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300 raisons d’aimer Marie-Joëlle Parent – Entrevue exclusive HollywoodPQ
300 raisons d'aimer Marie-Joëlle Parent

Entrevue exclusive HollywoodPQ: 300 raisons d’aimer Marie-Joëlle Parent.

#1 Elle est TROP sweet!
#2 Elle est vraie.
#3 Elle est passionnée.
#4 Ses clichés Instagram nous font rêver… et voyager!
#5 Ses bouquins sont de vrais petits bijoux pour planifier nos voyages!
#6 On continue jusqu’à 300?

Après 300 raisons d’aimer New York, l’auteure et journaliste Marie-Joëlle Parent nous donne pas moins de 300 raisons d’aimer San Francisco, alias rien de moins que sa ville préférée dans le monde entier!

Après un an de durs labeurs, Marie-Joëlle nous partage ses coups de coeur de The City by the Bay dans son deuxième livre. Rencontre avec une fille plus que vraie!

Fort Point

Ton livre 300 raisons d’aimer San Francisco est sorti la semaine dernière, mais toi, si tu devais nous donner seulement UNE raison de nous procurer ton livre, ça serait laquelle?

Marie-Joëlle Parent: Je veux que les gens puissent s’évader! Je le dis beaucoup. C’est qu’on achète souvent des guides de voyage quand on planifie faire un voyage et on l’ouvre seulement quand on est rendu là-bas. Moi, je veux que les gens puissent voyager dans leur salon en lisant le livre. J’aime les guides et celui-ci est très visuel, ce qui fait en sorte qu’on peut voyager en images. Il y a aussi beaucoup d’histoires à lire, de portraits, de personnages San-Franciscains; je trouve qu’ils sont absolument hallucinants, ces personnes-là. On peut acheter le guide sans avoir un voyage à San Francisco de prévu dans l’immédiat! Sinon, s’il y a une raison de visiter San Francisco, c’est pour les paysages à couper le souffle. Je ne connais aucune autre ville dans le monde où tu as autant accès à la nature; tu es entouré d’eau, il y a des parcs partout, tu manges mieux qu’ailleurs aux États-Unis… et puis, ce n’est pas vrai que c’est cher aller à San Francisco! Oui, peut-être le billet d’avion, mais tant qu’on l’achète à l’avance, on est correct. Il y a tellement de choses à expérimenter là-bas, il y a plein d’activités gratuites. Il y a tellement de promenades à faire! Moi, à San Francisco, j’aime beaucoup utiliser le genre de grille urbaine alternative. Oui, tu as les rues, mais il y a toutes sortes de sentiers sauvages, d’escaliers: tu peux découvrir la ville autrement et ça, j’en parle beaucoup dans le livre, des sentiers et des lieux encore à l’état sauvage.

C’est vrai que c’est grand en maudit! Et il y a des collines partout à monter!

MJ: T’as les mollets quand même musclés après ça! Ça, c’est un autre charme de la ville… peu importe où tu te trouves, tu as un point de vue différent, une vue différente. Chacun a ses collines préférées! Il y a des vallées aussi! C’est vraiment une ville surprenante pour ça, pour la topographie.

Qu’est-ce que tu adores à Montréal et que tu aimerais retrouver à San Francisco?

MJ: C’est super cliché, mais les bagels. Je ne peux pas vivre sans les bagels de Montréal… St-Viateur et Fairmount. J’étais plus fidèle à Fairmount, parce que c’est là que j’habitais. Sinon la ville a tout, la météo est belle à l’année. Les deux villes se ressemblent étrangement. La première fois que je suis allée à SF, on dirait que je m’y sentais déjà à la maison. Je regardais les gens qui marchaient sur la rue, et j’étais comme: « ça ressemble aux Montréalais! » Ils s’habillaient un peu pareil, un peu sportifs, il y avait des gens un peu excentriques… Dans la mentalité, dans les valeurs des gens aussi: ils sont très progressistes, ils sont super socialistes là-bas. C’est comme une ville unique aux États-Unis. C’est super ouvert, tous les mouvements sociaux sont partis de là-bas. Ils sont super environnementaux.

Si on part pour San Francisco, on met quoi dans nos bagages?

