Dans les coulisses dushooting photo de Monsieur ANEB, on en a profité pour piquer une petite jasette avec la comédienne Catherine Brunet!
Avec la nouvelle proximité des personnalités québécoises avec monsieur madame tout le monde, où tout le monde peut te juger en temps réel sur les réseaux sociaux sur ton apparence... comment vis-tu ça au quotidien?
Je suis vraiment chanceuse, car je n'ai jamais reçu de commentaire négatif ou méchant, que ce soit sur mon physique ou quoi que ce soit d'autre. Je touche du bois, j'ai un public nice! Une fois, une petite fille m'a écrit : « Ton menton est bizarre! » et je lui ai répondu « Écoute, j'ai vu ton message… quand j'étais jeune, mon menton était l’un de mes complexes et aujourd'hui, je vis très bien avec ça, je l'aime, je me trouve belle mais je veux juste te dire que ça peut blesser quand on dit des choses comme ça! » Elle m’a alors répondu que son amie lui avait volé son cellulaire! J'ai dit : « Peu importe, il faut que tu saches que les réseaux sociaux, ça a une vraie portée! » Quand je reçois des commentaires négatifs ou que mes amis en reçoivent, je veux m'arranger pour que les gens sachent qu'on le sait. La dernière fois que je suis allée à En mode Salvail, j’ai reçu quelques commentaires négatifs sur mon look. Ma réaction? J’ai répondu « Merci! » à ces gens sur les réseaux sociaux, afin qu’ils comprennent que leur geste n’est pas anodin et que de toute façon, on s’en fout de leur commentaire. Sur les réseaux sociaux, les gens n'ont plus de filtre et ne réfléchissent pas avant d'écrire: dans la rue, jamais personne ne se fait dire « Hey! C'est laid comment tu es habillée! Ou tu es grosse! », mais derrière un écran, les gens se permettent des horreurs. Ça doit arrêter. Je pense qu'il faut que les gens comprennent que ça blesse tout autant que de se le faire dire en pleine face.
On est tous touchés de près ou de loin par les troubles alimentaires, de quelle façon ces troubles ont affecté ta vie personnellement?
Il faut faire attention, il y a les troubles alimentaires et il y a être insatisfait de son image corporelle. Les troubles alimentaires, c'est quand même un trouble mental qui est extrêmement dur à soigner et à contrôler. Toute la population ou presque est touchée par être insatisfait de son corps. J'ai des amis tellement beaux et belles qui se disent insatisfaits de leur image corporelle: ils disent qu'ils ne sont pas assez musclés, trop gros, qu'ils n'ont pas assez de cheveux... Ça devient une folie qui contamine tout le monde et ça me touche, car j'ai été très complexée au secondaire et j'ai réussi à trouver autre chose, à arrêter de mettre le focus sur le corps et sur l'image. Un moment donné je me suis dit : « Moi, pourquoi j'ai des amis dans la vie? Pourquoi j'aime les gens? Est-ce que ça a rapport avec leur visage, leurs vêtements, etc? Non!!! » Un moment donné, j'ai décroché de ça et je pense que c'est important qu'on fasse tout cela. Ce sont les diètes et la société qui entraînent les troubles alimentaires. Il y a bien sûr plusieurs facteurs psychologiques et neurologiques, mais ça n'aide pas quand notre société est malade comme elle l'est présentement! C'est important que tout le monde fasse un pas en avant pour au moins aider à comprendre les troubles alimentaires et qu'il y en ait le moins possible.
Es-tu plus conscientisée parce que tu as grandi devant les caméras?
Je ne sais pas si ça a nui ou aidé… Je pense que c’est plus parce que j'avais une passion et que je faisais quelque chose qui me faisait sentir bonne (le doublage aussi, pas juste être devant la caméra)! J'ai des talents qui me servent autre que ma figure et je pense que ça m'a aidé à focuser sur ça, plutôt que de me dire: « Je suis cute, donc je décroche du travail! Ou je suis cute, donc j'ai des amies! » Mais en même temps, je me voyais à la télé et je me trouvais rondelette, je trouvais que j'avais une bédaine; j'étais ado et j'ai vécu ça devant les caméras. Je pense que j'ai réussi à trouver un équilibre avec tout ça, ça ne m'a pas détruite, je n'étais pas si focusée sur mon image. C'était plutôt à l'école quand je me faisais traiter de « grosse » ou de « naine », que ça me touchait le plus. Les jeunes parfois se trouvent des noms et c'est complètement faux, mais ça fait mal pareil quand tu es ado et que tu te cherches.
Parlant de doublage, on a l’impression qu’on t’entend doubler dans tous les films qui sont au cinéma présentement… est-ce que tu as le temps de dormir (rires)?
(Rires) Je ne dors pas beaucoup, en effet! C’est vrai que je travaille beaucoup en doublage, mais tant mieux, je suis super contente. Parfois ma mère me dit : « Est-ce que c'est toi qui fais cette voix? » Et là je me dis « Parfait!!! Je ne suis pas encore trop identifiable! » J'adore ça! Même si je tourne sur des séries ou des films, je ne veux pas faire moins de doublage alors j'essaie de pacter mes horaires pour pouvoir tout faire. Ce n'est pas quelque chose que je fais en attendant de tourner, j'aime autant ça que de tourner sur un plateau. Ces temps-ci, on peut m’entendre dans Star Wars : Le Réveil de la Force puisque je fais la voix de Daisy Ridley; dans le prochain film de Tim Burton, Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children, je fais la voix d’Ella Purnell; Margot Robbie que je trouve tellement belle, bonne et drôle, dans Suicide Squad; Emma Stone et Jennifer Lawrence! C’est super parce que je double des actrices fortes et qui ont une super personnalité!
Qu’est-ce qui s’en vient pour toi?
Les dieux de la danse qui commencent bientôt, je vais danser avec Félix-Antoine Tremblay! Marche à l'ombre recommence à l'automne, les tournages de Le chalet vont commencer bientôt… sinon je joue la pimp de Nelly Arcan dans le film Nelly, qui va être présenté au TIFF en septembre! Sinon Mouvements de luxe qui est toujours en ligne pour écouter!
Psssst! Allez voir toutes les photos des coulisses de Monsieur ANEB avec Catherine, Félix-Antoine Tremblay, Bianca Gervais, Alex Perron et plusieurs autres!
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Crédit photo: Karine Paradis