Jacynthe Véronneau de La Voix prépare son nouveau spectacle et passe des auditions avec Luc Plamondon – Entrevue exclusive HollywoodPQ
Karine ParadisEntrevue exclusive HollywoodPQ: Jacynthe Véronneau de La Voix prépare son nouveau spectacle et passe des auditions avec Luc Plamondon.
Lorsqu’on aime, on aime avec un grand A. Jacynthe Véronneau est venue nous chercher par les sentiments lors de son passage à La Voix: impossible de ne pas se laisser émouvoir par la fragilité qui caractérise son être et qui est en constante dualité sa robuste puissance. Sa force. Oui, on le voit tout de suite dans ses yeux… Mais on l’entend aussi bien sûr dans sa voix. Parce qu’une voix, elle en a toute une! Lorsqu’on pense à l’instrument de Jacynthe, on n’a qu’un mot en tête: voix de FOU. Depuis ce temps, on suit avec attention son parcours.
Jacynthe a une bonne étoile, un esprit créatif et une bonne volonté et malgré tous les obstacles sur sa route, elle croit en son talent, en sa voix! Au cours des dernières années, Jacynthe a participé à La Voix au Québec, The Voice: la plus belle voix en France, a sorti son premier album Ma liberté (disponible sur iTunes), a préparé son spectacle solo, a fait la rencontre du grand Luc Plamondon qui l’a approchée pour jouer dans Notre-Dame-de-Paris sur l’autre continent et nous prépare une foule de projets pour 2015… peut-être même des fiançailles avec l’homme de sa vie! Fiouuuu.
Tu prépares depuis longtemps ton spectacle Jacynthe Véronneau Live, le 11 octobre prochain au Gesù (billets juste ici), on peut s’attendre à quoi?
C’est la première fois que je fais un spectacle à Montréal, juste moi, sans invité. Je voulais que les gens embarquent, qu’ils s’en souviennent. Il va y avoir plusieurs reprises, mais je refais tout à ma manière: je me souviens qu’à La Voix, les gens ont été marqués par la manière dont j’interprétais les chansons. Il y a une partie qui va être consacrée au vieux rock, parce que les gens ont trippé sur mes interprétations d’Animal et Stronger et lorsque je chante du rock sur une scène, je me laisse vraiment aller. On peut s’attendre à entendre du Janis Japlin, Queen, Led Zeppelin, Joe Cocker, mais aussi du P!nk, un peu de Christina Aguilera et Céline Dion évidemment, parce que c’est un pilier: toutes des chansons qui sont venues me rejoindre à un moment où un autre dans ma vie. Si tu veux relaxer, ça n’est pas la place, ça va être de la bombe! Montréal n’est que le premier pas: on est en train de fixer des spectacles à Québec, Trois-Rivières et Gatineau!
Tu as lancé ton album Ma liberté en février dernier et tu as surpris tout le monde. Depuis combien de temps le préparais-tu?
Six mois, pendant l’été, après ma sortie de La Voix! Hugo Bombardier, qui a travaillé longtemps à l’écriture de chansons pour le Cirque du Soleil, a décidé de travailler indépendamment et de lancer un artiste et m’a choisie. J’ai eu plusieurs offres d’autres personnes, mais ça ne me rejoignait pas. En même temps, lorsqu’on sort de La Voix, on sent toujours une pression: il faut sortir son album avant l’autre saison parce qu’on ne veut pas se faire oublier.
Si quelqu’un ne te connaît pas, quelle chanson lui conseilles-tu sur Ma liberté pour comprendre ton univers?
Si tu écoutes la chanson Sors de ma tête, c’est moi qui l’aie écrite entièrement alors ça va vraiment donner la couleur de ce que j’étais à ce moment précis de ma vie. Si je sortais un autre album aujourd’hui, ça serait différent parce que j’ai changé, évolué, grandi et changé. C’est un album plein de couleurs, il faut vraiment l’écouter au complet!
Tu vas revoir Luc Plamondon bientôt, pourquoi donc?
