Debbie Lynch-White nous parle de diversité corporelle et des commentaires désobligeants sur Facebook
Karine Paradis
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Entrevue exclusive HollywoodPQ: Debbie Lynch-White nous parle de diversité corporelle et des commentaires désobligeants sur Facebook.
Dans les coulisses du shooting photo de Monsieur ANEB, on en a profité pour piquer une petite jasette avec la comédienne Debbie Lynch-White!
Pourquoi as-tu décidé de t'impliquer avec Monsieur Phoenix?
Je trouve ça important de parler de diversité corporelle! J'ai des gens très près dans mon entourage qui vivent ou ont vécu des troubles alimentaires; qui vivent avec des enfants qui ont des troubles alimentaires, ça atteint de plus en plus les jeunes aussi et il faut qu'on en parle, il faut démystifier tout ça. C'est quelque chose qui est parfois très insidieux chez quelqu'un et ça peut bouleverser des vies. Je trouve que c'est une noble cause!
Moi, je fais partie de la diversité corporelle, on en fait tous partie parce qu'on est tous différents de toute façon! Ce n'est même pas une question de diversité corporelle; c'est plus une question de perspective et de perception que nous avons de nous-mêmes, que la société essaie de nous rentrer de force dans la gorge! Essayons de sortir de ces carcans-là et de ce que les médias essaient de nous inculquer pour juste vivre, juste être bien. Une fois une nutritionniste m'a dit à Deux filles le matin : « Le poids santé, c'est se sentir en pleine possession de ses moyens ». J'ai trouvé ça génial! Quand tu ne te sens plus en pleine possession de tes moyens et que tu as du mal à monter des marches, OK, questionne-toi... mais sinon, l'anorexie, la boulimie, ça peut aller tellement loin. J'ai des gens très près de moi qui ont connu des phases et ont vécu des années comme ça... merci mon Dieu qu'ils s'en soient sortis.
Avec la nouvelle proximité des personnalités québécoises avec monsieur madame tout le monde, où tout le monde peut te juger en temps réel sur les réseaux sociaux sur ton apparence... comment vis-tu ça au quotidien?
Je pense qu'il n'y a personne qui « a le droit sur nous », dans le sens que tu peux bien dire ton opinion (soupir)… et les réseaux sociaux ça a ça de mauvais, c'est que maintenant tout le monde a le droit de dire son opinion et les gens vont s'obstiner entre eux dans les commentaires Facebook: « Non, c'est pas vrai qu'elle est grosse! », « Tu pourrais te regarder toi-même! » et là ça se met à s'insulter sans fin. En voyant ça, tu fais juste te dire: « Voyons? Faites donc autre chose de votre vie!!! » Moi, je n'aurais pas ce réflexe-là, même si je n'étais pas dans ce métier, je n'aurais pas le réflexe d'aller commenter des affaires comme ça… mais je pense que les gens s'en permettent beaucoup avec les personnalités publiques, parfois trop. Personnellement, ça me passe 10 pieds par-dessus la tête même si parfois, alors qu’on vit une mauvaise journée, on a la mauvaise idée d'aller regarder ce qui se dit sur nous… et on voit un commentaire qui nous assomme, qui nous fait encore moins bien feeler cette journée-là. Je ne lis pas tout ce qui se dit sur moi, mais souvent, je me dis que j'aimerais que ces personnes-là retournent le miroir face à elles deux secondes: souvent les gens qui me trouvent grosse, sont gros eux aussi! J’en viens donc à la conclusion que c’est peut-être eux qui ont un problème et qui ressentent le besoin de me cracher leur malheur au visage parce que moi je vis ma vie et je m’en fous de tout ça. Oui, c'est important pour moi d'être en bonne santé, je ne m'en fous pas jusqu'à me rendre à 600 livres: je suis consciente de mon surpoids et ce que ça implique. Mais j’ai toujours été comme ça, je suis née comme ça! Peut-être que ça les confronte à leurs propres démons et il faut qu'ils fassent sortir le méchant en projetant ça sur quelqu'un d'autre… Ça aussi c'est un autre cas de société très complexe, mais je pense que parfois les gens s'en permettent beaucoup et qu'ils sont trop courageux derrière leur écran. En vrai, ils ne nous diraient jamais ça.
Qu'est-ce qui s'en vient pour toi?
On a terminé la semaine dernière les représentations de Roméo & Juliette au TNM, à l'automne ce sera Unité 9 principalement et je commence les répétitions pour J'accuse, qu'on avait joué au Théâtre d'aujourd'hui et qu'on reprend à Québec en janvier. On répète Sylvie aime Maurice, le deuxième show de ma compagnie de théâtre qui va jouer à La licorne en mars et qui est produit par le Théâtre du grand cheval. Je vais avoir de petits shows de musique à gauche et à droite, mais pas d'album pour le moment! En septembre, je tournerai le pilote d’un projet secret avec Pixcom… c’est à suivre.
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Crédit photo: Karine Paradis
