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Après le décès de Michel Côté, Véronique Le Flaguais profite de la vie

Deux grandes dames, deux grandes actrices comiques, Pierrette Robitaille et Véronique Le Flaguais, étaient réunies sur le plateau du film Menteuse, alors que le tournage était sur ses derniers instants, sur la Rive-Sud de Montréal.

Suite de Menteur, qui avait fait sonner les caisses à l’été 2019 avec des recettes de plus de 6 millions de dollars au box-office, Menteuse ramène le personnage de Virginie (Anne-Élisabeth Bossé), conjointe de Phil (Antoine Bertrand). On se souvient que Phil était le frère jumeau de Simon, alias Louis-José Houde, interprète du rôle-titre de Menteur.

Or, Louis-José Houde n’est pas de l’aventure cette fois, et c’est maintenant Virginie qui fait tourner son entourage en bourrique avec ses mensonges répétés, qui finissent encore une fois par devenir réalité. Et plusieurs fois plutôt qu’une!

Roi incontesté de la comédie au cinéma québécois, le réalisateur et coproducteur Émile Gaudreault (De père en flic, Le sens de l’humour, Nuit de noces), aussi à l’origine de Menteur, cosigne encore une fois le scénario de ce dérivé avec Éric K. Boulianne et Sébastien Ravary.

Véronique Le Flaguais, elle, incarnait déjà la maman de Simon et Phil dans Menteur, tandis que Pierrette Robitaille joint l’univers en tant que mère de Virginie. Rémy Girard se glisse dans la peau du père de la jeune femme, et la nouvelle sensation Monika Pilon (remarquée dans Le Bonheur et les pièces Revue et corrigée et Bachelor) devient sa sœur. Une distribution étoilée les entoure, notamment composée de Catherine Chabot, Luc Senay, Didier Lucien (tous trois rescapés du premier volet), Karl Walcott, Pascale Desrochers, Martin Drainville et Lamia Benhacine.

Mesdames Le Flaguais et Robitaille ont accordé quelques entrevues en tandem, jeudi, alors que les médias étaient invités dans le décor de Menteuse. Toutes deux ne tarissaient pas d’éloges envers le projet et son créateur, Émile Gaudreault.

«J’aime beaucoup travailler avec lui. Émile est toujours en processus de création. S’il a une idée en tournant une scène, il ne s’arrête pas à ce qu’il a écrit; il va essayer autre chose. C’est bien, parce qu’en comédie, c’est parfois sur le moment qu’on trouve des gags», a expliqué Véronique Le Flaguais.

«J’adore Émile! Je trouve que c’est un gars extrêmement positif, toujours encourageant. Il nous fait redire nos textes, nos phrases, plusieurs fois d’affilée, il faut que ça soit exact, et il nous aime à chaque fois! C’est un amoureux des acteurs. Dans ce film-là, je pense qu’on va vraiment entrer dans sa tête; ce gars-là est complètement sauté!», a renchéri en riant Pierrette Robitaille, qui a jadis joué les mots de Gaudreault dans Nuit de noces, Mambo Italiano, Idole instantanée et Le sens de l’humour, et qui semblait fière comme une mère en parlant de «son» réalisateur.

Les deux femmes ont vanté la grande justesse du texte de Menteuse.

«Il y a beaucoup d’émotions de toutes sortes. Cette fois, c’est une menteuse. C’est une femme qui raconte les mensonges. Et c’est très intéressant, parce que, sa motivation, c’est le bonheur des autres. Elle ne s’inquiète pas du sien. Et, moi, je trouve que c’est vraiment représentatif de la femme! Pour qu’un gars ait écrit ça, je pense qu’il est très sensible aux femmes! Ça va plus loin que la comédie comme telle», a observé Pierrette Robitaille.

Pour l’instant, tant Véronique LeFlaguais que Pierrette Robitaille, toutes deux mi-septuagénaires, n’ont pas d’autres engagements à l’agenda pour le reste de l’été.

«Des vacances!», a lancé Véronique Le Flaguais.

«On essaie de voir venir la vie», a enchaîné Pierrette Robitaille.

Questionnée à savoir si elle profite encore davantage de la vie depuis le décès de son conjoint, Michel Côté, survenu le 29 mai 2023, Véronique Le Flaguais a vivement opiné. «Ah, oui, oui, oui, définitivement!»

Seulement, Pierrette Robitaille, pour sa part, ne prononce pas encore le mot «retraite».

«Il y a quand même des propositions qu’on ne peut pas refuser. Il y a des fois où on se tire « la tête la première », et on est bien contentes! Il n’y a pas de retraite spécifique…»

«Ça prend des vieux!», a conclu dans un grand sourire Véronique Le Flaguais.

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