Il y a un mois, j’ai fait l’une des plus belles rencontres de ma vie: Luc Plamondon, pour des auditions. J’étais tellement stressée et je me demandais comment le personnage qu’on est habitué de voir à la télévision, un peu froid avec ses vers fumés, allait être avec moi… Finalement, c’est un homme super zen, généreux, passionné et on a cliqué tout de suite ensemble. Il m’a comparé à Diane Dufresne et m’a dit que je lui faisais penser à elle en plus jeune! Il revient de Paris dans les prochaines semaines et il a beaucoup de projets qui s’en viennent pour les années à venir: j’ai passé des auditions pour le rôle d’Esmeralda dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris qu’il souhaite mettre sur pied en France et en Asie. Il m’a dit: « Écoute Jacynthe, je m’en fous si tu n’as pas le rôle! Je continue de travailler avec toi. » Une semaine après il m’a rappelée et j’ai été travailler avec lui dans son studio de Montréal; il m’a montré des maquettes, en compagnie de Judith Bérard, qui a fait partie aussi de l’une de ses comédies musicales.
Pour mon deuxième album, parce que je sais qu’il va y en avoir d’autres, si j’ai des chansons qui viennent de Luc Plamondon ou Romano Musumarra le mari de Judith Bérard (qui a écrit plusieurs chansons pour Céline Dion et qui est intéressé à moi musicalement parlant), je vais avoir de plus en plus de visibilité! Tous les chemins mènent à Rome!
En plus, un médecin qui vient de la Suisse a entendu parler de mon histoire, quand j’ai eu des troubles alimentaires (anorexie) avant de faire La Voix: il a trouvé mon parcours intéressant et il va parler de moi dans son troisième livre, 33 histoires vraies racontées par des médecins, qui va sortir ici, en France et en Suisse. Une de mes chansons accompagnera le livre et je vais le suivre autant ici que sur l’autre continent pour la promotion du livre. On est vraiment en train de bâtir plein de projets, mais je crois réellement que l’année 2015 va commencer en grand pour moi. Il faut croire à sa bonne étoile!
L’année 2014 n’était pas pire non plus (rires)!
J’ai regardé L’Été Indien et j’ai vu Mika, ça m’a fait un pincement au coeur! J’aurais aimé ça vivre plus de choses avec ce personnage-là: le voir en vrai et le côtoyer… il est vraiment généreux. Quand il veut travailler avec toi et te faire changer des choses, il ne le fait pas à moitié. J’ai trouvé ça plate de partir si tôt de The Voice en France. Mais bon, ce n’est pas grave… de voir que Luc Plamondon décide de croire en moi, c’est inespéré. Comme Judith Bérard m’a dit: « Quand Luc aime, c’est vrai! Il ne te lâchera pas. » On va espérer, il n’y a rien de coulé dans le béton, mais ça s’enligne bien.
Qu'est-ce qui t'a repoussé à tenter ta chance dans une nouvelle télé-réalité, à The Voice en France?
Le Québec est un beau marché, mais c’est petit: la France, c’est ÉNORME. Roch Voisine, Lynda Lemay et Garou réussissent tous très bien là-bas et en même-temps, c’est sûr que j’ai toujours un peu l’image de Céline Dion: qui a commencé ici et qui est allée en France. C’est sûr qu’il faut que je commence par me faire connaître ici, mais je vise plus haut. En plus, visiter la France a toujours été un rêve et j’ai pu la découvrir en pratiquant mon art… et ça va se poursuivre, car en novembre et décembre je dois y retourner pour le lancement du livre!
On dit qu'il est très dur de faire sa place en France lorsqu'on n'est pas connu. Est-ce que tu as senti une certaine pression?
Je me souviens de mon audition: les Québécois, on est perçu comme les grosses voix, celles qui « garochent »: « Paf, je te sors mes trippes sur la table! », on est perçu comme des gens qui sortent l’artillerie lourde, mais qui ont moins de subtilité dans leurs émotions. Mais je leur ai montré que je ne suis pas seulement une garocheuse (rires)!
