La comédienne Jacinthe Laguë incarne une extraterrestre dans la nouvelle série de science-fiction de Club illico, Société distincte.
Plusieurs éprouveront peut-être une impression de retrouvailles en apercevant l’actrice dans son mystérieux personnage de dame en noir, cette Denise toujours flanquée de son «collègue» Mike (personnifié par Kevin Houle). L’air batailleur, surgissant quand on ne l’attend pas, se déplaçant avec aplomb: le tandem représente «une présence très menaçante» dans l’histoire mitonnée par l’auteur et réalisateur Benoit Lach, explique Jacinthe Laguë avec un grand sourire, visiblement heureuse de prendre part à ce projet singulier.
Outre quelques rôles ici et là, Jacinthe Laguë, révélée dans le film Elles étaient cinq, en 2004, puis en vedette dans la peau d’une maman de la fin des années 1960 dans le long métrage Un été sans point ni coup sûr, auprès de Pier-Luc Funk et Patrice Robitaille, a été plutôt discrète sur nos écrans dans la dernière décennie, elle qui avait par ailleurs essentiellement joué sur les planches au cours des années 2000.
En entrevue avec Hollywood PQ, l’artiste a expliqué du bout des lèvres la raison de la rareté de ses apparitions.
«Il y a eu d’autres appels, dans la vie. Des blessures qu’on essaie de réparer», a-t-elle indiqué doucement.
Jacinthe Laguë a ensuite précisé être tombée, dans les environs de la sortie d’Un été sans point ni coup sûr, en 2008. Une mauvaise chute qui l’a paralysée de la taille jusqu’aux pieds, et qui lui a exigé un grand travail de réadaptation, a-t-elle dépeint en substance, ne souhaitant pas s’épancher sur le sujet.
«Je vais très bien», a-t-elle néanmoins ajouté d’un ton rassurant.
Encore touchée par Elles étaient cinq
Jacinthe Laguë adore encore sincèrement son métier de comédienne. Son regard s’allume quand elle parle de Société distincte et de son créateur, Benoit Lach, qu’elle remercie chaleureusement pour le beau rôle qu’il lui a confié.
«C’était un magnifique défi», a-t-elle exposé.
«On cherche longtemps la raison d’être de mon personnage, dans le scénario, on cherche… sans savoir ce qu’on cherche! (rires) À la fin, on a l’impression d’avoir trouvé… mais ça reste à voir! (rires)»
«Elle vit un torrent à l’intérieur, mais elle est d’une maîtrise incroyable. On peut juste dire oui à une telle proposition. L’écriture de Benoit est très fine, elle laisse place à l’imaginaire. J’ai lu, j’ai adoré et j’ai plongé!», a enchaîné Jacinthe Laguë à propos de sa Denise.
L’interprète a en outre mentionné avoir entretenu une complicité extraordinaire avec son principal partenaire de jeu, Kevin Houle:
«On se sentait comme la main droite et la main gauche!»
Enfin, Jacinthe Laguë affirme qu’on lui parle encore très souvent du film Elles étaient cinq – hélas encore cruellement d’actualité –, où elle était bouleversante en jeune femme agressée dans sa jeunesse, forcée de vivre avec les séquelles du drame encore plusieurs années plus tard.
«C’est un film qui a beaucoup touché, que les gens ont porté avec eux longtemps. Je reçois beaucoup de témoignages encore aujourd’hui…»