En janvier 2018, quelques mois après le mouvement #MeToo, District 31 présentait une histoire de violence conjugale. Une femme accusait son partenaire de l'avoir battue, ce qu'il niait en assurant qu'elle s'était infligé ses blessures elle-même pour lui nuire. Alors que des milliers de voix s'élevaient pour dire que les fausses dénonciations sont rarissimes, l'auteur en a mis une dans son intrigue; des vidéos de surveillance avaient en effet finalement donné raison à l'homme dans la série policière.
La réaction de l'auteur
Credit: Facebook District 31
La Coalition avait demandé un avis pour rectifier les faits après ce passage qui « a donné l'impression de retourner vingt ans en arrière ». « On ne peut exiger d'une émission dramatique, et encore moins de personnages de fiction, d'aborder de tels sujets en explorant toutes leurs nuances. Il y a manifestement matière à débat, mais celui-ci trouvera mieux sa place dans une émission d'information », avait commenté le premier directeur relations publiques et promotion de Radio-Canada, Marc Pichette au Huffington Post.
Propager de mauvaises informations
Credit: Facebook District 31
En décembre 2018, la série avait propagé de fausses informations concernant le VIH/sida. Un homme s'était présenté au poste de police pour porter plainte contre sa conjointe qui, selon ses dires, lui avait transmis le sida. Or, la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le VIH/sida avait indiqué que, contrairement à ce qui était répété dans ces épisodes, « ce ne sont pas toutes les relations sexuelles sans divulgation préalable du statut sérologique qui sont criminelles. » De plus, les personnes séropositives avaient été traitées dans la série comme des menaces pour la santé publique.
La suite?
Credit: Facebook District 31
Malgré les dizaines de commentaires de téléspectateurs et téléspectatrices déçus de la présentation d'une telle scène, la production n'a pas remis les pendules à l'heure ou offert une réponse au moment d'écrire ces lignes.
Banaliser la violence conjugale
Credit: Facebook District 31
En janvier 2021, District 31 a fait réagir plusieurs de ses fans en banalisant un acte de violence conjugale envers un homme, ce que plusieurs ont dénoncé comme un double standard. Un homme se présentait au poste de police après s'être fait couper un pouce par sa femme et était victime des rires de l'équipe d'enquêteurs qui devait l'aider.
Des excuses
Credit: Facebook District 31
L'auteur, qui avait fait la « blague », n'a pas réagi, mais Aetios, qui produit l'émission, avait répondu à notre demande de commentaire : « ll n'y avait aucune intention raciste derrière ce message. Nous voulions faire un clin d'oeil au personnage de Laurent Cloutier et à son amour des mets chinois. Nous avons retiré la publication. Toutes nos excuses à ceux qui se sont sentis offensés. »
Les préjugés envers les musulmans
Credit: Facebook District 31
District 31 a connu une première controverse majeure en présentant une histoire de crime d'honneur en septembre 2018. Alors que les seuls autres musulmans vus dans la série jusqu'à lors faisaient partie d'une cellule terroriste, on nous présentait cette fois une intrigue abordant le mariage forcé. Les critiques soulignant qu'il s'agissait de préjugés envers l'Islam et les musulmans avaient à ce moment fusé de toutes parts.
Une blague raciste
Credit: Facebook District 31
« Luc Dionne nous a écrit ceci un peu plus tôt : Aujourd'hui, le texte du biscuit chinois de Laurent Cloutier disait: "Sowy, I wing the wong number!!!" », pouvait-on lire sur la page Facebook de l'émission après la mort du personnage de Laurent Cloutier à l'automne 2020. Cette « blague » avait été dénoncée par plusieurs pour sa teneur raciste, notamment à cause de l'imitation d'un accent asiatique.
La réponse de Luc Dionne
Credit: Facebook District 31
Luc Dionne avait répondu aux critiques en se justifiant par un exemple dans l'actualité canadienne des 10 dernières années. Sur les ondes du 98,5, il avait ajouté quelques commentaires concernant ce qu'il pensait de son public qui n'a pas la même vision que lui : « J'ai répondu pour la gang de sans-dessein, de débiles qui sont pas capables de faire la différence entre une famille qui se réunit pour poser un geste criminel envers un membre de cette famille-là et le reste. [...] Les bien-pensants qui eux se sentent offusqués par tout ça, qu'est-ce que tu veux que j'fasse? »
La réponse offerte
Credit: Facebook District 31
« Ce que j'ai vu ce soir traduit une réalité qui se vit une fois par jamais. L'inverse se vit chaque jour », avait commenté un internaute. « Je trouve que cette histoire est à la limite... de faire passer les femmes violentées pour des menteuses », écrivait un autre. Après un article du Huffington Post, un message sur la page de l'émission avait indiqué qu'il s'agissait d'une intrigue portant sur un « méfait public » plutôt que sur la violence conjugale...