Entrevue exclusive HollywoodPQ: Émilie Lévesque lance Ça tourne à L’Appartement de Montréal.
Lorsqu’on est en sa présence, on est charmé. Lorsqu’on l’écoute, on a instantanément le sourire. Oui, les chansons d’Émilie Lévesque font du bien. Un bien fou au coeur! Mais elle aussi, et ça… c’est génial! Jeudi dernier, c’est dans un décor totalement charmant qu’Émilie a lancé son deuxième album, Ça tourne. Après le succès de son premier opus, Le goût du bonheur, Émilie nous revient avec Ça tourne, un album marqué par une année remplie de changements pour la chanteuse.
C’est à l’Appartement de Montréal qu’Émilie lançait Ça tourne, devant ses amis, famille et fans: son amoureux Maxim, qui était avec leur adorable bébé Édouard, était d’ailleurs beau à voir, filmant Émilie presque tout le long de sa prestation. C’est Jean-Philippe Dion, qui a connu Émilie alors qu’il était recherchiste à Star Académie 2009, qui a eu le plaisir de présenter la chanteuse lors de la soirée. Andréanne A. Malette (qui a écrit une chanson à Émilie sur l’album, voir plus bas pour l’entrevue), Marie-Ève Côté, Rich Ly et Mélina Laplante étaient aussi de l’événement. D’ailleurs, on a eu beaucoup trop de fun à jouer (ou tirer sur tout ce qui était en vie) à Time Crisis II avec Dominique Hudson… ok, le chanteur nous a torché et était beaucoup trop bon, mais pas grave! On est vraiment fans de jeux vidéo, tout comme lui!
On a pu s’entretenir avec Émilie juste avant son lancement, continuez à lire pour notre entrevue! Ça tourne d’Émilie Lévesque est disponible dès maintenant sur iTunes (nous on craque pour la chanson C’est peut-être moi!).
Émilie, quand on écoute tes chansons, on a l’impression que tu es vraiment en paix avec toi-même, que tu es très calme, positive: est-ce que ça reflète la personne que tu es dans la vie de tous les jours?
C’est un peu mon inspiration de départ et c’est probablement quelque chose que je fais inconsciemment parce que je suis comme ça dans la vie. Tu n’es pas la première à me dire que j’ai l’air calme en situation de panique… je ne sais pas, peut-être que ça c’est accentué encore plus depuis que je suis maman, je suis encore plus zen avec tout ça. Tant mieux si je peux le transmettre à travers mes chansons, ça veut dire que j’ai réussi et que l’album me ressemble!
Tu as participé à l’écriture de deux chansons sur Ça tourne, dont la chanson My Love avec Andréanne A. Malette. Qu’est-ce qui t’a poussé à te jeter à l’eau?
Oui (sourires)! Écoute, c’est un petit saut. J’ai mis la jambe à l’eau (rires). Avec Andréanne A. Malette, j’ai reçu la chanson, on a retravaillé quelques trucs, j’ai ajouté deux-trois phrases, alors c’était vraiment plus une collaboration. Avec Richard Turcotte et Christian Sbrocca pour C’est peut-être moi, c’est plus ma gang qui me pousse à me dépasser là-dedans: on a fait paroles et musique, j’ai été là pour tout le processus et j’ai donné mes idées aussi! Ce sont des belles introductions au monde de l’écriture et de la composition.
As-tu été charmée? Vas-tu en écrire plus pour ton troisième album?
Heille (rires)! J’avais dit ça après le premier aussi: « Pour mon deuxième je vais en faire une! » Il faudrait, oui il faudrait que je me pousse à l’écrire entièrement! De plus en plus je trouve des gens, des amis auteurs, avec qui je suis à l’aise de donner mes idées, parce que je trouve ça tellement personnel d’écrire une chanson. D’être capable de mettre ça sur papier et de chanter ça aux gens par la suite!
Tu disais manquer d’inspiration quand tu as commencé à travailler sur Ça tourne, l’arrivée de ton petit Édouard a dû bousculer un peu les choses et t’aider?
Au début du projet, je ne savais pas où je voulais aller avec ce deuxième album… on dirait que c’était trop tôt et que je n’avais pas assez vécu mon premier album. J’avais aussi une nouvelle maison de disque alors je voulais commencer à travailler sur un nouveau projet avec cette équipe-là… ma grossesse est arrivée, tout s’est enclenché. On dirait qu’un monde de sujets et de thèmes s’est ouvert à moi (sourire) et on dirait que j’avais le goût de parler de plein de choses: par rapport à la maternité oui, mais aussi à l’évolution de la vie. Alors oui, ça a teinté l’album et le projet dans sa totalité parce que j’ai commencé l’album alors que je n’étais pas enceinte, je suis tombée enceinte, j’ai eu ma grossesse pendant l’enregistrement, j’ai fini l’album avec le bébé dans le porte-bébé… oui, c’est très près de ma réalité et de moi.
Et là tu vas commencer ta tournée avec ton bébé!
Oui! Il est encore tout petit, il a cinq mois, donc il va être encore collé à moi pour la prochaine année minimum. Je n’envisage rien sans bébé avec moi et je pense que j’ai le bon bébé avec moi parce qu’il est super clame, il aime faire de la route, il est relaxe et il aime ça quand ça bouge autour de lui! Là tous ceux qui ont des bébés vont me dire « Attends qu’il marche, tu vas voir! (rires) »
Ton premier album s’appelait Le goût du bonheur, le deuxième Ça tourne, pourquoi ce titre?
