C'est lors du passage de Dominic Paquet au chalet de Jean-Philippe Dion, soit à l'émission La vraie nature, qu'il nous offrait un moment très touchant.
L'humoriste, qui n'a jamais cherché à dissimuler les problèmes d'alcool de son père, aujourd'hui décédé, évoquait à nouveau cette question, les non-dits qu'il aurait aimé aborder avec lui, en plus de se confier sur la pauvreté qui touchait sa famille.
Et ce, particulièrement, à l'époque où Dominic pratiquait le hockey.
La situation était donc extrêmement compliquée.
«Ce n'était pas un père bien, bien présent, il avait un problème d'alcoolisme. Quand tu dis alcoolique, au plus haut point. Quand tu rentrais dans la maison (...) tu avais le divan qui était-là avec comme un genre de jupe de divan... bien il cachait un 10 onces là. Il avait des 10 onces dans l'auto. Il venait me porter au hockey, mettons... tous les pères sortaient avec leur fils et tout le kit. Moi, mon père me droppait à la porte et je ne le voyais pas pendant les deux premières périodes. À la troisième période, il arrivait, mais je le voyais dans son visage... juste dans les yeux, je le voyais», témoigne Dominic Paquet avec beaucoup de courage et de vulnérabilité.
La situation financière difficile au sein de la famille Paquet, à cette époque, a aussi nécessité des sacrifices de la part de Dominic, le forçant d'ailleurs à commencer à travailler à un jeune âge.
«J'ai commencé à 10 ans (...) Je plaçais les bouteilles vides au dépanneur et je pense que j'ai commencé à faire les publi-sacs à 11 ans, à peu près (...)», dévoile l'humoriste.
«Ça te permettait de t'acheter quoi, des vêtements (...)?», veut savoir l'animateur.
«Linge... je payais mes sports, mes affaires d'écoles. Toutes mes affaires...», ajoute la star.
Un peu plus tard dans l'émission, l'humoriste a également partagé qu'il n'avait pas eu l'occasion d'avoir une conversation significative avec son père avant sa mort.
Ce qu'il aurait aimé lui dire s'avère toutefois très émouvant...
«J'aurais aimé lui dire que je lui pardonne. Je le pardonne pour sa maladie. Dans le fond, il est né avec ça. Ce n'est pas... moi, ce que je regrette le plus et ce que j'ai le plus de misère à comprendre, c'est tout le côté: Comment un père peut ne pas jouer plus avec son enfant? Moi, mon gars, je vais le chercher, je lui donne un câlin, je lui dit je t'aime 42 fois par jour! (...) Je n'arrête jamais de lui dire: Tu es bon, je suis fier de toi.»
Un moment très touchant en compagnie de Dominic Paquet.