

Sam Roberts, on le prendrait volontiers comme Valentin! Ça tombien, car pour la St-Valentin, le Same Roberts Band nous offre leur plus récent album comme réconfort. Bien mieux que du choco, non?
Mercredi matin, on avait une une date avec le Montréalais pour la sorti de son plus récent album Lo-Fantasy (disponible le 11 février, notre pref c’est Kid Icarus, vous?). C’est au Wunderbar de l’Hôtel W que le hot chanteur (et papa) nous a reçu. Et en français en plus! C’est avec une gentillesse désarmante et des yeux plus bleus que le ciel que Sam nous a jasé de ses nouveaux projets, de sa vie et de son cruel manque de sommeil!
Au fait, le Sam Roberts Band aura la chance ultime de chanter l'une des cinq chansons thèmes canadiennes des Jeux Olympiques d'hiver 2014 de Sochi avec Broken Teeth le 15 février prochain!!!
Sam Roberts: Les trois ans ont passé tellement vite, nous étions en tournée pendant ce temps et les autres moments, j’étais chez moi avec ma famille. Quand tu fais un nouvel album, c’est l’opportunité de filtrer tes expériences d’une façon toute spéciale qu’on ne fait pas dans le quotidien. Le monde change tellement vite et je veux toujours partager mes nouvelles perspectives, regarder et communiquer comment la vie autour de moi évolue. Il est vraiment question du futur dans Lo-Fantasy, ce n’est pas moi contre le monde ou avec le monde, mais vraiment le monde dans lequel mes enfants vont habiter: c’est sur quoi j’ai mis le focus dans ce nouvel album: m’investir dans le futur.

Vous avez fait l’album en seulement 12 jours, comment est-ce possible?
Sam Roberts: Oui, c’est vraiment vite! On a bu beaucoup de café, entre autres, rires! C’est une expérience extra pour un musicien d’être déséquilibré de la sorte. Nous avons suivi les méthodes du réalisateur de l’album, qui était en tournée avec son groupe et n’avait que 12 jours pour créer cet album. Pour réussir à le faire, on a dû l’enregistrer live off the floor: on était tous ensemble et on jouait les cinq gars en même temps. Les 12 jours ont passé si vite. Mais en y repensant, cette expérience nous a changé comme musiciens et comme personnes, même si ce fut une période assez brève, mais dense en émotions. Ça m’a pris des mois par après pour comprendre quelle sorte d’album on avait créé, puisque ce n’était pas évident par moment.
« Je crois que je n’ai pas eu de sommeil depuis des années! »
Avec la tournée, vos longues heures de travail, ta famille et tes enfants qui sont jeunes… quelle est ta conception du sommeil?
Sam Roberts: Je crois que je n’ai pas eu de sommeil depuis des années! Ou pas beaucoup du moins, rires! Je crois que c’est le cas d’un peu tout le monde avec des enfants, pas seulement les musiciens. Il y a cette période dans ta vie où il n’y a jamais de moment où tu peux vraiment relaxer. Avoir la paix. Pour moi, les moments les plus tranquilles sont ceux ou je suis dans le sous-sol, en train de travailler mes chansons. C’est là où j’ai vraiment le temps de réfléchir.
Es-tu quelqu’un de stressé dans la vie?
Sam Roberts: Non, pas vraiment! J’ai trois petits enfants, c’est sûr que certains moments sont plus stressants que d’autres… Sinon, mon groupe m’aide à rester calme et les gars me gardent groundé; je ne suis pas seul au milieu de l’Océan Pacifique, dans mon petit bateau. Je suis avec eux! You have to meet the energie, head on! Quand j’ai vraiment besoin de faire le point sur ma vie ou de dépluguer mon cerveau, je vais tondre le gazon. Ça ou travailler dans le jardin pendant l’été, arracher les mauvaises herbes, c’est mon genre de méditation!
On a écouté votre nouvel album Lo-Fantasy pendant qu’on travaillait et on avait qu’une seule envie: partir en roatrip et découvrir une nouvelle ville!
Sam Roberts: C’est PARFAIT! C’est le meilleur compliment que tu pouvais me donner (sourire)!!! Lo-Fantasy est vraiment plus rythmé, alors tu as le feeling que tu es parti quelque part, que tu es continuellement en mouvement. Que tu t’éloignes des stress de ta vie, c’est ça la magie de la musique: de partir à quelque part. Parfois c’est après une dizaine d’écoute que les histoires arrivent à te parler, parfois c’est instantané!

Pour un band de Montréal, c’est comment d’être sur le même set-up que des artistes comme Demi Lovato, Bruno Mars, Foster the People, Serena Ryder, etc?
Sam Roberts: Il y a des moments où tu te retrouves sur la scène avec Tom Petty ou les Rolling Stones et là tu n’en crois pas tes yeux. Tu essaies juste de donner le meilleur de toi-même, le meilleur show possible pendant le temps qui t’est alloué, peu importe qui est là, avec toi. C’est le meilleur feeling qui soit et tu cherches à le garder à jamais.
Avec quel chanteur ou chanteuse québécois aimerais-tu faire un duo?
Sam Roberts: Jean Leloup! Je l’admire beaucoup!
« J’habite à Notre-Dame-de-Grâce! J’ai trois cafés que je fréquente souvent… »
Tu habites à Montréal, où tes fans peuvent-ils espérer te croiser?
Sam Roberts: J’habite à Notre-Dame-de-Grâce! J’ai trois cafés que je fréquente souvent, lorsque je ne suis pas en train de conduire mes enfants à quelque part (rires): le Torréfacteur à Saint-Henri, Campanelli et le Melk! Et je suis au parc presque tout le temps avec les enfants, ou en train de faire du toboggan ou du patinage.
Vous partez en tournée aux États-Unis le 11 février prochain. Tu as toujours dit que le but n’était pas de conquérir un autre pays, mais d’étendre ton public… as-tu réussi à le faire aux USA?
Sam Roberts: Oui, lentement, mais sûrement. Avec beaucoup d’énergie. Surtout avec le dernier album, on a établi quelque chose de plus stable. Mais le succès n’est pas venu aussi vite qu’au Canada, puisqu’on a dû recommencer à zéro. En y réfléchissant, je suis fier d’avoir réussi à bâtir quelque chose! Mais ce n’est pas fini.
Crédit photo: Karine Paradis