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Ariane Brunet confie avoir été victime de harcèlement et d’agression par un chanteur
Crédit: Karine Paradis

Sur un petit nuage depuis mars dernier avec la venue de son premier enfant, la chanteuse Ariane Brunet a brisé le silence vendredi afin de se confier, à son tour, sur le harcèlement et l’agression dont elle a été victime il y a quelques années.

À travers un touchant texte partagé sur les réseaux sociaux, la nouvelle maman s’est montrée très compatissante et solidaires envers toutes les victimes d’agressions sexuelles, mais a également levé le voile sur une expérience traumatisante vécue avec un chanteur.

« Des larmes roulent de mes joues à celles de ma fille naissante ces dernières heures en vous lisant. Des larmes de colère, de déception. Des larmes de soulagement et d’espoir, surtout. Mes sentiments sont vifs et confus. Je ne suis pas la plus active ici depuis sa naissance, ses grands yeux m’appellent plus que ceux des réseaux, mais je tiens à apporter mon support entier à toutes et tous ceux/celles qui sortent de l’ombre. J’admire le courage immense derrière chacun de vos mots. Si nécessaires et puissants. Ils m’aident à trouver la force de dénoncer à mon tour », a-t-elle confié d’emblée.

« J’ai été moi-même harcelée et agressée par un jeune chanteur «populaire», il y a quelques années. Je suis de celles qui ont eu besoin de regarder la vague #MeToo déferler sur le monde, en m’affichant d’abord solidaire, me pensant épargnée, pour tranquillement voir se dissiper le brouillard épais de honte qui avait réussi à masquer la vérité et l’horrible de son agression. Ça a pris des mois à mon cœur à se l’admettre, mais : #MeToo finalement.

Encore à ce jour, il me faut l’écoute bienveillante de mon allié, mon mari aimant, à qui j’ai repartagé mon histoire ce matin, pour me raisonner : mes rires jaunes n’excusent en rien le comportement abusif de ce personnage narcissique et vicieux. Je ne me sens pas prête à sortir de mon ombre publiquement, ni même anonymement, aujourd’hui. Peut-être demain. Peut-être le mois prochain. Mais je dénoncerai mon agresseur. Parce que comme me le rappelle une amie, même dans la souffrance, j’ai le devoir de penser aux autres victimes qu’il a pu faire. Je prends le temps qu’il me faut, malgré la superbe vague qui se pointe et qui me rend l’espoir que ma fille n’ait pas à vivre ce que j’ai/nous avons vécu », a exprimé Ariane.

 

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@victims_voices_montreal

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On envoie tout notre amour à Ariane Brunet et aux trop nombreuses victimes de harcèlement sexuel et d’agression sexuelle.

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