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4 faits amusants sur 1995 avant d’aller voir le film!
Crédit: Bertrand Calmeau / Courtoisie production

Le film 1995 prend l’affiche ce 31 juillet!

Dans ce nouveau volet venant continuer la série sur sa propre vie amorcée avec 1981, puis 1987 et 1991, le personnage de Ricardo a les deux pieds dans l’âge adulte et trime dur pour se faire une place dans l’industrie du cinéma.

Le réalisateur Ricardo Trogi, la productrice Marie-Claude Poulin, de Sphère Média, et le comédien Jean-Carl Boucher ont révélé quelques secrets de tournage et autres réflexions lors d’une entrevue avec notre journaliste.

Voici 4 faits intéressants à savoir sur 1995… avant d’aller le voir!

Sandrine Bisson, Claudio Colangelo, Jean-Carl Boucher et Rose Adam dans le film 1995 / Crédit : Bertrand Calmeau / Courtoisie production

Les scènes se déroulant en Égypte ont été tournées au Maroc

Dans 1995, Ricardo (Jean-Carl Boucher), toujours pétri d’ambition, d’orgueil masculin, de maladresse et de désir de reconnaissance, encore aussi attachant – et qui en découd toujours à faire respecter la prononciation de son nom de famille…! – s’envole pour l’Égypte dans la foulée de sa participation à l’émission culte La course (pastiche de La course destination monde), édition 1994-1995.

Il y vivra une malchance qui l’entraînera dans une spirale administrative sans fin. Sa patience et sa persévérance seront mises à rude épreuve!

Or, l’équipe de 1995 n’a pas réellement tourné ces scènes en Égypte, mais plutôt au Maroc. Toutefois, les images du Népal exposées à la fin du film ont véritablement été filmées à Katmandou. Le voyage s’est amorcé à la fin octobre dernier et les troupes ont directement volé du Maroc au Népal pour compléter la production du film, sans retour au Québec entre-temps. Pour les besoins d’une séquence, le comédien Guillaume Gauthier s’est même déplacé au Népal pour seulement deux jours! Le tout s’est terminé juste avant Noël.

«L’Égypte n’était pas assez stable politiquement. Tourner à l’étranger, c’est un gros casse-tête de financement, car on a beaucoup de restrictions de dépenses hors Québec et hors Canada. La logistique de ce qu’on transporte ou pas, les lois des autres pays, trouver les bonnes équipes. C’est un gros défi, mais ç’a bien été!», explique Marie-Claude Poulin.

«La façon de travailler sur le terrain, au Maroc, ressemble à la nôtre. Il y a une grosse industrie de cinéma, là-bas. Ils sont sympathiques, ils parlent français. Ils ont l’habitude de travailler avec des Parisiens, des Américains, des Européens. Ils en ont vu d’autres!», renchérit Ricardo Trogi.

«Si j’avais voulu tourner en Égypte, il aurait fallu que je montre mon scénario à je ne sais plus quel ministère X, Y ou Z; si eux se mettent le nez là-dedans, le bordel part! Au Maroc, ils s’en foutent, et c’est bien correct…!»

Une expérience que Jean-Carl Boucher, qui porte l’œuvre 1995, sur ses épaules, a complètement adorée.

«Dans le film, Shadi Janho, l’acteur qui incarne Yunnis [un Égyptien rencontré lors du périple de Ricardo, qui lui mettra sans le vouloir des bâtons dans les roues], parle arabe, français, anglais. Je me promenais beaucoup avec lui et il me traduisait beaucoup. Il a été comme un guide. C’était vraiment formidable de rencontrer les gens. Les Marocains sont tellement gentils! Il se tourne énormément de films au Maroc; j’avais l’impression que ça serait rock and roll, mais finalement, ça a été super facile!»

Sandrine Bisson, Jean-Carl Boucher et Ricardo Trogi en rencontre de presse pour la promotion de 1995 / Crédit : Serge Cloutier

La caméra: c’était encore pire dans la réalité…  

Coincé en Égypte, où il ne vient pas à bout de terminer la conception de son court métrage pour La course, Ricardo, dans 1995, doit dénicher une caméra de toute urgence.

