Feuilles rougeâtres par terre, bulbes de lumière suspendus au plafond, entourée de ses guitaristes Samuel Joly et Guillaume Doiron, Marilou a recréé ce soir lors de son lancement la magie de son plus récent vidéoclip Un peu d’air tourné live dans un setting extérieur automnale trop romantique, dans le Grenier à l'Auberge Saint-Gabriel. Dans l'intimité de la salle, Marilou a lancé Au milieu de mon écart, son premier album francophone en tant qu'auteure-compositrice-interprète. Accompagnée de ses musiciens, Samuel Joly, Guillaume Doiron, Daniel Hubert, Jean-Benoit Lasanté et Sarah Latendresse, Marilou nous a offert plusieurs chansons de son nouvel album, dont Tu ne meurs pas, Tu partages ton corps (dédiée à sa maman), Exister à deux et Un peu d’air. Émotive, belle à voir, Marilou nous a dévoilé ce soir plusieurs nouvelles facettes de sa personnalité, plus mature et assumée.
Juste avant que Marilou propose ses nouvelles chansons à ses fans, on en a profité pour lui poser quelques questions:
Tu es très émotive chaque fois que tu écoutes ton album. Maintenant que tu as braillé toutes les larmes de ton corps et que ton album est enfin sorti, vas-tu être capable de l’écouter sans pleurer?
Ouff, je ne suis pas sûre! Il m’en reste encore… je me retiens on dirait, à chaque fois que je chante et je le vois en vrai… c’est fou de se dire « Oh mon dieu, j’ai passé à travers tellementtt de choses pour arriver à cet album! » et je l’ai fait un peu toute seule. J’ai peur de pleurer tantôt, mais au pire ça sortira! Je suis vraiment vraiment over émotive ce soir.
Dans la vie et sur les réseaux sociaux, tu es super drôle et tu tournes tout en blague. Ton album est à l’inverse, profond, on va vraiment voir à l’intérieur de toi: comment expliques-tu les deux différences, les deux côtés de toi?
Toutes les photos Instagram, Twitter, Facebook, etc, ce sont des outils que j’utilise pour faire rire mes amis. Sur Facebook, je trouve ça comique de faire rire. Instagram, je le traite aussi comme si c’étaient des amis les gens qui me suivent. Mais c’est sûr que je ne vais pas aller parler de mes questionnements, mes prises de conscience… certains le font, mais pas moi, ça ne fait aucun sens, ce sont des choses que je réserve pour moi. Pour le reste, je partage ma bonne humeur et il n’y a pas d’écart, c’est vraiment juste que je réserve la partie plus profonde à autre chose que les réseaux sociaux.
Et tu l’exploite dans tes albums?
Oui! Mon album, c’est un peu comme une thérapie, ça raconte exactement mon chemin, mon cheminement personnel. J’écris tout le temps de la musique en fait, regarde juste hier, j’ai écris une chanson… t’sais, je ne vais pas aller écrire ma petite peine sur Instagram, je vais écrire une tune à la place!
En quoi as-tu eu plus de liberté avec ton nouvel album?
J’ai vraiment pris toutes les décisions, j’ai écrit toutes les chansons, j’ai choisi des musiciens que j’aime, c’est aussi moi qui l’ai produit alors j’investissais chaque sous dans ce que je pensais qui était le mieux et je faisais des casses-têtes; alors c’est sûr que j’ai une méga indépendance et ça, ça inclus que lorsque je me trompe, c’est moi qui assume, et quand ça va bien, c’est moi qui récolte! Pour mes chansons, c’est moi qui avait le dernier mot sur ce qui se retrouvait sur l’album, je n’ai écouté l’opinion de personne d’autres et je ne voulais pas le savoir, (rires)! Je suis sûre que plein de gens auraient écouté mes chansons et auraient dit: « Ok! Il manque de up tempo sur ton album! », mais ça me passait dix pieds par-dessus la tête! Je voulais juste avoir ces tunes-là, mes tunes, alors c’est sûr que la liberté était à son comble.
Au milieu de mon écart est maintenant disponible sur iTunes!
Crédit photo: Karine Paradis