Parce que ça a tourné pas mal dans ma vie cette année! J’ai vécu un grand virement avec la grossesse et la trentaine aussi. Ça fait aussi cinq ans que Star Académie est fini et je m’étais donnée comme deadline à 30 ans: « Est-ce que je suis encore heureuse? Est-ce que j’aime encore ce que je fais et est-ce que je continue? »
Si quelqu’un ne te connaît pas, quelle chanson lui conseilles-tu sur l’album pour comprendre ton univers?
Je suis née ce matin, c’est un gros coup de coeur, une chanson de Fabienne Thibeault. J’ai insisté beaucoup pour qu’elle se retrouve sur l’album, parce que je trouve que ça reflète vraiment ce qui s’est passé pour moi dans la dernière année: de me mettre les yeux en face des trous comme on dit, de m’assumer et de prendre ma place dans ce monde-là. C’est la dernière chanson de l’album, on l’a fait one take, piano-voix, très simple. Ça me représente bien parce que c’est tout en simplicité, en subtilité et en douceur.
Ta chanson préférée sur l’album?
J’aime beaucoup Nuit!
La chanson qui a failli ne pas se retrouver sur l’album?
Au-delà de la peur… j’avais peur de la mettre, justement!
Andréanne A. Malette ajoute une corde à son arc et peut définitivement tirer un trait sur sa bucket list de vie: dans son top 100 des choses à faire avant de mourir, au numéro 63 on retrouve « Écrire des chansons pour les autres ». Avec My Love écrite pour Émilie Lévesque, la belle a définitivement réussi son objectif.
« Émilie m’a demandé de lui écrire une chanson, elle n’avait pas vraiment de thème et je n’avais pas tellement d’idées non plus… mais c’est quand elle m’a dit qu’elle était enceinte, il m’est venue une mélodie en tête. Parfois je compose et ça ne marche juste pas avec moi et je ne peux pas le chanter… j’étais assise sur une roche sur une rivière, je suis allée faire du vélo, puis le texte s’est composé tout seul. Je lui ai envoyé et elle a tout de suite aimé. Émilie appelle son chum My love et je n’étais même pas au courant! J’ai mis ses mots en musique sans même le savoir. C’est la première personne qui chante une de mes chansons… lorsqu’elle m’a envoyé la chanson enregistrée, j’avais les yeux plein d’eau. C’est vraiment spécial d’entendre ses mots dans la bouche de quelqu’un d’autre! Elle la fait mille fois que moi, alors je suis comblée! C’est un honneur d’avoir une si belle voix qui chante mes mots. »
Ce n’est qu’un début, Andréanne trippe comme une petite folle à écrire pour les autres et compte bien continuer à proposer ses talents (et chansons) à d’autres artistes qu’elle aime d’amour:
« Mélissa Bédard (avec elle à Star Académie 2012) va sortir son album lundi et j’ai écris la chanson T’as choisi l’ombre dessus… ça a comme partie le bal, parce que depuis j’ai plein de demandes! Je trippe vraiment, j’adore tellement ça faire ça! Dans le auteure-compositrice-interprète, le côté auteure, c’est vraiment ça qui me fait le plus tripper. »
Émilie Lévesque en questions éclairs
Ton talent caché? Je suis bricoleuse! J’ai une drill, une scie-ronde et toute la patente!
Ton émission jeunesse préférée: Watatatow!
Ton idole? J’en ai plusieurs, dans plusieurs domaines… mais sinon Véronique Cloutier: elle a une super belle carrière, elle est belle, elle est simple, spontanée, accessible et elle est un bel idéal de carrière.
Qu’est-ce que les gens remarquent en premier lorsqu’ils te rencontrent? Je pense que je suis sympathique… Ma petite face sympathique (rires)?
Sucré ou salé? J’étais salée avant, mais je m’en viens sucrée. Je ne sais pas si c’est la grossesse qui m’a changée!
Ta définition du succès: Être heureux dans ce qu’on fait.
Où est-ce que tu te vois dans dix ans? Avec peut-être un ou deux bébés de plus, avoir un cinquième album de sorti, avoir mon public fidèle toujours à mes côtés, faire des shows et avoir plein de temps pour ma famille!
Si tu pouvais interviewer n’importe qui au monde, qui choisirais-tu? Bono!
Si tu ne peux plus être chanteuse, qu’est-ce que tu fais? Des travaux manuels, de la décoration, du design intérieur!
Que fais-tu pour décompresser? Je m’en vais chez mes parents, en campagne.
Et tu te fais dorloter (rires)? Exactement (rires)!
Le compliment qu’il faut à tout prix éviter de te faire? Quelque chose par rapport à ma grandeur, du genre: « T’es bonne pour une petite! »… comme dans un sport. Ou « C’était bon pareil! »
Ce qu’on peut te souhaiter pour la prochaine année? Un petit bébé en santé, une famille heureuse, des spectacles! Ce qui me manque le plus, ce sont les shows… on va essayer de promener ça un peu ce bel album-là!
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Crédit photo et entrevue: Karine Paradis