Or, Ricardo Trogi raconte que, si l’affaire semble rocambolesque à l’écran, elle s’est avérée encore plus complexe dans la réalité.

«Quand ça m’est arrivé, ce truc-là, ç’a duré trois jours. Dans le film, ça dure une journée et demie. Dans la vraie histoire, j’ai rencontré 34 personnes différentes; dans le film, on en voit huit!»

«J’avais tout noté après une journée aux douanes. En arrivant à mon hôtel, je me suis dit qu’il m’arrivait quelque chose d’exceptionnel et que j’allais faire un court métrage avec ça. En six mois de voyage, il m’en est arrivé pas mal, mais je me suis concentré sur la portion qui était la plus difficile à faire. Pour voir jusqu’où pouvait aller la complexité quand on faisait cette émission de télé-là [La course destination monde]…»

Le seul élément que le cinéaste a oublié de cet épisode de son «vrai» passé?  Comment il a véritablement fait pour se démerder et trouver une caméra!

Jean-Carl Boucher dans une scène du film 1995 / Crédit : Bertrand Calmeau / Courtoisie production

1995 ne conclura peut-être pas la «Trogilogie»

Non, 1995 ne sera peut-être pas le dernier volet de la série cinématographique autobiographique de Ricardo Trogi! La productrice Marie-Claude Poulin travaille fort pour convaincre le réalisateur de poursuivre sur sa lancée.

«J’espère que ça ne sera pas le dernier, parce que ça a été un bonheur de travailler avec lui», souhaite-elle à voix haute.

Qu’en pense le principal intéressé?

«Je ne sais pas si je vais faire autre chose encore là-dessus. Ce n’est pas simple. Je vais voir. Là, je suis un peu épuisé. J’ai de la misère à voir plus loin que demain!», hasarde-t-il.

Une idée point toutefois déjà dans son esprit: ses années de réalisation de publicités pourraient lui fournir une matière intéressante…

«Il faut que je prenne quelque chose qui se traite en une heure et demie, et ça ne me tente pas de parler de cinéma. Parler de publicité ne me dérange pas. Sinon, je ne sais pas ce que je ferais…»

Sandrine Bisson, Jean-Carl Boucher, Ricardo Trogi, la productrice Marie-Claude Poulin et Patrick Roy, du distributeur Immina Films, en rencontre de presse pour la promotion de 1995 / Crédit : Serge Cloutier

Des attentes au box-office

Dans la foulée du succès du film Nos Belles-Sœurs, les attentes sont hautes au box-office pour 1995, compte tenu de l’engouement déjà créé par les opus précédents de la série, 1981, 1987 et 1991.

«Je pense qu’il y a un effet d’entraînement. Il y a un public qui se regroupe, celui qui  va voir tous les films québécois. Sinon, le public n’est pas nécessairement le même que celui des Belles-Sœurs. 1995 va attirer un public plus jeune, et aussi plus âgé, de gens qui ont regardé La course destination monde. Il y a un antécédent dans les films de Ricardo, les gens les connaissent. On dirait que la pression est là!», admet la productrice Marie-Claude Poulin.

Rappelons que 1981 (sorti en 2009) avait généré 900 610 $ aux guichets. 1987 (sorti en 2014), avait engrangé 2 461 768 $. En 2018, 1991 avait obtenu les meilleurs résultats de box-office de l’année au cinéma avec des recettes de plus de trois millions ; la barre des deux millions avait été franchie en moins d’un mois. Un coffret Blu-Ray réunissant les trois opus de la «Trogilogie» avait été commercialisé à la fin 2018.

«Mais on ne peut pas comparer avec les anciens box-offices de Boys ou de Bon Cop, Bad Cop. Des box-offices à huit millions, ça n’arrivera plus…», nuance Marie-Claude Poulin.

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