômes mis ensemble nous ont donné la puce à l'oreille qu'il se passait quelque chose de plus grave », explique la médecin.

Les parents ont eu raison d'amener Thomas à l'hôpital, car après plusieurs tests, les résultats annonçaient que le jeune bambin souffrait du streptocoque aureus doré. L'infection de son orteil lui causait un choc toxique. « Si mon fils avait habité Dolbeau, qu'on l'avait amené le lendemain à l'hôpital de Chicoutimi et qu'on lui avait dit qu'il fallait le transférer à Ste-Justine. Dans ce délai-là, il serait décédé. Notre principale chance, ç'a été de rencontrer cette urgentologue, mais aussi d'habiter à cinq minutes de Ste-Justine », avoue Guy A. Lepage, toujours ébranlé à la pensée qu'il aurait pu perdre son fils.

C'est pourquoi il tient à donner le plus d'amour possible à ses enfants. Lui qui n'a pas eu un père démonstratif désire montrer l'exemple. « Ça m'a donné une bonne leçon, je me suis dit que tout ce que j'ai fait avec mon père, je ne le ferais pas avec mes enfants. Ça ne veut pas dire que ce sont les bons choix, mais ça veut dire que si mes enfants consultent un psychologue, c'est pour parler d'autres choses », dit-il à la blague.

Aucun doute qu'il est un père exceptionnel quand on voit la publication Instagram avec son fils Théo maintenant âgé de 28 ans. Guy A. Lepage raconte le moment où il a été voir Le Roi Lion avec Théo, et comment la relation entre Simba et son père l'avait touché. Il a été voir la nouvelle version du film de Disney avec Thomas récemment et il est toujours aussi ému par le film, mais plus encore de pouvoir vivre ses moments de qualité avec ses enfants.

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Quand mon fils Théo avait 4 ans, je l’ai amené voir le Roi Lion. Dès le début du film, alors que le singe présente le lionceau à la tribu, je pleurais déjà comme un veau. J’étais un jeune papa anxieux de 35 ans à l’époque et cette relation parfaite entre le père et le fils, le décès prématuré du Roi Lion et la culpabilité de son fils Simba m’avaient frappé en plein coeur. La relation entre mon père et moi était inexistante et je voulais que mon rapport avec mon fils soit 1000 fois mieux alors que je n’avais jamais eu d’exemple positif dans ma vie. Bref, j’avais braillé tout le long. Aujourd’hui, j’ai amené mon fils Thomas (4 ans) voir le nouvelle version du Roi Lion. Je suis maintenant un vieux papa de 58 ans, conscient du temps qui passe et de la chance qu’il a, qui sait aujourd’hui qu’il est un bien meilleur père que fut le sien, qui sait que ses trois enfants l’aiment, un papa apaisé qui connait la vie et qui connait par coeur l’histoire du Roi Lion. Ce qui ne m’a pas empêché de brailler tout le long. Je suis un papa très moumoune. Photo : Théo et moi (1994)

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