Quand on a su qu’on allait interviewer les gars du groupe The Fray (Over my Head (Cable Cars)), on a été pris avec How to Save a Life dans la tête pendant 24 heures. C’est signe d’une chanson immortelle, non?
Même si on était coincé en 2005, The Fray a quand même lancé trois album depuis How to Save a Life en 2005. Il y a eu The Fray en 2009, Scars & Stories en 2012 et, tout récemment, Helios en 2014. Vous savez la chanson Love Don’t Die? Bien, c’est eux. On les aime? Oui!
Le groupe est composé d’Isaac Slade (chanteur), Joe King (guitariste), Ben Wysocki (batteur), et Dave Welsh (aussi guitariste). À noter que vous pouvez lire l’intéral de cette entrevue en version originale (anglais) juste ici.
On a donc profité de leur passage au Métropolis de Montréal, en ce beau mardi soir, pour aller leur parler de leur album, de la tournée qui va avec et de leurs expériences en ville. Vous allez voir, leurs fans les aiment beaucoup!
HollywoodPQ: The Fray est devenu un phénomène mondial avec ses deux premiers singles. Comment avez vous réagi à ce succès rapide?
Isaac: Je crois que les deux premières années ont été les plus dures parce qu’après ça, on ne faisait que s’ajuster à une situation que l’on connaissait déjà. Je ne sais pas si nous nous sommes si bien ajustés en fait. Je n’ai pas l’impression que je me suis bien ajusté en fait.
HPQ: Comment ça?
Isaac: C’était comme conduire sur l’autoroute les fenêtres baissées et la tête à l’extérieur. On a de la difficulté à respirer. Mais je me suis habitué.
HPQ: Quand on commence au top, c’est difficile de garder cette place. Comment avez-vous changé au fil des ans?
Joe: Je crois que ce que j’aime le plus de notre situation, c’est que les gens nous connaissent pour notre musique et non pas pour nos personnalités. C’est probablement un des avantages d’être dans un groupe. (…) Il y a moins de ragots et les gens s’intéressent au band et à notre historique plutôt qu’à nos vies.
HPQ: Ça a probablement une influence sur votre écriture. Gardez-vous vos fans en tête quand vous écrivez ou vous faites ça sans vous soucier de ce que les gens vont penser?
Ben: Un peu des deux. Je crois qu’au début de notre carrière, on a hérité d’un large public et on se sentait comme si on devait prendre soin d’eux. La ligne est mince entre prendre les fans en considération et les laisser dicter notre processus créatif.
HPQ: Votre musique a fait partie de plusieurs trame sonore (How to Save a Life a été la chanson thème de la seconde saison de Grey’s Anatomy)… Ça doit vouloir dire que vos chansons communiquent beaucoup d’émotions et racontent des histoires. Faites-vous ça volontairement?
Joe: C’est juste arrivé comme ça. Au départ, nous étions réticents à l’idée d’associer notre musique à des séries télé. Puis, le milieu a commencé à changer. Avant ça, personne ne voulait mettre sa musique sur des trames sonore de films ou d’émissions télé. Ça donnait l’air vendu et ça pouvait avoir des conséquences fâcheuses. Puis, de grands artistes ont commencé à le faire et la business a commencé à changer. On devait trouver des moyens de rendre accessible notre musique au plus grand nombre. Nous avons toujours écris des pièces narratives et des histoires. Pour une raison obscure, ça fonctionne avec la télé.
HPQ: Ce n’est pas votre première visite à Montréal. Avez-vous des endroits préférés? (Joe regarde dans son cellulaire) Tu as pris des notes!
Joe: Aujourd’hui… J’ai mangé le meilleur croissant que j’ai mangé de toute ma vie!
Isaac: Serieux!?
(Joe nous montre une photo de l’endroit où il a pris son croissant puisqu’il ne sait pas comment prononcer le nom)
Joe: C’est dans le quartier Mont-Royal. J’adore ce quartier!
HPQ: Plusieurs artistes disent que leurs fans québécois sont spéciaux et qu’ils sont très passionnés. Êtes-vous d’accords? Avez-vous vécu une expérience particulière avec l’un d’eux?
Isaac: Trois personnes sont venues me voir dans la rue en criant en français. (Tout le monde rigole) J’ai fini par comprendre qu’ils voulaient une photo, mais au départ je ne comprenais rien. Nous avons juste pris des photos et ils ont continué à crier. C’était un homme et deux femmes.
HPQ: L’homme criait aussi?!
Isaac: Il criait plus fort que les deux filles. (Et on rigole encore)
Dave: Tu es sûr qu’ils ne voulaient pas juste cinq dollars?
Joe: J’ai eu une expérience similaire. Trois filles m’ont gueulé après aussi mais je roulais en vélo dans la mauvais voie!
(Hilarité générale)
HPQ: Si quelqu’un ne connaît pas du tout The Fray, quelle chanson de l’album Helios lui conseilleriez-vous d’écouter pour vous découvrir?
Ben: Hummm… Keep on Wanting?
Joe: C’est exactement ce que j’allais dire.
Isaac: Vraiment?
Ben: Je crois que ça représente bien l’ancien et le nouveau Fray. Elle contient des éléments de ce que nous avons fait dans le passé.
HPQ: La Helios Tour se termine en octobre 2014. Qu’est-ce qui vous attend après ça? Vous allez vous reposer un peu?
Isaac: Je crois que nous allons probablement prendre une minute pour respirer. Nous allons quand même écrire et composer des trucs, mais je crois que notre prochaine pause va en être une bonne.
HPQ: Si vous deviez décrire Helios (leur plus récent album) en une seule phrase ou moins, que serait cette phrase?
Isaac: Dave est le plus concis d’entre nous. Je crois qu’il devrait répondre…
Dave: Helios est comme une calculatrice avec un piano et quelques diamants.
HPQ: C’est vraiment la meilleure manière de conclure cette entrevue!
On remercie chaleureusement Isaac, Joe, Ben et Dave de The Fray pour le chouette moment passé avec eux. N’oubliez pas de jeter un oeil à Helios, leur plus récent album. Vous pouvez aussi les suivre sur Instagram, Facebook et Twitter.
Et voici le plus récent vidéoclip de The Fray, Break Your Plans..
Crédit photo: Karine Paradis