MJ: Quand je fais ma valise pour San Francisco, c’est très « vêtements confortables »: pas de talons hauts là-dedans, c’est que des chaussures plates, des chaussures de course, parce que c’est sûr que tu vas essayer d’aller faire un jogging à Crissy Field, qui est le terrain d’aviation avec une plage publique et une vue sur le Golden Gate Bridge. Tu es entouré de San Franciscains, l’air est frais! Tu montes beaucoup des collines ! Il faut apporter des vêtements que tu peux enlever et remettre pendant la journée (les fameuses couches) et le hoodie est très populaire là-bas. Honnêtement, dans une journée, t’as froid, t’as chaud, tu transpires, tu fais tous les temps… Et bien sûr: ta caméra, car c’est la ville la plus photogénique!

On adore te suivre sur Instagram et les photos dans ton livre nous ont évidemment conquis… est-ce que tu avais une caméra ou tu utilisais ton iPhone?

MJ: J’avais la Canon 5D Mark II pour ce voyage-là… mais souvent, je la laissais chez moi, parce que c’est trop lourd et je dois visiter beaucoup de commerces. Souvent, quand tu rentres avec ça, les gens vont se demander ce que tu vas faire avec, ils se méfient et te posent des questions. Tandis que si tu rentres avec ton téléphone, tu passes inaperçu et ils pensent que tu es là pour tes réseaux sociaux. J’ai le iPhone 7, j’upgrade toujours mon téléphone pour avoir la meilleure caméra, parce que c’est vraiment tout ce que j’utilise maintenant. C’est tellement facile! Le format du livre me permet d’utiliser les photos de type iPhone, c’est parfait!

PACIFIC HEIGHTS ***

Quelle est ta photo préférée dans le livre?

MJ: Ahhhh… C’est une bonne question (sourire)! J’aime ça que l’on me pose ça! J’aime tellement les photos et les gens souvent s’en foutent (rires)! Mes photos de drag queens devant l’église, je les aime tellement! Sinon, une photo juste très simple… comme la photo de la maison toute verte (ci-dessus), je crois que c’est ma préférée: parce qu’elle représente bien la ville. Sinon, j’aime toujours quand il y a une voiture rétro, comme sur la couverture du livre, ça fait tellement Californie pour moi!

Ton mari vient de San Francisco, ta famille et tes amis viennent d’ici. On s’est toujours demandé… Pourquoi vis-tu à New York?

MJ: Mon chum en fait, c’est un New-Yorkais, qui a habité un peu partout aux États-Unis, mais il est resté longtemps à San Francisco. C’est à travers lui que j’ai connu la ville parce que sa famille habite là-bas maintenant. C’est pour ça que j’ai commencé à y aller beaucoup. New York, c’est le travail qui m’a emmenée là. En fait, j’ai été nommée correspondante pour Québecor en janvier 2009, alors ma vie a changé et je suis partie de ma vie à Montréal. J’étais journaliste au Journal de Montréal et j’ai été envoyée là pour le travail. Ça avait toujours été un rêve d’habiter là et je le lançais dans l’univers bien naïvement. C’est arrivé, et j’ai plongé! Ça a été des années assez intenses. J’ai fait ça à temps plein pendant 6 ans et demi, correspondante aux États-Unis. Je n’ai pas arrêté! J’ai couvert plein d’histoires, tant sur la Côte Est que la Côte Ouest… des événements heureux comme les Oscars, mais aussi tragiques comme les fusillades… Puis un moment donné, mon contrat de correspondance s’est terminé. On a voulu me ramener à Montréal, et c’est là que j’ai dit NON. Je reste à New York. Je n’étais pas prête à revenir, ma vie était et est là-bas maintenant. Je me suis mariée avec un New-Yorkais!

Est-ce que ton mari parle français?

MJ: Oui! Je suis bien tombée parce que c’est ça que je trouvais difficile dans le dating à New York; c’est que tu rencontres des gens qui n’ont aucune idée d’où tu viens. Venir du Québec, c’est spécial. Tu n’as pas regardé les mêmes cartoons quand tu étais petit, t’as aucune référence culturelle qui est pareille, sauf Back To The Future, mais toi tu l’as regardé en français! Mais lui, quand je l’ai rencontré, j’ai su qu’il avait étudié à McGill. Donc, il a beaucoup d’amis de Montréal, il parle un français correct, quand même assez bien. On devrait parler plus! Mais il se fascine surtout pour l’histoire du Québec. Lui, la fin de semaine, il regarde des documentaires sur le FLQ, René Lévesque et la loi 101. Il est fasciné par ça. Parce que lui, il le voit de l’extérieur et il trouve que l’on est vraiment une société distincte. Je trouve ça le fun parce que je l’emmène à Québec chez mes grands-parents, et ils posent plein de questions. C’est lui qui a voulu qu’on se marie à Québec. Il est très amoureux du Québec!

