Amnesia Rockfest 2015: les Pixies terminent leur tournée au Rockfest.
Les Pixies ont une une carrière en dents de scie. Actifs de 1986 à 1993, puis de retour en 2004 (ils auront quand même attendu à 2014 pour lancer leur cinquième album, Indie Cindy), on comprend rapidement que la formation qui nous a donné Where Is My Mind et Here Comes Your Man (qu’on peut entendre sur la trame sonore de (500) Days of Summer) ne fait rien comme les autres.
C’est très détendus, la clope au bec, entourés du paysage fabuleux de Montebello, que nous avons jasé avec deux des membres du groupe juste avant le dernier concert de leur tournée, celui du Amnesia Rockfest. En rencontrant Joey Santiago et David Lovering, le guitariste et le batteur de la formation Pixies, on se rend vite compte qu’ils sont des vieux de la vieille et qu’ils en ont vu d’autres.
HollywoodPQ: Ça fait quelques mois que votre dernier album est sorti (le plus récent album du groupe a été lancé en avril 2014). Qu’est-ce qui s’en vient pour les Pixies?
Joey: « Des vacances! »
Vous avez un nouvel album en chemin?
David: « Oui, on est en train de travailler là-dessus. Vous allez entendre des nouvelles pièces pendant le show de ce soir d’ailleurs. On teste des morceaux en ce moment. »
La carrière de Pixies a été séparée en deux phases très distinctes. Quelles sont les différences entre les deux époques?
Joey: « J’aimerais dire qu’il y a des différences, pour nous, mais il n’y a rien qui a vraiment changé. Nous avons une bonne éthique de travail. Nous sommes juste un peu surpris que les gens nous aiment encore. Je dirais que les gens apprécient plus maintenant. »
Parce que le le milieu a beaucoup changé avec les médias sociaux…
David: « My God, les médias sociaux sont instantanés! On a eu trois annulations sur cette tournée parce que Robert a eu une laryngite (Pixies a passé l’année 2015 a donner des spectacles avec Robert Plant de Led Zepplin). À la dernière minute, nous nous sommes relocalisés grâce aux médias sociaux. Si ça n’avait pas été des médias sociaux, nous serions en train de nous tourner les pouces quelque part. »
Avez-vous remarqué que votre public a rajeuni?
David: « Oh oui! »
Comment expliquez-vous ça?
Joey: « Ils ne sont pas plus jeunes, en fait. Ils ont le même âge. Nous on vieillit! (Rires) On est juste pertinent, je suppose. Il n’y a pas de bullshit dans notre musique… On est juste honnêtes, c’est comme ça qu’on marche. »
Que pensez-vous de la relève du rock?
David: « J’écoute la station alternative via satellite et c’est dans la même veine… Ils nous font encore jouer. (Rires) Je ne crois pas que le mouvement soit en train de s’éteindre. C’est peut-être plus inventif, mais ça reste très indépendant. »
Joey: « C’est dommage que la relève essaie de s’inscrire dans des mouvements qui sont déjà présents. Les groupes qui sortent des normes… Les choses sont comme elles ont toujours été: il y a les moutons et les bergers, je suppose. »
David: « Oui, il faut être différent. »
On vous invite à jeter un œil à la galerie d’images du spectacle qui a eu lieu quelques minutes seulement après cette entrevue. C’est juste en bas…
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Crédit photo: Claudie Saulnier (Clo photo)