Aller au contenu
Entrevue avec Adam Lambert
Entrevue avec Adam Lambert

Adam Lambert était de passage à Montréal la semaine dernière pour la promotion de son nouvel album, Trespassing. HollywoodPQ a eu la chance de le rencontrer dans sa suite d’hôtel, au centre-ville. Adam ne fait pas défaut à son image, il est toujours aussi souriant, sweet et beau! C’est notre coup de coeur de la semaine!

Tu as appelé ton nouvel album Trespassing, avais-tu l’impression de faire quelque chose de mauvais?

Adam Lambert: Oh non! C’était quelque chose que je devais faire! C’est… innover pour entrer de force, au sens figuré bien sûr! Avec le nouvel album, je me sens un peu plus différent. Forcément, ce que je représente est un paradigme différent, j’ai des valeurs différentes avec, peut-être, cette image de popstar classique. J’espère que cela va motiver les gens à devenir ce qu’ils veulent être et j’espère que les messages de l’album vont les aider à se libérer.

Penses-tu que cet album est plus personnel que le premier (ndlr, For Your Entertainment)?

Adam Lambert : Oui! Je suis fier du premier album, mais il a été produit en deux mois environ, lorsque j’étais en tournée à travers les États-Unis, alors ç’a a été très rapide! Je n’ai pas eu assez de temps pour y réfléchir ou retravailler certaines choses. C’était plus « Ok! J’ai 12 chansons, sortons un album! ». Pour ce nouvel album, j’ai eu plus d’un an et demi pour le produire et j’ai probablement enregistré pas loin de 50 chansons. Celles qui ont été gardées pour la version finale sont celles que j’aime VRAIMENT, celles pour lesquelles j’ai une conviction et qui portent un message. Que ce soient des chansons fun, danceou plus sérieuses, elles sont toutes sincères, car elles font toutes référence à une partie de ma vie, à mes croyances et, avec un peu de chance, reflètent l’opinion des gens aussi.

«Regardez! Je suis hors-la-loi, on m’arrête à cause de qui j’ai choisi d’aimer!»

En parlant de chansons personnelles, peux-tu nous parler d’Outlaws of Love? Quel genre de message veux-tu envoyer? Adam Lambert : Oui! La meilleure chose avec cet album est que, depuis le commencement, mon équipe m’a soutenu à 100%. Je n’ai pas eu affaire aux histoires telles que: «Oh! Ma maison de disque m’oppresse!». Ce n’était rien de cela. C’était très ouvert et très aidant. Quand nous avons écrit Outlaws of Love, je voulais écrire quelque chose à propos de la lutte que mène la communauté LGBT (ndlr, Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres). Vous savez, dans mon pays (USA), il y a des problèmes concernant la qualité du mariage et la persécution des jeunes. C’est une totale ignorance. Certains religieux s’opposent au mouvement des gays et lesbiennes. Je voulais juste écrire quelque chose concernant mon impression sur tout ça, d’être quelqu’un qui ose dire: «Regardez! Je suis hors-la-loi, on m’arrête à cause de qui j’ai choisi d’aimer!». À mes yeux, c’est injuste! C’est l’amour! C’est une chose magnifique que j’ai moi-même eu la chance d’expérimenter depuis un an et demi. Je suis dans une relation merveilleuse aujourd’hui. C’est quelque chose que je cherchais depuis si longtemps et maintenant que je l’ai trouvé, on me dit que c’est un péché? C’est triste… Et Outlaws of Love parle de cette tristesse.

As-tu déjà été persécuté?

Adam Lambert : Je n’ai pas eu affaire à beaucoup de persécution. Mon expérience a été plutôt bonne. Mais je pense, sur une échelle plus large, après American Idol et étant au centre de l’attention, là j’ai dû faire face à plus de haine et de persécution. Oui! C’était intéressant. Je vois et entends ce que les jeunes doivent endurer de nos jours et les parents n’acceptent pas leurs propres enfants comme ils sont, parfois. J’ai eu de la chance, mes parents étaient vraiment cool et j’ai été dans les arts tout au long de ma vie alors j’ai eu une période assez facile. Je pense que cela m’a permis d’avoir un certain confort et de déclarer: «Ce n’est pas une si grosse affaire! Ça n’a pas vraiment d’importance! Laissez faire!». Mon but est que les gens passent au-dessus de ça. Mais pour se faire, nous n’avons pas le choix de le dénoncer.

As-tu écrit une chanson pour ton petit ami sur Trespassing?

Adam Lambert : Oui! Il y a certaines chansons que j’ai écrites pour mon chum. Il y a cette chanson intitulée Nirvana, dans l’édition bonus, qui est sans aucun doute écrite sur lui.

Tu es devenu producteur exécutif pour cet album, qu’est-ce qui était plus important pour toi de diriger?

Adam Lambert: Eh bien, vous savez, c’est mon nom qui se trouve sur la pochette du CD! Et ma photo aussi! Alors, si cela devait être une représentation de qui je suis en tant qu’artiste et personne, je voulais que ce soit le plus véridique possible!

Donc, tu avais plus de pouvoirs décisionnels?