Tu as annoncé que 300 raisons est devenue une collection, c’est très cool… comment as-tu choisi tes nouvelles alliées?

MJ: Après avoir fait 300 raisons d’aimer New York, je me suis juré que je ne ferais plus jamais de livre… Ça a été tellement de travail, car l’auteure fait TOUT: les photos, la recherche sur le terrain, fait les entrevues, l’écrit évidemment, la mise en page aussi, l’index même… J’étais épuisée. Quand on a décidé d’en faire une collection, j’ai tout de suite sauté sur la ville de San Francisco. Puis là, j’ai hâte de la voir grandir. Donc, c’est d’autres auteurs: le 2 novembre, c’est 300 raisons d’aimer Paris, par Judith Ritchie, qui est une journaliste québécoise qui a habité là 5 ans. Elle était rédactrice mode pour L’Officiel, un magazine super prestigieux là-bas. C’est une grande amoureuse de Paris. J’ai super hâte de voir son livre! Ils suivent donc tous le même concept, le même format, sauf que c’est SON point de vue de la ville, SES photos. Ensuite, l’an prochain, il va y avoir 300 raisons d’aimer Montréal, écrit par Claire Bouchard, qui est une grande spécialiste de Montréal. Ensuite, 300 raisons d’aimer Londres, écrit par Geneviève Borne.

D’où t’est venue l’idée de choisir Geneviève Borne?

MJ: Geneviève a déjà écrit un livre aux Éditions de l’Homme, c’était déjà une amie de la maison d’édition. Quand j’ai annoncé que ça devenait une collection, j’ai beaucoup de gens qui m’ont écrit tous sur demande, qui voulaient faire toutes sortes de villes dans le monde, dont Geneviève, qui était comme un choix évident. Je pense qu’elle y va depuis qu’elle a environ 19 ans. C’est SA ville!

Pour La Havane, ce sera Heidi Hollinger! Pour l’instant, ce sont les six villes: NY, SF, Paris, Londres, La Havane et Montréal. Là, on attend de voir comment ça va performer. Après ça, on va ouvrir les valves. J’ai déjà deux villes que je signerais demain!

Marie-Joëlle Parent

Vas-tu faire d’autres livres, toi?

MJ: Non! Il faudrait que je déménage dans une autre ville. Parce que je pense qu’il n’y a aucune autre ville que je pourrais connaître aussi rapidement. Si jamais je déménageais quelque part, ça serait Tokyo… mais là, comment écrire seulement 300 raisons d’aimer Tokyo? Ce n’est pas assez (rires)!

Pourquoi ne voulais-tu pas faire Montréal?

MJ: Parce que je ne suis plus à Montréal depuis 8 ans. Je ne connais plus la ville… En fait, quand je reviens, je la découvre et je dois demander à mes amis où je dois aller, ce que je dois faire, etc. Il aurait fallu que je revienne un bon 6-8 mois pour me réapprivoiser la ville et je n’avais pas le temps.

Si tu devais faire justement Montréal, quelle serait une de tes raisons? Ou ton premier coup de coeur?

MJ: Un endroit que je trouve qui représente super bien Montréal, ce sont les serres de Westmount. C’est comme un petit paradis secret, caché. C’est sur Sherbrooke Ouest, dans le coin de Westmount. T’arrives là, il n’y a jamais un chat. Je ne comprends pas. Pourtant, à New York il y aurait mille personnes à la minute. Là, il y a du monde assis avec leur laptop qui travaille dans cet endroit fabuleux.

Les endroits où je retourne souvent aussi, c’est le Marché Jean-Talon, il n’y a pas ça ailleurs. Je ne retrouve pas ça à New York. Même à SF, qui est très «marché», il y a seulement le marché du Ferry Building. J’aime aussi le Canal de Lachine, qui est un de mes endroits préférés. Aller faire du vélo là, c’est malade! Et le Mont-Royal!

Qu’est-ce qui s’en vient pour toi?

MJ: On pourra me voir dans la nouvelle émission de Josée Di Stasio le 18 novembre prochain: je suis allée tourner un épisode avec elle à San Francisco et je l’ai amenée dans plein de restos, dans des écoles, une tonne d’endroits inspirants. C’était vraiment trippant! Sinon je vais être du côté du Salon du livre de Montréal à la Place Bonaventure, les 18-19-20 novembre (les trois jours!)

Marie-Joëlle Parent

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Crédit photo: Karine Paradis / Courtoisie / Instagram de Marie-Joëlle

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