Carolyne Drolet de La Voix en Quatre temps au Studio Théâtre de la Place des Arts – Entrevue
Karine ParadisSa place à La Voix, elle ne l’a pas volée! Oh que non. Impossible de passer à côté de l’énorme talent vocal de Carolyne Drolet. Il suffit de l’entendre fredonner quelques notes de SA version de la chanson de Whitney Houston pour en être convaincu. À jeter par terre! Malgré un trop bref passage à l'émission La Voix, Carolyne sort grandie de son expérience, ayant maintenant appris à vivre beaucoup plus le moment présent.
Hier soir, on a eu la chance d’assister au spectacle En Quatre temps au Studio Théâtre de la Place des Arts de la chanteuse, dans le cadre des Week-ends de la chanson Québécor. Ambiance intime, avec son acolyte Elie Dupuis au piano (quelle belle complicité! en plus, un gag n’attendait pas l’autre), Carolyne nous a porté dès les premières notes dans son univers totalement charmant, parsemé d’anecdotes de vie. Passant de Marie-Mai, Ariane Moffatt, Amylie, Roch Voisine, Jean-Pierre Ferland, P!nk à David Guetta et Sia, Carolyne Drolet a vraiment démontré qu’elle pouvait tout chanter… et ce, en dévoilant toujours une belle sensibilité qui lui est propre à travers les chansons qu’elle interprète. Timide, mais emballée, la chanteuse nous a même présenté en exclusivité sa toute première composition qu’elle a écrite: J’ai besoin de fuir! Ah… et moment touchant, Valérie Boivin de Star Académie (une amie d’enfance qu’elle avait perdu de vue et avec qui elle n’avait pas chanté depuis 15 ans) est venue la rejoindre sur scène le temps d’une chanson.
Après le spectacle En Quatre temps, on en a profité pour lui piquer une petite jasette!
Ton spectacle de ce soir s’appelle Carolyne Drolet en Quatre temps. Pourquoi?
Carolyne Drolet: J’ai décidé de l’appeler de la sorte parce que je me promène à travers différentes époques de ma vie de chanteuse: dès les premiers moments où j’ai commencé à chanter, avant La Voix, pendant l’aventure et maintenant. Alors ce sont les grandes étapes de ma vie en tant qu’artiste.
Sur scène, tu es volubile, drôle, et la foule se laisse bercer par tes histoires. On apprend vraiment à te connaître!
Carolyne Drolet: Oui! J’aime ça parler au quotidien, je vis toujours plein de choses drôles et étranges et j’adore les raconter par la suite. Ce que j’aime plus que tout, c’est partager avec les gens: que ce soit à propos de musique, des histoires, des anecdotes… j’ai besoin de sentir qu’il y a un lien qui se crée entre moi et mon public. Je ne pourrais pas seulement chanter, car j’aurais l’impression d’être une petite poupée qui chante des chansons en avant et qui ne vit pas quelque chose de vrai avec son public. Je veux sentir qu’il y a une connexion.
On te voit souvent sur Twitter en studio, est-ce que tu prépares des chansons… un album?
Carolyne Drolet: J’essaie de travailler de plus en plus sur des textes, en français, pour avoir du matériel original. Éventuellement, c’est sûr que j’aimerais ça sortir un album, mais il est encore trop tôt pour en parler. J’ai commencé à faire un peu de studio, mais présentement je suis plus dans la phase écriture.
Quelle est la différence entre la Carolyne avant La Voix et celle maintenant?
Carolyne Drolet: J’ai appris à vivre beaucoup plus le moment présent. Quand on fait un spectacle, c’est fou… il me semble qu’il y a cinq secondes j’étais en train de me préparer à monter sur scène et cinq secondes plus tard, tout était fini. Avant, j’avais un espèce de stress (je l’ai toujours un peu), qui faisait que je ne profitais pas assez des moments que j’avais sur scène. À La Voix, j’ai tellement voulu en profiter beaucoup, que ça m’a fait réaliser ça: que c’est important de vivre le moment présent, de s’amuser et d’en profiter au maximum.
La Voix 2 s’en vient à grands pas, quel conseil donnerais-tu à ceux qui auront la chance d’être sélectionnés et se rendront aux Auditions à l’aveugle?
Carolyne Drolet: La même chose que moi j’ai appris à faire: d’en profiter. Et de ne pas trop se faire d’attentes! C’est sûr qu’on se fixe des objectifs et des buts à atteindre, qu’on aimerait ça y arriver, mais il y a une partie qui est hors de notre contrôle. Moi, j’aurais aimé ça me rendre aux Directs et plus loin, comme n’importe qui. Mais ça n’a pas été le cas. Ça été un gros coup émotivement, j’ai trouvé ça difficile et je ne m’en cache pas. En même temps, je me suis dis: «Bon ok, mon parcours à moi se terminait là, maintenant on se retrousse les manches et on continue notre chemin!» Je pense que je dirais vraiment aux gens d’y aller à fond et de vivre chaque étape comme si c’était la dernière, parce qu’on ne sait jamais ce qui va arriver après.
Tu reviens de voyage aux États-Unis, quels étaient tes moments forts?
Carolyne Drolet: Ouiiiiii! Il y a 48 heures j’étais encore dans l’avion! Je reviens tout juste de Disney et j’ai adoré ça. Je suis une fan inconditionnelle de Harry Potter et j’ai visité le village de Harry Potter à Universal Studio et j’ai pu essayer, entre autres, la fameuse bière au beurre! Ça goûte comme les bonbons Weather Originals et tu peux l’avoir en liquide ou slush: c’est super bon! J’aurais passé mes vacances là-bas, dans le village, et… je me suis même acheté une baguette de sorciers, ça été mon achat fou. Sinon j’ai fait cinq parcs en trois jours et j’ai marché, marché, marché, des 12 heures de temps! J’ai fait une tonne de manèges, des boutiques souvenirs, du magasinage. J’ai passé des vacances très actives qui m’ont complètement sortie de mon quotidien: tu te promènes dans le village de Pinocchio, Harry Potter, Mickey Mouse et tu es complètement dans un monde fantastique et imaginaire.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite?
Carolyne Drolet: Dans mon spectacle, j’interprète une chanson au nom des artistes et j’explique à quel point ce n’est pas facile pour une artiste de gagner sa vie, d’en faire vraiment une carrière, un métier; que tu puisses payer tes factures avec ça. Je pense que la seule chose qu’on puisse me souhaiter c’est ça: que je puisse devenir un artiste à part entière. Que je puisse faire ça uniquement de ma vie, que ça en devienne un métier et que je puisse être heureuse en faisant ce que j’aime le plus au monde.
Un GROS merci à Carolyne Drolet pour son temps!
Crédit photo: Karine Paradis