Dans le dernier épisode du podcast Ouvre ton jeu animé par Marie-Claude Barrette, Elisabeth Rioux partage son parcours personnel en évoquant ses relations amoureuses passées. L’épisode est marqué par la douceur et la bienveillance de l’animation de Barrette, créant un espace propice aux confidences et à la vulnérabilité.
Dans le segment de la carte jaune, Elisabeth Rioux évoque son expérience avec la violence conjugale et les répercussions profondes sur sa vie. Elle partage avec courage les conséquences émotionnelles et psychologiques qu’elle a dû affronter, dont une perte de mémoire.
Alors qu’elle se confiait sur les circonstances de sa dénonciation dans les médias, Marie-Claude a demandé à son invitée dans quel état elle se trouvait à ce moment-là.
«J’ai fait de la thérapie et tout et j’ai beaucoup de blancs de mémoire (…) le monde me demande: Comment c’était d’être enceinte? Je suis comme: Je ne m’en rappelle pas, je ne le sais pas (…)», explique-t-elle, sanglotant.
L’animatrice explique qu’elle pense que sa mémoire a bloqué quelque chose qui était en souffrance à ce moment-là, puisque c’est lorsque Élisabeth a annoncé qu’elle était enceinte que son partenaire a commencé à avoir des comportements violents.
Elle revient d’ailleurs sur une phase de sa relation avec le père de sa fille qu’elle n’a pas vraiment montré sur les réseaux sociaux.
«(…) Au début (…) il était aussi allé à l’hôpital de Saint-Jérôme, hôpital psychiatrique, pendant un mois, à peu près (…) avant ça, moi c’était comme: OK, je le laisse, le gars il est violent, je le laisse! Et après ça, j’étais comme: OK, mais ce n’est pas de sa faute! (…)», lance-t-elle, expliquant avoir eu le désir de l’aider par amour et pour garder sa famille.
«(…) Les docteurs me disaient: S’il prend des médicaments, il va redevenir normal et ça va être correct (…)», se remémore-t-elle, affirmant qu’à ce moment elle avait de l’espoir que tout redevienne beau.
Elisabeth précise toutefois qu’à ce moment, personne n’était au courant de ce qu’elle vivait, parce qu’elle ne désirait pas que les gens autour d’elle ne l’aiment plus, elle voulait le protéger.
«(…) C’était le père de ma fille, je ne veux pas qu’après ça, mes amis… je ne veux pas que tout le monde se mettent contre lui (…) pour moi, c’était l’amour de ma vie que j’allais être avec toute ma vie, je ne voulais pas que mes parents ne l’aiment plus», explique-t-elle.
La femme d’affaires explique avoir été ensuite fortement interpellée par une scène dans une émission diffusée sur Netflix.
«Il y a la série Maid sur Netflix (…) un truc qui m’avait interpellé, c’est (…) je pense la seule scène abstraite de la série au complet, c’est quand on la voit dans son sofa et il y a comme un trou qui se creuse (…) c’est exactement comme ça que tu te sens, tu es dans un trou et c’est tout le temps de plus en plus creux. Tu ne dis rien, mais tout continue autour (…)», compare-t-elle, disant s’être perdue et avoir même encore à ce jour de la difficulté à savoir ce qu’elle aime.
Plus tard, Elisabeth, qui raconte avoir fait des tables rondes en compagnie de femmes ayant vécu de la violence psychologique et physique, explique qu’elle a fait une constatation à ce sujet.
«Une chose qui est ressortie, mais que je n’avais jamais entendue ailleurs avant, c’est que les femmes qui avaient vécu de la violence physique, c’était plus facile pour eux de passer à autre chose après (…) versus celles que c’est de la violence seulement psychologique, et je l’ai vécu après, j’ai eu une relation… que là c’était vraiment juste psychologique et j’ai vraiment vu la différence (…)», affirme-t-elle en expliquant que la violence psychologique est beaucoup plus subtile.
«Quelqu’un qui a eu juste de la violence psychologique, c’est tough de passer à autre chose, parce que tu te demandes tout le temps: Est-ce que c’est moi le problème? Et tout le monde continue tout le temps à douter de toi, parce qu’il n’a rien d’illégal (…), continue Elisabeth.
Dans une explication précédente, la jeune femme avait confié avoir subi de la violence psychologique par un autre partenaire.
«(…) J’ai eu une autre relation après que ça s’est fait vraiment plus progressivement…», explique-t-elle.
«J’étais rendu l’ombre de moi-même. À ce moment-là, tous les trucs que j’aimais, je ne les aimais plus, je n’aimais plus rien (…) moi, j’ai toujours eu les cheveux longs (…) je m’étais coupé les cheveux (…) j’avais trois outfits que… parce qu’il ne me laissait pas m’habiller comme je voulais, donc j’avais trois outfits que je mettais tout le temps (…)», affirme Elisabeth, en expliquant qu’il ne l’avait jamais empêché directement de mettre d’autres vêtements, mais que si elle le faisait, il allait la faire sentir mal de s’être habillée comme elle le désirait.
Elle explique qu’elle était en évitement. Donc, qu’elle ne faisait plus rien.
«(…) Je ne sortais plus de la maison parce que sortir, c’était… j’avais peur de la réaction. Je n’allais plus en voyage parce que, quand j’allais en voyage, il y avait tout le temps une réaction (…) tout faisait peur. Donc, c’était comme si je marchais sur des oeufs (…)», se remémore-t-elle, expliquant qu’à la fin de cette relation, elle ne savait plus qui elle était.
«(…) Moi, je dors avec un oreiller entre mes genoux (…) il ne voulait plus que je fasse ça, parce que ça le gossait (…)», raconte-t-elle, expliquant qu’avec du recul, elle a compris que ce n’était pas normal.
Elle mentionne qu’elle faisait juste dormir pour que le temps passe plus rapidement et que même à ça, il trouvait tout de même le moyen de chialer sur quelque chose.
«Il n’aimait pas mes amis (…) c’était la première étape que j’aurais dû voir (…)», affirme-t-elle.
Un témoignage touchant et vulnérable livré par l’influenceuse.
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