Caroline Néron: « j'étais capable de m'imaginer toute la merde qui s'était dite sur moi »
Audrée LaurinCaroline Néron était de passage au talk-show La tour ce mercredi pour discuter de son parcours, mais aussi du malencontreux épisode qui a suivi sa première apparition à District 31.
On se rappelle que l’entrepreneuse et comédienne a décroché le rôle de Pascale Lanier, une « escorte de luxe », dans la populaire série policière. À la suite de la diffusion de l’émission dans laquelle le public a pu la voir pour la première fois, une vague de commentaires d’une violence inouïe a submergé les réseaux sociaux de District 31. À un point tel que la production a dû intervenir et rappeler à l’ordre les internautes.
À la suite de l’événement, Caroline Néron avait dit en entrevue qu’elle était « habituée » à ce genre de réactions et qu’elle préférait se concentrer sur le positif plutôt que le négatif. « Parce que sinon, je vais m'autodétruire ».
Alors même si elle ne comprend pas pourquoi elle polarise autant le public, elle sait que le seul moyen de ne pas tomber dans le négatif, et ainsi continuer d’avancer, c’est de ne pas aller lire les commentaires.
« J'ai l'air forte, et je pense que je le suis aussi parce que je suis assez intelligente pour ne pas venir me creuser là-dedans », a-t-elle d’ailleurs confié à l’animateur, Patrick Huard. Elle n’était donc pas allée lire les commentaires, mis à part pour des captures d’écran d’une fan qu’elle a vues malgré elle.
« Il y avait un gars qui disait : »Je l'ai baisée, et elle jouissait». Je ne sais même pas c'est qui, ce gars-là. C'est comme du viol. Non seulement je ne te connais même pas et tu t'en viens dire ça… Donc j'étais capable de m'imaginer toute la merde qui s'était dite sur moi », a-t-elle ensuite ajouté.
Heureusement, le négatif amène aussi du positif, et la comédienne a indiqué avoir reçu beaucoup de soutien et d’amour : « J'ai eu une vague d'amour extraordinaire, parce que j'imagine que c'était tellement lourd ce que tout le monde lisait que j'avais des messages de gens du secondaire qui m'écrivaient : »Tu es belle, tu es vraiment forte». »
« Quand tu reçois une dose d'amour extraordinaire, tu fais, comme : »Je vais prendre ça, merci». J'ai quand même choisi un métier où je savais que j'allais m'exposer. Et c'est ça que j'essaie d'apprendre à ma fille. » Cette dernière vient d’ailleurs de décrocher un nouveau rôle.
Patrick Huard a tout de même voulu nuancer cette dernière déclaration en rappelant que l’intimidation qu’elle a subie n’a tout simplement pas sa place en société, qu’on soit connu ou pas : « Ce n'est pas obligé de venir avec. Comme société, il va falloir, un jour, qu'on se rende à de véritables choix par rapport à ça, qu'on mette de la pression sur les élus, sur ceux qui font les lois, pour que l'intimidation là-dessus arrête ».
On seconde d’ailleurs cette mention importante!