Enfants de la génération Tactik, réjouissez-vous : non seulement plusieurs acteurs de la populaire ancienne émission jeunesse de Télé-Québec (2009-2013) sont demeurés très liés dans la vie, mais certains d’entre eux, Jean-Carl Boucher et Pier-Luc Funk pour ne pas les nommer, travaillent encore étroitement ensemble. Nous sommes d’ailleurs sur le point de découvrir le fruit de leurs efforts.
Ainsi, Jean-Carl Boucher nous a raconté que le long métrage sur lequel Pier-Luc Funk et lui travaillent depuis plusieurs années entrera bientôt en production. Le comédien et réalisateur s’est montré avare de détails, mais le tournage devrait avoir lieu au printemps prochain, nous a-t-il indiqué.
«On vient de finir de l’écrire. On a enfin eu un feu vert et c’est presque impossible qu’on ne tourne pas», a spécifié Jean-Carl Boucher, en laissant entendre à demi-mot que le projet ne sera pas financé par les voies institutionnelles traditionnelles (la SODEC et Téléfilm Canada, par exemple).
«On veut faire une annonce officielle pour expliquer comment le film pourra se faire», a ajouté l’artiste.
Jean-Carl Boucher et Pier-Luc Funk doivent eux-mêmes jouer dans leur film, qui portera sur le thème de l’intimidation. «Avec un côté vraiment comique», a précisé Jean-Carl.
«On ne rit pas de l’intimidation, mais c’est un film avec ce sujet-là, qui va nous faire rire.»
Le reste de la distribution sera aussi dévoilé plus tard.
Jean-Carl Boucher, qui reprend son rôle de Ricardo Trogi dans le nouveau film de ce dernier, 1995 (à voir au cinéma le 31 juillet) continue de tenir ici et là des rôles comme comédien (Doute raisonnable, Pour toi Flora, C’est comme ça que je t’aime), mais son métier de réalisateur le nourrit également énormément. C’est notamment lui qui a réalisé les deux dernières saisons de Discussions avec mes parents. 5e rang, District 31, STAT, Chef Oli vire champêtre et Hôtel figurent aussi à son curriculum vitae, et il sera aux commandes, cet automne, d’une nouvelle série de TVA devant être diffusée en 2025.
Il garde le plus grand secret sur cet engagement, qui doit être annoncé ultérieurement.
En 2020, Boucher nous offrait son premier long métrage, Flashwood.
Et il se réjouit d’avoir parfois la chance de diriger sur des plateaux ses ex-camarades de Tactik!
«Gabrielle Fontaine, on jouait ensemble dans Tactik quand on était jeunes, puis je l’ai dirigée dans Hôtel, et c’était super! Cynthia Wu-Maheux était dans District 31…»
«Sinon, je vois très souvent les autres aussi. Pier-Luc (Funk) a un horaire chargé et moi aussi, mais on se réunit dans l’écriture et dans la création. On ne pourrait pas avoir plus de fun! Aliocha Schneider est souvent à Paris, mais on est encore proches, comme avec Alexandre Bacon et Simon Pigeon.»
Période charnière
Évidemment, le créateur de 30 ans conserve une place toute spéciale dans son cœur pour l’œuvre de Ricardo Trogi à laquelle il est identifié depuis 2009, mais qui ne l’empêche pas de s’épanouir dans d’autres sphères artistiques.
Dans 1995, son alter ego met les bouchées doubles pour devenir réalisateur, notamment en empruntant la voie de l’émission La course (alias La course destination monde), pour laquelle il voyage à travers le globe pour concocter des petits films de quatre minutes. Une escale en Égypte lui réservera quantité de surprises… bonnes et mauvaises!
«Je pense que, dans 1995, Ricardo est à une place difficile à vivre, mais importante, pour n’importe qui. C’est l’étape où on commence à vraiment se définir et à se questionner sur la voie qu’on a envie de prendre. La question Est-ce que je suis un artiste?, qui est posée dans le film, je la trouve vraiment intéressante. Chaque personne dans le monde artistique se l’est posée à un moment donné. C’est une période charnière dans la vie d’un cinéaste, et ce n’est pas de tout repos!»
Jean-Carl Boucher éprouve beaucoup d’affection pour ce personnage qui, soutient-il, n’a jamais été lourd à porter publiquement, et génère plus de sourires que de critiques.
«Le personnage est authentique. C’est la force de Ricardo. Il ne s’est pas du tout magnifié à l’écran. C’est l’inverse! Il se montre vraiment là où ça fait mal. Et je pense que c’est ce que les gens aiment, parce qu’ils peuvent s’identifier. Il se fait mettre constamment des bâtons dans les roues et il a de la misère à s’en sortir! (rires)»
Le film 1995 prendra l’affiche le 31 juillet.