Le charismatique et drôle Michel Courtemanche était de passage la semaine dernière à l’émission estivale Sucré Salé, animée par la sympathique et amusante Mélanie Maynard.
Lors de son apparition, il s’est ouvert sur plusieurs sujets captivants, dont son diagnostic de bipolarité, un moment marquant de sa vie qui a grandement contribué à la qualité de celle-ci.
Au tout début de l’entrevue, alors que Michel Courtemanche s’ouvrait sur son plus récent projet où il joue un petit rôle, Mélanie a affirmé que celui-ci n’aimait plus vraiment être sous les projecteurs.
Une déclaration qu’il a ensuite confirmée en expliquant ne pas vraiment être un bon comédien et n’avoir jamais vraiment voulu faire ce métier puisqu’au cégep il étudiait plutôt dans l’objectif de devenir réalisateur.
Il affirme que l’humour est arrivé dans sa vie comme par hasard et que pour lui, l’improvisation était un passe-temps pour avoir du plaisir entre amis.
Michel explique aussi qu’être sur une scène lui créait énormément d’anxiété.
«Tout le long des dix ans que j’ai fait de l’humour, mon anxiété au niveau de la scène a vraiment augmenté et en est venu à me bloquer carrément», lançait-il, en expliquant que ce blocage venait de la fatigue, du stress et de la bipolarité, qui à ce moment n’était pas diagnostiquée.
Un peu plus tard, Mélanie a abordé son statut amoureux en lui demandant s’il allait être en couple à nouveau ou si c’était proscrit.
«Moi, je suis pas mal rendu trop vieux pour être en couple», a répondu Michel avant de changer de sujet de façon humoristique.
L’animatrice est donc revenue sur son diagnostic de bipolarité et lui a demandé ce qui appartenait à la bipolarité, en opposition à ce qui appartient à la personnalité.
«Je ne le sais pas, c’est après analyse que je le sais… il y a comme deux personnages en moi», expliquait-il en mentionnant ensuite avoir vécu dix ans sans savoir qu’il en était atteint et l’avoir seulement découvert à l’âge de 36 ans.
Mélanie a ensuite réagi en trouvant visiblement qu’il s’agissait d’une longue période sans savoir ce qui se passait réellement.
Elle a alors mentionné que certaines situations auraient pu venir de l’alcool ou de la drogue, ce que Michel a infirmé.
«Non. En fait, c’est que la bipolarité est une maladie d’émotions qui favorise beaucoup l’automédication, donc la maladie générait de faux problèmes pour me faire consommer. Donc à 36 ans, quand ils m’ont dit: Tu es bipolaire et c’est pour ça que probablement tu es alcoolique, toxicomane, et tout ça, j’ai fait: Yes, enfin je le sais, il y a un mot sur ce que je vis», racontait-il en expliquant que par la suite, la désintoxication a été beaucoup plus facile, même si ça demeure une épreuve très difficile.
Il raconte d’ailleurs, qu’une fois avant un spectacle, son corps a déjà été paralysé pendant dix minutes et que plus rien ne fonctionnait. La situation avait dû être gérée par un médecin en lui injectant du valium.
Il pense qu’à ce moment-là, son corps lui envoyait des signaux comme quoi il n’était plus capable; qu’il avait atteint sa limite.
Rappelons que Michel remontrera sur les planches cet été, pour le Grand Bien-cuit de son bon ami Claude Legault; un moment qu’il décrit comme un honneur.
Nous lui souhaitons un bel été et une belle continuité!