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Eliane Gagnon s’ouvre sur sa sobriété et sur ses moments les plus sombres

C’est avec une grande vulnérabilité qu’Eliane Gagnon s’est ouvert sur sa sobriété, dans une douce, mais poignante conversation avec Maripier Morin, Angelo Rubino et Jean-Claude Télémaque pour le balado Grains d’espoir.

Mentionnons tout d’abord qu’Eliane Gagnon est une maman, une autrice et une actrice. Elle a écrit deux livres sur la sobriété, Carnet de fuite et La sobriété. Elle est également la fondatrice de la plateforme Soberlab, qui a pour mission d’inspirer et de démystifier la sobriété, tout en offrant du support à la communauté.

« Je ne savais même pas que je souffrais autant »

 

 

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Dès le début de l’épisode, Eliane s’est lancé avec beaucoup de courage dans le vif du sujet, mettant ses cartes sur table : « Dans ce bas fond-là, mes comportements destructeurs étaient la conduite avec facultés affaiblies. Je conduisais tout le temps soûle raide, en «black-out». C’est comme des minis tentatives de suicide. C’est que la vie n’a tellement pas de valeur, tu ne t’aimes tellement pas que tu te détruis ».

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L’autrice continue en partageant un moment de sa vie où elle a eu un accident de voiture, en état d’ébriété. Elle se trouvait à Portland, en Oregon. C’est là où elle a rencontré une femme qui l’a hébergé chez elle et qui lui a confié qu’elle était sobre depuis 11 ans. Elle a invité Eliane à une réunion AA dès le lendemain.

« Je ne savais même pas que je souffrais autant […] J’ai vécu l’enfer en post-partum, j’ai eu des idées suicidaires », a-t-elle lancé.

À son tour, Maripier Morin a partagé qu’elle a touché le bas fond, non pas lorsqu’elle est entrée en thérapie, mais neuf mois plus tard. Après neuf mois où elle a réappris à se regarder dans le miroir et s’aimer, à tenter de réparer les relations avec les autres, Maripier Morin a mentionné avoir « pété les plombs ».

 

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« Je me suis ramassée dans une noirceur sans nom. J’ai dit «va chier, c’est quoi ton c*iss de problème, qu’est-ce que tu veux que je fasse de plus? Pourquoi je souffre autant, veux-tu que je me tue?» », a-t-elle dit, en regardant vers le haut, le message destiné à Dieu.

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Maripier a continué, le regard rempli d’émotions : « C’est là que j’ai compris que c’était plus grand et plus gros que moi. Que la nature allait devenir ce qui allait tout remettre en perspective […] J’étais couchée à plat ventre, la face dans le gazon et je sentais l’odeur. Ça calmait mes crises d’anxiété. J’allais dans le lac à tous les jours, à 40 degrés pour faire descendre mon rythme cardiaque. Ça, c’est ce qui m’a redonné foi en la vie […] je me suis dit «si je n’ai pas mon rétablissement, je n’ai rien» ».

Plus tard dans la conversation, Eliane s’est confiée sur le stress de la sobriété face à sa maternité. « C’est devenu très anxiogène parce que je me disais «qu’est-ce que je vais léguer?». J’ai découvert que je suis une maman vraiment aimante et que j’ai beaucoup d’amour à donner. Je me rends compte que ces moments-là en famille, c’est pour ça que je me rétablis ».

« Je suis fière que quand je rencontre des gens et que je partage mon histoire, les gens soient capables de s’ouvrir en retour. Et ça, c’est tellement riche et ça me touche », a-t-elle lancé doucement, pour conclure l’épisode du balado.

De notre côté, c’est la tête inspirée et le coeur plein d’espoir que l’on prend ces témoignages et que l’on continue d’aller de l’avant, une journée à la fois.

Si vous vous souffrez de dépendance, vous n’êtes absolument pas seul.es. Pour vous aider, vous pouvez téléphoner aux numéros suivants : 514 527-2626 ou 1 800 265-2626.

 

Vous pouvez visionner l’épisode complet ci-bas.

 

 

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