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Anthony Kavanagh discute de Black Lives Matter en racontant un événement traumatisant qu’il a vécu
Crédit: Instagram Sucré Salé

Anthony Kavanagh a fait son entrée dans le milieu de l’humour au Québec à l’âge de 19 ans seulement. Trente ans plus tard, l’humoriste est toujours au sommet de son art, en plus d’avoir lancé une toute première chanson qui connaît un succès monstre. Cela n’a toutefois pas empêché la vedette de connaître des périodes difficiles, notamment en lien avec la couleur de sa peau. De passage à Sucré Salé, Anthony Kavanagh a abordé le racisme, en plus de l’importance de discuter de ce sujet au Québec, alors que le mouvement Black Lives Matter continue de résonner partout dans le monde.

 

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1989. Cette année là, à l'âge de 19 ans, je remportais le titre des Auditions nationales Juste pour rire. #archives 📷 : Raymond Bouchard

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L’animateur Patrice Bélanger a en effet souligné que le premier numéro qui a fait connaître l’humoriste portait sur le racisme, avant de questionner l’humoriste sur sa vision des derniers événements en lien avec le mouvement BLM.

« J’ai beaucoup aimé une citation que Will Smith a dit : »On n’est pas plus racistes. Maintenant, c’est juste filmé» », a d’abord déclaré Anthony Kavanagh pour indiquer que cette réalité a toujours existé, mais qu’une grande partie de la population ignorait la proportion que pouvait prendre le racisme dans le monde.

En tant qu’homme noir, l’humoriste raconte qu’il a souvent vécu des situations injustes. Que ce soit à l’adolescence quand il entrait dans un dépanneur et qu’on le prenait pour un voleur jusqu’aux arrestations injustifiées par la police, Anthony Kavanagh a déclaré qu’il ne se passait pas une journée sans qu’on ne lui rappelle pas sa différence.

L’humoriste est également revenu sur un épisode traumatisant qu’il n’oubliera jamais.

« À deux blocs à côté, un policier m’arrête, je me mets sur le côté. Il est derrière moi et il est seul dans sa voiture. Et là, je le vois et je me dis qu’il a l’air un peu bizarre. Il sort de sa voiture et je vois qu’il a l’air nerveux. J’ai les mains sur le volant. Je baisse la vitre et je dis : »J’ai les mains sur le volant, j’ai les mains sur le volant». Je le vois arriver et il met sa main sur son pistolet et il le sort à moitié », a-t-il raconté.

Anthony Kavanagh a rappelé qu’à l’époque, deux Noirs avaient été abattus par la police, alors la réaction du policier l’inquiétait beaucoup.

« Moi, je flippais dans ma voiture […]. Il arrive à côté de moi et je lui dis : »Pourquoi tu sors ton gun?». J’essaie de le calmer en lui disant : »Regardez, mon portefeuille est juste là!» »

« Je l’ai vécu, ça. Même si c’est une fois, je sais ce que c’est. Une fois c’est assez », a-t-il ensuite ajouté, visiblement toujours ébranlé.

Il a aussi fait l’étalage de commentaires que certaines personnes venaient lui dire après un spectacle d’humour.

« »Hey, moi, j’étais raciste. Moi j’aimais pas ça les n****, mais toi, je t’aime bien. Toi, t’es correct, t’es pas comme les autres». Je leur disais : «Tu penses que c’est un compliment que tu me fais? Est-ce que tu as déjà parlé à un Noir, bu un verre avec un Noir […]?» »

C’est pourquoi Anthony Kavanagh a témoigné de l’importance d’une meilleure représentation de la diversité dans nos médias.

« Il faut en parler », a-t-il finalement conclu.

Pour voir l’entrevue complète, c’est ici.

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