Giovanni Apollo aurait menti sur toute la ligne

C’est la débandade pour Giovanni Apollo, depuis qu’un reportage dévoilait ses agissements abusifs envers ses collègues féminines. Ce matin, ce qui représente probablement le coup de massue final sur sa carrière est tombé : le chef aurait apparemment tout inventé.

C’est la même journaliste qui a sorti l’affaire Bugingo il y a deux ans, Isabelle Hachey, qui a mené l’enquête qu’on peut lire sur La Presse, ce matin, cette fois contre le célèbre animateur et chef de renom. D’abord, il ne serait pas né en Italie dans un petit petit village de la côte amalfitaine, comme il le prétendait. Il n’aurait jamais quitté son village italien à 13 ans pour rejoindre le mythique chef français Paul Bocuse, comme il se plaisait à le raconter. Né en France à Bourg-en-Bresse, il aurait grandi dans la région de Lyon, avant de s’installer au Québec en 1994. Et son nom est aussi faux que ces histoires : le chef se prénommerait Jean-Claude.

L’enquête rapporte que Jean-Claude Apollo aurait emprunté de l’argent sans que ses investisseurs, dont Tony Accurso, ne puissent en revoir la couleur. Et les mensonges auraient apparemment infecté ses cuisines, falsifiant jusqu’aux produits exotiques qu’il promettait à ses clients.

« Un jour, il me dit : “J'ai trouvé des crabes à carapace molle, c'est mon acheteur d'Afrique qui me les a ramenés.” Puis j'apprends que c'était en spécial congelé chez Club Price ! Combien de fois on a vendu du bison d'Amérique alors que c'était du bœuf? » se demande l’un de ses anciens cuisiniers.

Le chef a répondu à l’enquête parue ce matin par une déclaration signée attestant ses dires et détaillant son parcours professionnel, ses informations personnelles, sa formation, les produits cuisinés et leur provenance, ainsi qu’une déclaration légale concernant les allégations d’inconduite sexuelle et d’harcèlement psychologique qui pèsent contre lui.

La morale de cette histoire : la vérité finit toujours par faire surface.

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Crédit photo : Karine Paradis