Quand ta famille n’est pas là et que tu es toute seule devant tout le monde, c’est intimidant au bout. Mais depuis que je suis sortie de l’hôpital, je n’ai jamais arrêté de me lancer des défis. Je sais que je ne suis pas à plaindre, qu’il y a pire que moi, il faut rester humble là-dedans… Mais j’en ai vécu des affaires et je me dis toujours: « Qu’est-ce que j’ai à perdre? Go, fonce! »
Qu’est-ce que tu répondrais aux gens qui pensent que de participer à une compétition de chant télévisée c’est prendre le chemin facile vers la célébrité?
Non… non, non, non! Oui, ça te donne une méchante belle visibilité, c’est sûr. Tu montes la montagne, tu es rendues en haut, tu as fait un tour d’hélicoptère et c’était facile. Le paysage était wow vraiment beau, mais à la fin tu redescends… et après tu dois la remonter la montagne, mais à pieds. C’est vrai que lorsqu’on est dans une émission comme La Voix tout te semble easy parce que tu as une équipe de feu qui fait TOUT pour toi. Mais après ça, es-tu assez fort pour prendre toutes ces choses-là qui ont été faites pour toi et les refaire par toi-même?
Aussi les gens te mettent une étiquette: tu deviens « la fille de La Voix ». Par la suite, certaines compagnies sont moins portées à être intéressées à toi parce que tu as fait partie d’une télé-réalité puisqu’ils veulent des artistes originaux… et ça, les gens ne le savent/comprennent pas!
Ton shooting photo avec Dariane Sanche est complètement fou! On te découvre vraiment en femme fatale!
C’est débile, hein! C’est un prodigue cette fille-là! Disons que depuis que je suis sortie de La Voix, j’ai travaillé fort. Je m’étais un peu laissée aller, à The Voice aussi: je suis arrivée en France et il y avait plein de vin, fromage, pain… alors quand je suis sortie de là je me suis dit: « Woo cocotte! Si tu veux encore entrer dans le standard! » Présentement, je m’entraîne beaucoup, c’est dur parfois parce qu’il faut être disciplinée et motivée, mais mon entraîneur personnel est super avec moi. Je me suis fixée un but: pour l’année 2015, je veux être en grande shape et personne ne va m’arrêter!
Questions éclairs à Jacynthe Véronneau
Ton talent caché? La cuisine.
Ton émission de jeunesse préférée? Rémi!
Ton idole? Whitney Houston.
Sucré ou salé? Les deux en même temps (rires).
Café ou thé? Café.
Ta définition du succès? Rester soi-même en étant heureuse!
Où te vois-tu dans dix ans? Je me permets de viser loin: je me vois habiter en France, avoir une carrière internationale et être encore avec mon homme. L’homme que j’ai aujourd'hui, Marc-Antoine Pineault. Dans dix ans, je vais avoir 32 ans, alors peut-être commencer à penser avoir un enfant…
Tu ne sors pas sans…? Tous mes vêtements et mes habits de scène qui viennent de Le Château!
Si tu pouvais interviewer n'importe qui dans le monde, tu choisis qui? Barack ObamaÂ!
Si tu ne peux plus être chanteuse, tu choisis quel métier? Je dirais cuisinière, mais c’est dull. Si je n’étais pas chanteuse, je pense que je gagnerais ma vie dans plein de petites jobines et je me permettrais de faire le tour du monde. Il y a tellement de choses à voir!
Ce que tu fais pour décompresser? Soit que je me balade en auto et je mets la musique à fond ou bien, j’ai les clés de l’église de ma paroisse… je m’enferme dedans: c’est grand, super silencieux, il y a une grande énergie saine qui se dégage de l’endroit, il n’y a aucune pression, je ne me sens pas jugée ou forcée de quoi que ce soit et je peux faire le vide. Je médite.
Le compliment qu'il faut à TOUT prix éviter de te faire? Umm… attends que j’y pense. Peut-être: « Tu as l’air plus mature que ton âge! »?
Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la prochaine année? La distribution de mon album, ah NON… Un succès radio, oui! Et des fiançailles! Je serais la fille la plus heureuse.
Psssttt! Notre chanson préférée sur Ma liberté est définitivement I Love You: on craque pour le oummmff de Jacynthe et son petit ton frondeur et rebelle.
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Crédit photo: Karine Paradis