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Bouleversant, Roy Dupuis se confie sur la violence de son père
Crédit: Radio-Canada

Roy Dupuis était de passage à l'émission de fin de soirée, La semaine des 4 Julie et il se confiait à nouveau sur la violence qu'il a vécu jeune et sur sa possible carrière de hockey manquée.

«Tu as toujours aimé le hockey, tu as joué au hockey quand tu étais jeune, ça a toujours été important dans ta vie?», demandait l'animatrice Julie Snyder.

«Oui, c'était très important dans ma vie. Je patinais à trois ans, si je ne rentrais pas en ville, c'est-à-dire si on ne se séparait pas de mon père, je m'enlignais peut-être pour une carrière. On est rentré en ville, mon père était pu là donc l'autorité était...les cheveux m'ont poussé puis la discipline à pris le bord un peu! De toute façon, j'ai continué à jouer au hockey ici et un moment donné je me suis rendu compte que ce n'était pas mon monde», avouait Roy Dupuis.

L'animatrice Julie Snyder évoquait également la déclaration que Dupuis avait faite il y a quelque temps à Tout le monde en parle sur la violence de son père.

 


Il a d'ailleurs choisi de prendre le rôle de Christophe dans Toute la vie et À cœur battant en raison de ce qu'il a vécu et pour démontrer aux personnes violentes qu'il est important d'aller chercher de l'aide.

«Quand on est un enfant qui grandit dans une famille violente, au début on pense que c'est normal. On ne se rend pas compte que notre famille est différente, à quel moment toi tu t'es rendu compte que: Ayoye, ce qu'on vit nous autres c'est pas normal?», demandait Julie, empathique puisqu'elle a elle aussi été victime de violence dans sa jeunesse de son propre aveu.

«Que mon père me batte et qu'il batte mon frère puis ma sœur, il y a quelque chose que je trouvais normal jusqu'à un certain âge 5, 6, 7 ans (...) Où je me suis rendu compte qu'il avait quelque chose qui ne marchait pas, c'est qu'il battait ma mère. Dans ma tête d'enfant, ma mère en avait eu un père. Moi, c'était normal qu'on me batte parce que c'est mon père. J'avais besoin d'être corrigé, j'avais besoin qu'on m'apprenne à vivre (...) Je ne comprenais pas pourquoi mon père battait ma mère et c'est cela qui a été le plus traumatisant aussi», se confiait Roy, visiblement atteint par ses souvenirs.

«Comment tu as fait pour que ça s'arrête la violence? Quand on a 5, 6, 7, comment on fait pour briser le cycle de la violence?», questionne Julie.

«Je ne rentrerai pas trop dans les détails, mais le seul moment où je me suis imposé, c'est parce que c'est ma mère qui avait un peu le dessus sur la chicane. C'est elle qui était en train de vider son bureau sur mon père, mon père était caché en arrière du lit. Puis, finalement elle est partie de la chambre et je me suis retrouvé devant mon père. C'est la première fois que je lui ait dit: Papa, tu as pas le droit de battre maman, c'est pas ton enfant. Il ne m'a plus jamais retouché après ça, aux enfants», explique l'acteur dans un moment bouleversant.

Roy Dupuis précise aussi que la violence s'est réellement terminée quand la famille s'est sauvée de son père, les enfants et sa mère s'étant enfuis.

C'est aussi ainsi que plus tard, avec la possibilité de vouloir une famille, qu'il a décidé d'entreprendre une psychanalyse pour s'assurer qu'il ne serait pas violent en ayant des enfants, mais aussi parce qu'il avait des problèmes de drogue et d'alcool à l'époque, révèle-t-il.

Roy Dupuis mentionne aussi avoir pardonné à son père, ce qui a créé un autre moment marquant, alors que nous avons vu une Julie Snyder aussi très émotive face à sa propre situation passée de violence à l'enfance.

«Tu es bon de pardonner à quelqu'un qui ne s'excuse pas (...) Je te félicite pour ce partage-là, cette sagesse-là. Je viens d'une famille où la violence était présente, j'ai fait de la psychanalyse et je n'ai pas encore ta sagesse», lançait Julie, visiblement émotive.

Une soirée à La semaine des 4 Julie qu'on n'oubliera jamais.

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