François Bellefeuille était de passage à l’émission La Tour, mercredi dernier, aux côtés de Catherine Trudeau.
Alors que le thème de l’émission était « dompter sa timidité », l’humoriste a s’est confié sur un sujet très personnel, soit la schizophrénie de son père.
« Il n’était pas toujours présent parce qu’il avait une malade mentale »
« Il n’était pas toujours présent parce qu’il avait une malade mentale. Il était schizophrène et il gérait des problèmes dans sa tête. Je ne lui en veux aucunement, mais il était moins là pour moi.
On m’avait caché cette information-là, on pensait que c’était une bonne idée ; probablement pas. J’étais beaucoup dans ma tête, à essayer de comprendre ce qui se passait. Cela a fait de moi un être plus créatif. Maintenant, j’essaie d’en profiter ».
Puis, il a poursuivi en disant : « J’ai une photo en tête de mon père à ma fête, j’ai peut-être huit ans. Il y a comme un vide du fait que lui était très timide de revenir dans ma vie. […] Un enfant, ça grandit vite. Il devait sentir qu’on était à une distance, pis moi je l’avais pas vu depuis longtemps. Lui était timide, et moi aussi. C’est comme si on ne disait rien. Ça flottait dans l’air. Je m’en rappelle, maintenant, de ce silence-là, qui est chargé d’émotions. Personne ne pense à dévisser le couvercle pour que ça sorte », a-t-il mentionné.
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Rappelons que jeudi dernier, l’animateur de La Tour, Patrick Huard a annoncé qu’il quittait l’émission. C’est le coeur gros et avec une voix tremblante qu’il a partagé la nouvelle, lors de son monologue d'ouverture habituel qu’il s’est livré sur sa décision. Afin de bien expliquer les raisons de son départ aux téléspectateurs et aux téléspectatrices, Huard a admis avoir atteint sa limite avec l’animation de ce talk-show.
« C’est toujours difficile de quitter, encore plus quand c’est quelque chose qu’on aime et dont on est fier », débutait-il.
« C’est encore plus difficile de savoir que ce soir je vous déçois parce que c’est un grand privilège que vous laissiez mon salon fusionner avec le vôtre chaque soir depuis 2 ans. Deux années assez bizarres d’ailleurs pendant lesquelles se parler et s’écouter n’aura jamais été aussi important. Presque 500 personnes sont venues jaser avec moi. Quel incroyable privilège! Ils m’ont fait rire, ils m’ont ému, fasciné, j’ai appris une tonne de choses sur la vie et sur moi, ils m’ont changé », poursuivait-il, reconnaissant.
« J’ai aussi réalisé qu’ils me manquent beaucoup. Je m’ennuie de créer, de travailler avec eux. Je m’ennuie de vous écrire des histoires. Ça n’a pas été une décision facile, j’ai réfléchi beaucoup. J’ai parlé avec ma famille. La réalité, c’est que ce n’est pas possible pour moi d’être animateur de talk-show, faire des films et des séries et être un bon père de famille, un bon mari, un bon fils, un bon grand frère et un bon ami. En tout cas, pas à la hauteur de ces grands privilèges », concluait-il.
Nous souhaitons beaucoup de douceur à François Bellefeuille et son papa, ainsi qu’à Patrick Huard dans ses nouveaux projets.