Les Rendez-vous Québec Cinéma étaient particulièrement festifs mercredi soir alors qu'on célébrait à la fois la première du film Flashwood et les 20 ans de GO Films, la boîte de production fondée par Nicole Robert qui est entre autres derrière ce premier long métrage signé Jean-Carl Boucher.
Pour l'occasion, l'acteur et désormais réalisateur était entouré d'amis, dont la plupart figurent également au générique. Pier-Luc Funk, Antoine Desrochers, Simon Pigeon, Laurent-Christophe De Ruelle, Maxime Desjardins-Tremblay, Rose-Marie Perreault, Antoine Pilon, Martin Dubreuil, Karelle Tremblay et Jeanne Roux-Côté étaient présents, mais on a également pu voir Marie-Lyne Joncas, Joey Scarpellino, Juliette Gosselin, Robin L'Houmeau, Virginie Ranger-Beauregard, Livia Martin, Alice Morel-Michaud et plusieurs autres sur le tapis rouge.
Critiquer un premier film demande toujours de garder en tête que, justement, c'est un premier film. À moins de s'appeler Orson Welles, le réalisateur nous offrira sans doute d'autres productions qui nous éblouiront davantage. C'est un peu le sentiment que nous laisse Flashwood, puisqu'on y dénote la passion pour le cinéma de Jean-Carl Boucher, qui a commencé le projet à seulement 19 ans, mais aussi tout son potentiel derrière la caméra. N'empêche, son film qu'il décrit lui-même comme étant assez « champ gauche » manque d'histoire et, surtout, de propos.
Flashwood présente un groupe de gars, d'abord adolescents, puis jeunes adultes, qui ont la masturbation comme principal sujet de conversation. Sans surprise, le film échoue lamentablement le test de Bechdel, qui demande qu'au moins une scène présente deux personnages féminins discutant ensemble d'autre chose que d'un homme. On assiste plutôt à un ramassis de scènes de vie, ce qui peut être sympathique en soi, mais qui l'est un peu moins quand on passe 92 minutes à se questionner sur le sujet de ce qu'on regarde. On pourrait avoir l'impression au départ qu'on nous plonge dans la question des classes sociales, mais on se rend bien vite compte qu'il s'agit simplement de jeunes qui parlent entre eux de sexe et de drogue, ce qui est assez déjà vu, avouons-le.
Quand même, on apprécie la détermination derrière le projet, qui a été tourné sur sept ans et sans financement des institutions. On sent beaucoup l'improvisation dans le jeu, qui témoigne bien de la belle chimie au sein de l'équipe. Et qui sait, peut-être que le film attirera des jeunes vers notre cinéma.
Flashwood prendra l'affiche le 27 mars. Pour la bande-annonce, c'est par ici.