Hubert Proulx: «Le début du tournage d’Indéfendable, c’était quand même assez tout croche»
Maxime BouchardHubert Proulx était de passage au podcast Ouvre ton jeu animé par la talentueuse Marie-Claude Barrette, où il s’est confié avec transparence sur divers sujets fort intéressants, notamment sur l’impact qu’à eu son rôle dans Indéfendable sur sa vie.
Dès le tout début de l’épisode, Marie-Claude a abordé le rôle qu’à tenu Hubert dans Indéfendable, émission dans laquelle il incarnait Pierre Poirier, un personnage qui a de lourds problèmes de santé mentale.
Puisque l’on n’a pas l’habitude de voir Hubert incarner ce genre de personnage, l’animatrice lui a demandé si le fait de l’avoir joué avait changé quelque chose dans sa carrière.
«Oui, ça a changé beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses! (…) Il y avait eu Léo, où j’avais réussi à montrer tout mon côté funny (…) survolté, comique, drôle et puis là, on est dans le registre complètement contraire; dans le tragique. C’est un personnage extrêmement tragique et il y a la complexité dramatique aussi, tsé jouer un rôle qui a des personnalités multiples, dans le contexte de faire ça en quotidienne, où est-ce qu’on n’a pas beaucoup de temps (…) le début du tournage d’Indéfendable, c’était quand même assez tout croche, c’étaient de drôles de conditions de travail», expliquait-il en ajoutant qu’en plus, il n’était pas supposé jouer ce rôle, puisqu’il avait été confié à un autre acteur, mais que finalement deux semaines avant les débuts du tournage, il avait appris qu’il l’incarnerait.
Il mentionne ensuite que ce rôle a changé le regard que les téléspectateurs posent sur lui.
«(…) Avant, on faisait juste m’interpeller pour Pouliot, donc les gens s’en permettaient beaucoup, mais des fois là, les gens à cause de Pierre Poirier dans Indéfendable (…) ils ont juste envie de me prendre dans leur bras», racontait-il visiblement touché et content d’avoir maintenant ce genre d’interaction avec le public.
Hubert a continué en expliquant que sa réputation avait aussi changé dans le métier, auprès des diffuseurs et des producteurs, qui savent maintenant ce dont il est capable.
Ils comprennent qu’il peut sortir du moule que lui ont créé ses anciens rôles et qu’il est capable de jouer autre chose que des «tout croches».
Il mentionne aussi le bien que ça lui fait d’avoir la chance, depuis quelques années, de jouer des rôles plus diversifiés.
Petit conseil; si vous avez aimé son rôle de Pouliot dans Léo, ne lui demandez pas de reproduire son rire si vous le croiser la rue!
«(…) Quand les gens m’arrêtent dans la rue, en général je suis gentil, mais des fois ça me fait… toujours bizarre parce que moi je suis passé à autre chose, donc le rire de Pouliot je n’ai pas le goût de te le faire dans la rue, ça je ne le ferai jamais!», lançait-il en affirmant qu’on le lui demande toujours.
Il explique d’ailleurs que, parfois, les gens sont trop à l’aise avec lui et qu’une fois en particulier, il s’était fâché contre un admirateur qui lui avait parlé de son rôle de Pouliot de façon maladroite.
«Je fais le spectacle Dehors novembre sur Les Colocs. Je suis en tournée partout à travers le Québec (…) C’est un spectacle quand même hommage à Dédé Fortin qui s’est enlevé la vie… Là, on venait de faire la chanson La Comète; on voulait mettre de l’espoir dans le spectacle et après ça, on vient faire un rappel et on met le party dans la place et là, il y en a un dans la salle il fait: Hey Pouliot, envoye Pouliot! Là, je me suis comme fâché sur scène (…) j’ai dit: Hey, celui qui m’a appelé Pouliot, ferme ta gueule man! », racontait-il en affirmant s’être ensuite expliqué et excusé auprès du public.
Il conclut en expliquant que parfois, malgré l’enthousiasme, il faut savoir choisir le moment où parler de certaines choses.
Un superbe entretien, encore une fois, mené par Marie-Claude Barrette.