François Bugingo avoue avoir romancé certains faits via Facebook.
Voici ce qui risque d’être le dernier chapitre de la saga médiatique entourant le reportage du journal La Presse qui discréditait le travail du reporter François Bugingo.
Après une semaine de mises à pieds, de questions et de manchettes, le journaliste s’est prononcé, ce soir, via son compte Facebook et il avoue avoir fait des « erreurs de jugement »:
« Car oui, erreurs de jugement, il y a eu. Expliquées par une obsession de capter l'intérêt du public québécois à des sujets qui lui paraissent très souvent lointains. J'ai romancé une histoire vue sur internet de l'exécution d'un ex-bourreau à Misrata pour rendre plus prenante une chronique. Je me suis approprié une histoire apprise sur Sarajevo que je trouvais bien révélatrice de l'ambiguïté de la guerre. J'ai prétendu une mission européenne en Égypte plutôt qu'admettre simplement avoir écourté mon séjour au Caire après avoir réalisé que mon offre de pigiste ne serait pas sollicitée par une quelconque rédaction: pêché d'orgueil. Ce sont des entorses au code du métier qui ne m'honorent pas. Je les regrette profondément. Je m'en excuse sincèrement auprès des collègues, du public et de mes amis. J'accepte la réprobation de la profession face aux gestes que j'admets, j'en tire les conséquences et je m'engage à rendre à la FPJQ la carte de presse qui m'avait été accordée. »
Il termine sa longue lettre ouverte en annonçant qu’il prendra une longue pause.
« Je vais prendre un long recul pour réfléchir à mon futur. J'ai exercé la profession de travailleur de l'information avec passion, enthousiasme, générosité et ouverture. L'opprobre public qui m'est servi est, je l'espère, preuve de l'affection qui m'avait été accordée et non uniquement d'un plaisir machiavélique de lynchage. Quel que soit mon avenir professionnel, je ne perdrai pas ce bonheur de connaissance de l'autre et du monde. Qu'importe le chapeau que je porterai demain, je ne vous dis pas adieu, mais bien au revoir. »
Nous vous invitons à lire l’intégralité du message sur Facebook.
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Crédit photo: Compte Twitter officiel de François Bugingo / Bénédicte Brocard (Photo @ work)