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Décès de Andrée Boucher : Jean-Pierre Bélanger s'ouvre sur le deuil de sa femme

Jean-Pierre Bélanger s’est ouvert sur le deuil de sa femme, Andrée Boucher. Il a partagé, lors d’une entrevue avec le magazine 7 Jours, comment le départ de sa femme a été difficile, mais qu’il se sent apaisé de savoir qu’elle ne souffre plus.

Il a mentionné comment Andrée Boucher a été salvatrice : « Elle m'a fait aspirer à autre chose, admet l'auteur. Elle pouvait réussir sans écraser l'autre. Et elle m'a fait découvrir qui j'étais vraiment. »

« Quand elle est décédée, je ne m'appartenais plus. Ç'a été une onde de choc! Mon Andrée a partagé ma vie pendant 45 ans. Durant trois semaines, c'est comme si j'avais eu un poignard enfoncé dans les tripes. J'essayais de l'enlever, mais je n'y arrivais pas. Ç'a été terrible! », continue-t-il.

« Pendant que j'écrivais ce livre, elle était malade et souffrante. C'est surtout là qu'était la difficulté. Vers la fin, je lui donnais des soins, et il n'y avait que moi pour les lui prodiguer. Alors des fois, je regardais le ciel et je disais: “Est-ce qu'il y a quelqu'un en haut qui va venir m'aider?!” Ce n'était pas plus drôle pour elle […] C'est un apaisement. Il y a eu bien de la douleur dans les dernières années. Savoir qu'elle ne souffre plus, c'est beaucoup. »

Quand il parle d’un livre, Jean-Pierre Bélanger fait référence à son nouveau roman, Machiavel en talons hauts. « Le pouvoir et l'intimidation se retrouvent souvent dans ce milieu […] J'ai parlé à une psychologue, à qui j'ai fait lire le livre. Elle m'a dit que c'était d'une grande justesse et qu'elle voit des personnes manipulatrices comme celles de mon roman passer dans son bureau. »

« C'est un modèle que j'ai vu étant jeune et dans ma carrière. C'est un combat de toute une vie d'arriver à survivre et à obtenir le respect dans un milieu comme celui dont il est question dans mon roman. Un narcissique n'a pas confiance en lui. Il se bâtit une fausse personnalité, et tout le monde doit se soumettre aux manipulations qu'il exerce en utilisant le mensonge, l'intimidation, la violence verbale… Il détruit la personnalité de l'autre et fait de cette personne sa chose. Moi, j'ai refusé de devenir une chose. », conclue-t-il.

Rappelons que la comédienne Andrée Boucher, a poussé son dernier souffle, en septembre dernier, sur l’heure du midi, selon une source proche de la famille, rapportée par le Journal de Montréal.

Andrée Boucher était originaire de Macamic, une petite municipalité dans le nord-ouest de l’Abitibi-Témiscamingue que nous connaissons très bien. Elle a débuté sa carrière à l’âge de 17 ans en tant que chanteuse dans les cabarets, mais c’est en 1956, alors qu’elle interprétait le rôle de Artémise dans Les Belles histoires des pays d'en haut, qu’elle s’est fait connaître davantage.

Puis, en 1986, madame Boucher aura certainement marqué toute une génération dans son rôle de Évelyne Lamontagne dans le téléroman culte, Des dames de coeur.

L'Abitibienne avait également publié une autobiographie en deux tommes, Quand je serai grande, je serai sage en 1996 et J’ai choisi la vie : les chemins du mieux-être, quelques années plus tard, en 2000.
Nous sommes de tout coeur avec M. Bélanger.
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