Cet automne, en plus d’une dernière saison de L’Arbitre, on pourra voir Anne-France Goldwater dans une toute nouvelle émission à Canal Vie, dont la première sera diffusée le 15 octobre. En compagnie du psychologue Paul Simard, l’avocate préférée du grand public rencontre des couples en difficultés, qu’ils soient séparés ou toujours ensemble, afin de les aider à régler leurs litiges en favorisant la conversation. Après avoir vu le premier épisode, on peut vous affirmer qu’on retrouve la spécialiste de droit familial dans toute son exubérance et sa sympathie.
C’est que, dans Golwater à l’écoute tout comme dans L’Arbitre, Me Goldwater a le don d’aller crever l’abcès dans le passé des participants. Pour les amateurs de human interest dans les médias, c’est certainement gagnant. Dès le premier épisode, deux femmes séparées après 17 ans d’union on and off se disputent à la fois la garde de leur fils et de minces sommes d’argent. En quelques minutes à peine ressortent l’enfance marquée par la DPJ de l’une et les problèmes de santé mentale de l’autre, atteinte d’un trouble de la personnalité limite.
Malgré cette entrée en matière à la limite un peu trash, notamment quand on entre dans les détails de conception de l’enfant, l’émission en général ne s’annonce pas l’être pour autant. Dès la deuxième cause, ce ne sont pas les problèmes de consommation de cocaïne qu’a connus un père de famille qui sont mis de l’avant, mais bien sa grande détresse psychologique. C’est là que le rôle de Paul Simard prend tout son sens, bien sûr, mais Me Goldwater n’est pas en reste dans ces moments plus touchants. Dans ce cas précis, elle intervient en effet pour parler du suicide de sa mère, un passage qu’elle nous a expliqué plus en détails en entrevue à la fin de l’été.
Par ailleurs, les deux experts donnent des explications à la caméra, hors conciliation, afin que les téléspectateurs soient bien informés des enjeux dont il est question dans chaque cause. On nous explique ainsi ce qu’est le TPL ou encore pourquoi la pension alimentaire existe. Le duo se consulte également avant la cause, en plus de rencontrer les participants individuellement, ce qui permet de connaître les impressions de tous par rapport aux cas qui nous sont présentés. Après la conciliation, l’avocate et le psychologue apportent leurs conclusions, ce qui peut donner lieu à de sympathiques moments de complicité. On pense notamment à quand ils blaguent en se demandant mutuellement s'ils veulent parier sur le fait que le couple va revenir ensemble encore une fois, les deux femmes ayant connu moult ruptures et reprises au fil des ans. C’est fait sans méchanceté, mais c’est tout de même plutôt honnête!
Les participants aussi s’adressent directement à la caméra, en solo. C’est tout à fait logique qu’ils donnent leurs impressions après que la cause ait été entendue et qu’ils expriment si leurs attentes ont été comblées, mais ça crée de profonds malaises quand on les voit lancer tout seuls des phrases comme : « Mon problème, c’est que je suis insolvable. » Ça donne une impression de vulnérabilité qui n’est pas nécessaire, ce genre d’information pouvant parfaitement être abordé à la table de conciliation, qui a d’ailleurs été pensée pour être conviviale. La pièce aux murs beiges et aux grandes fenêtres qui laissent entrer de la lumière naturelle à profusion amène un calme fort différent du décorum qu’on retrouvait à L’Arbitre et c’est sans doute bénéfique pour les couples éplorés qui y passent.
On risque également de s’amuser dans certaines causes qui portent plus à rire qu’à pleurer. Après avoir vu un extrait du deuxième épisode, on peut vous dire qu’on est plutôt excités à l’idée de voir le couple d’artistes franchement hors de l’ordinaire, présents à cause de la jalousie de monsieur. Me Goldwater n’a certainement pas peur de poser des questions plus invasives, insistant pour connaître l’âge de la participante (qui ment évidemment en disant avoir 29 ans) ou encore en demandant à son conjoint des trois dernières années s’ils ont des relations intimes ou pas. Ça vient chercher notre côté voyeuriste, c’est certain… mais après tout, ce n’est pas un peu pour combler cette envie qu’on écoute la téléréalité?
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