Si vous ne savez pas encore que Dumas prend l’affiche à ICI TÉLÉ cet automne, c’est que vous n’avez certainement pas regardé les Jeux olympiques de Paris à l’antenne radio-canadienne dans le dernier mois.
Les publicités du nouveau bébé de Luc Dionne ont roulé à plein régime entre les épreuves sportives. Preuve que la société d’État espère gros de cette nouvelle série hebdomadaire, judicieusement logée dans la prestigieuse case horaire du lundi à 20 h, traditionnellement réservée aux gros canons à cotes d’écoute. Et ce, deux ans après le bouillant succès d’une certaine quotidienne appelée District 31 (laquelle, doit-on le rappeler, prenait fin au printemps 2022).
Début: 9 septembre. Encerclez la date!
Fin juillet, nous sommes allés zieuter le plateau de Dumas, chauffé par le réalisateur Stéphan Beaudoin (Alerte Amber, Classé secret, L’heure bleue) sous la houlette des producteurs Fabienne Larouche et Michel Trudeau, d’Aetios. L’équipe tournait alors des scènes dans un immeuble à bureaux de Brossard, près du pont Samuel-De Champlain.
Vous pouvez voir ou revoir nos photos de cette rencontre médiatique ici.
Une partie importante de la distribution de la fiction à suspense, campée dans une firme de sécurité privée baptisée Intelco, était présente : outre le «Robert De Niro» de Luc Dionne, c’est-à-dire son acteur fétiche, Gildor Roy, des visages de renom comme Isabel Richer, Jason Roy-Léveillée, Vincent Leclerc, Marie-Lyne Joncas, Jade Charbonneau, Lili Francke-Robitaille, Catherine-Anne Toupin et Madeleine Péloquin, enregistraient des scènes ce jour-là.
«À côté de la police»
Luc Dionne n’a pas la prétention de réinventer le genre policier avec Dumas. Même que son nouveau petit monde se situe plutôt «à côté de la police», image André Béraud, Premier directeur, émissions dramatiques et longs métrages de Radio-Canada. Même s’il y a du flic autour!
«On dépeint tout ce que la police ne peut pas faire. En tant qu’individu, si on a des enjeux, on peut aller chercher un détective privé pour aller plus loin et avoir des réponses. On explore l’humain autrement, et on retrouve notre Luc (Dionne) qui se réinvente», explique Monsieur Béraud, vantant du même souffle la multiplicité des talents de son collaborateur.
«Luc a fait du cinéma, de la quotidienne. Je pense que ce gars-là peut tout faire. Moi, j’attends son roman!»
Ainsi, le bourru Jean Dumas (Gildor Roy) a démarré son entreprise, Intelco, il y a une trentaine d’années. Son équipe dénoue toutes sortes d’affaires: infidélités conjugales, prestataires de la CSST travaillant «au noir», vol de propriété intellectuelle, espionnage industriel, détournement de fonds, blanchiment d’argent…
Contrairement aux policiers, les enquêteurs de Dumas ne portent pas d’accusations et reçoivent rémunération.
«C’est de l’investigation privée», renchérit la productrice Fabienne Larouche.
«Ça peut aller du plus petit, jusqu’au plus grand. C’est, par exemple, ta fille de 15 ans qui tombe en amour avec un gars de 25 ans à qui tu ne fais pas trop confiance. Alors, qu’est-ce que tu fais? Tu ne vas pas à la police. Tu engages Intelco, et tu paies pour! Ça peut aussi aller jusqu’à deux états qui sont en guerre et qui ont besoin de quelqu’un pour négocier dans un tiers pays. Intelco est là où n’est pas la police. Quand la police arrive, eux se retirent!»
Chez Intelco, Dumas bosse avec son fils adulte (Jason Roy-Léveillée). Les relations sont tendues, et l’héritier menace de faire le saut chez le concurrent. Les rapports ne sont pas de tout repos non plus avec son ex-femme (Isabel Richer), avec qui il est en procédure de divorce et qui détient 40% des parts de l’entreprise. Dumas a aussi deux filles (Jade Charbonneau et Lili Francke-Robitaille), dont l’aînée retontira en surprise après deux ans d’absence. Et on fraternisera avec l’entourage professionnel de l’homme… et peut-être ses ennemis, qui sait.
Un «bougonneux»
Si tous anticipent déjà un nouveau triomphe avec Dumas, Luc Dionne, lui, ne s’inflige aucune pression. En tout cas, pas devant les journalistes.
«Rendu à mon âge, on n’a plus d’attentes. On veut juste avoir la paix! J’aime ce que je vois, c’est le fun, ça marche bien. Les comédiens sont bons. Mon bonbon à moi, c’est de les voir jouer.»
Des dossiers scrutés par les troupes d’Intelco, certains se boucleront en un épisode de Dumas; d’autres pourraient étirer leur mystère sur plusieurs semaines. On connaît notre bien-aimé Luc Dionne! Or, la force de la série, aux dires de ce dernier, ne résidera pas tant dans l’action en cours que dans les personnages qui lui prêteront vie.
«L’univers dans lequel personnages évoluent, on s’en fout. Que Séraphin Poudrier soit maire de Sainte-Adèle, on s’en fout. Personne ne se souvient de ce qu’il a fait, mais tout le monde se souvient de Séraphin.»
«Gildor est toujours le même comédien», poursuit Luc Dionne.
«Mais on est loin du commandant Chiasson, ici, je peux te le dire! (grand sourire) Il a l’air bête et il n’est pas fin… et pas à peu près! Il n’est pas très gentil, pas très aimable. On va l’aimer pareil, mais c’est un vieux bougonneux. Il me ressemble encore plus qu’avant, parce que j’ai mon petit côté bougonneux…»
En terminant, la question la plus importante: est-ce que ça sera bon, Dumas?
Disons que Fabienne Larouche ne se farcit pas trop d’insomnie à cet égard.
«Luc est un auteur tellement brillant et talentueux! Je suis sa script-éditrice, je suis la première à le lire, et c’est un grand bonheur. Il y a des auteurs, comme lui, avec qui il y a moins d’ouvrage à faire…!»
Dans un sourire fier, André Béraud, Premier directeur, émissions dramatiques et longs métrages de Radio-Canada, nous balance pour sa part l’une de ses phrases chouchous en guise de réponse.
«On n’est pas à l’abri d’un succès! On ne peut jamais prévoir si ça va être bon ou pas. Mais, d’après ce que j’ai vu… On n’est vraiment pas à l’abri d’un succès!»