Mario Pelchat reprend les succès de Gilbert Bécaud pour son 17e album en carrière – Entrevue HollywoodPQ
VirginieEntrevue HollywoodPQ: Mario Pelchat reprend les succès de Gilbert Bécaud pour son 17e album en carrière.
Avant de monter sur scène ce soir pour présenter son 17e album en carrière, Et maintenant… Bécaud, Mario Pelchat a pris le temps de nous rencontrer dans l'après-midi pour nous jaser de son nouveau projet.
À ses côtés, une personne bien, bien spéciale: la fille de Gilbert Bécaud en personne, Émily. On les sentait mutuellement impressionnés d'être l'un en la compagnie de l'autre, et ça rend le tout encore plus charmant.
Mario et Émily se sont rencontrés pour la première fois hier, mais on a senti que leur connexion remontait à plus loin encore et lorsqu'ils nous ont raconté cette anecdote, on a compris que les astres étaient tout simplement alignés afin qu'ils se rencontrent.
Mario Pelchat: Un moment donné, on était divorcés Claire et moi, j'étais en voiture et elle m'envoie un lien YouTube et c'était la chanson Je reviens te chercher. Je me suis rangé sur le bord de la route, je me souviens exactement où j'étais, sur le boulevard Saint-Laurent. J'ai cliqué sur le lien. Je me demandais pourquoi elle m'avait envoyé ça, ça faisait un petit moment qu'on s'était parlé. Et je suis parti à pleurer. Je lui ai demandé pourquoi elle m'avait envoyé ça, elle m'a juste répondu tu devrais reprendre ces chansons-là, ça t'irait bien. Et pas longtemps après ça, on a recommencé à se fréquenter.
Émily Bécaud: Il avait écrit cette chanson-là pour ma mère, à un moment où ils étaient dans le même état. Je n'étais pas née, mais il y avait des hauts et des bas. Il l'avait écrite pour ça.
Ça y est, vous avez des frissons? Voici ce que les deux avaient à nous raconter.
HollywoodPQ: Mario et Émily, vous chantez une chanson ensemble sur l'album, La fille au tableau, parlez-nous de cette chanson.
Mario Pelchat: C'est une chanson que je ne connaissais pas. J'ai découvert une chanson absolument magnifique, écrite par Luc Plamondon. Je connaissais donc l'auteur, pour avoir travaillé avec lui abondamment. On m'a suggéré de la refaire, avec Émily. (qui l'avait déjà chantée avec son père en 1998.) On ne se connaissait pas! Moi, ça m’a ému beaucoup, juste l'idée de la refaire avec sa propre fille. À défaut d'avoir rencontré le papa, j'aurai la chance de côtoyer une partie de lui-même. C'était un privilège pour moi. C'est devenu ma chanson préférée de l'album. Parce qu'on la connaissait moins, c'est devenu une chanson que j'affectionne particulièrement. On sent l'émotion dans la voix d'Émily, sa douceur, son timbre limpide.
Émily, ça vous fait quoi d'être au Québec et de reprendre une chanson de votre père?
Émily Bécaud: Je viens en tant que chanteuse, c'est un peu étrange pour moi, je n'ai pas l'habitude. Ce n'est pas moi la star, c'est Mario, c'est Gilbert, ce n'est pas moi. Je suis sa fille, d'abord. J'ai toujours été en coulisses, et ça m'allait comme ça.
C'était comment de travailler avec la fille de Gilbert Bécaud?
MP: C'est intimidant. Au début, je me disais qu'il fallait que je sois à la hauteur de son père. Je ne voulais pas l'imiter, je voulais garder ma voix et voie. Rendre justice à ses chansons sans trop les dénaturer.
Pourquoi reprendre Bécaud, pourquoi son répertoire?
MP: Parce que c'est, quant à moi, l'artiste francophone qui a eu le plus grand rayonnement à l'international, mais que peu de gens savent. Peu de gens se souviennent que toutes ces chansons-là sont écrites par cet homme, et ça, il ne faut pas l'oublier.
Êtes-vous heureuse qu'un Québécois reprennent l'œuvre de votre papa, lui qui était pourtant Français.
EB: Mario, c'était la bonne personne au bon moment. Il le fait bien, il a la même gentillesse, il donne tout ce qu'il a. Je suis sûre qu'il serait ton ami.
Mario, d'où vient ton amour pour la France?
MP: J'ai baigné dans l'univers de la chanson française grâce à mes parents. Il n'y avait que très peu de chanteurs anglophones qui rentraient chez nous. Quand j'étais petit-cul, je chantais Let it be me, sans savoir que c'était une chanson de Gilbert Bécaud. Elvis, je l'aimais pour ses ballades. Bécaud, Brel, Brassens, Sardou... c'était la chanson française chez moi, et du Elvis. On espère que ce disque-là se rende en France. Je serais ravi de rencontrer ce public, son public. Quelques-uns commencent déjà à m'écrire, je trouve ça très flatteur.
Comment as-tu choisi les chansons qui se retrouveraient sur l'album?
MP: Je voulais plaire au public d'ici qui ont aimé les classiques, les chansons qu'on connaît le plus. C'était déchirant, j'aurais aimé chanter Nathalie et un paquet de chansons. On aurait pu faire un double! Quand j'arrivais en studio, c'était comme un moment de relaxation, tellement ça allait bien. C'était simple. J'ai dit wow, quelle œuvre extraordinaire, quelle belle idée. J'ai constaté que l'efficacité est souvent dans la simplicité.
Est-ce que le Québec avait une place toute spéciale dans le cœur de la famille Bécaud?
EB: Le Québec, c'était ses tournées préférées. Pour moi, c'est spécial, ça me tient à cœur. Je ne sais même pas comment l'exprimer. Tous les souvenirs de la tournée de 1998, tout me revient. Et maintenant, chanter avec Mario, c'est très agréable, il serait très content.
L'album est partout en magasin, dès maintenant.
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Crédit photo: Virginie Landry