Adam Lambert : Absolument! En tant que producteur exécutif, j’étais assis à la place de celui qui prend les décisions, en bout de table. Sans aucun doute, j’ai travaillé avec une équipe extraordinaire et j’avais un label de musique qui avait de bonnes idées également. Tout était discuté, car c’était un travail d’équipe, mais j’avais le veto final et le pouvoir sur tout. Alors s’il y avait des choses qui ne me plaisaient pas, je ne les faisais pas. Il y avait aussi certains collaborateurs sur l’album que j’ai sollicité moi-même et d’autres qui m’ont été proposés par le label et pour lesquels je suis reconnaissant, comme Pharrell Williams. Merci RCA! Mais oui! C’était une très bonne expérience dans laquelle jai été plus engagé, en écrivant la plupart des musiques de l’album, notamment. J’ai pu co-écrire, aider à la création de la photographie. J’ai travaillé avec un photographe et un graphiste, tous des amis à moi. Nous avons fait ça ensemble.

Cet album est donc ton petit bébé?

Adam Lambert : Oui, c’est mon bébé! Pour la liste des chansons, j’y ai mis aussi beaucoup d’efforts pour l’ordre dans lesquelles je voulais qu’elles apparaissent, car c’est typique de prendre un album puis alterner les chansons rapides, lentes, rapides, lentes. Beaucoup de gens font cela! Je voulais que l’album expose des faits, une histoire et ait deux moitiés. Je voulais qu’il soit entre la lumière et l’obscurité. Ce qu’il transmet essentiellement est l’idée que nous voulons tous être sensationnels. Les gens veulent être farouches, se sentir sexy, être forts, porter de belles tenues, se plaire, avoir du bon temps, sortir avec leurs amis, boire quelques verres et peut-être avoir une aventure d’un soir. Et afin d’avancer à notre propre rythme, d’être nous-mêmes et devenir de bons individus, cela prend beaucoup d’expérimentation et de projection. Vous devez projeter ce que vous voulez être, le « vous » idéal. Mais ce que l’album veut essentiellement dire, c’est que ce n’est pas toujours aussi facile car une partie de vous essaie de suivre pour rester à la hauteur. Donc, la deuxième moitié de l’album exprime cette partie plus sombre, difficile qui concerne l’insécurité, les peines de cœur, l’oppression et l’ignorance, mais aussi la confusion et la recherche d’identité. Alors j’espère qu’un fan qui écoutera l’album comprendra que nous sommes tous pareils.

Tu nous as mentionné Pharrell Williams tantôt, mais peux-tu aussi nous parler de ta collaboration avec Bruno Mars?

Adam Lambert : Incroyable! Incroyable! C’était une autre idée du label. J’ai écouté la démo et je l’ai adoré. Elle était magnifique. La mélodie est invraisemblable. J’adore les paroles. Nous avons entendu cette chanson avant, mais la façon dont elle est écrite est tellement poétique. C’est réellement élégant comment elle est formulée! Donc, oui, nous l’avons enregistrée plusieurs fois et nous l’avons donnée à Dr. Luke, notre producteur que j’adore. Et il en a fait un morceau dance fabuleux. Je suis très reconnaissant pour ça. C’était une superbe opportunité de pouvoir travailler avec Bruno [Mars]. Je suis un grand fan, c’est un merveilleux parolier et un excellent chanteur.

« Je suis un rebelle avec un sourire. »

Plus tôt, tu as mentionné que l’album est divisé entre la lumière et l’obscurité ou deux moitiés. Te considères-tu plus comme un petit diable ou un petit ange?

Adam Lambert : Les deux! Ce que je veux dire c’est que la lumière et l’obscurité ne correspondent pas nécessairement au bien et au mal. Et c’est d’ailleurs un autre message de l’album. Ce n’est pas noir et blanc, bon ou mal, c’est la lumière et l’ombre. C’est soit que tu penses positivement un jour, soit tu es dur envers toi-même un autre jour. Parfois je suis définitivement un mauvais garçon, oui! Mais un mauvais garçon avec de bonnes intentions. Vous savez, je suis un rebelle avec un sourire! (Rires)

Ton album a commencé en tête du Billboard. Tu vas aller en tournée avec Queen. Les rêves deviennent donc réalité! Alors quel est ton état d’esprit en ce moment?

Adam Lambert : En fait, c’est plutôt cool que je puisse travailler avec Queen car, je pense que j’ai été trop préoccupé avec Trespassing depuis un an et demi. Ça m’a donc permis de me l’enlever de la tête pour un temps et ça fait du bien! (Rires) Mais oui! Je pense que ça sera un bon challenge artistiquement, d’aller rechanter des chansons que je n’ai pas composées, d’être sur scène avec des légendes et essayer de les rendre heureuses. Je serai là en tant qu’invité alors, vous savez, je crois vraiment aux bonnes manières et j’ai bien été élevé, j’ai donc l’intention d’y aller avec le plus grand respect. Et il y aura également des fans de Queen qui adulaient Freddie Mercury, autant que moi. L’idée est de rendre hommage à sa mémoire et de chanter ses chansons de la façon dont il le voulait et non de l’imiter. Bien sûr, certains ne pourront pas s’empêcher de faire des comparaisons, mais le concept est simplement de chanter de la super musique.

Comment fais-tu pour garder tes cheveux si parfaits tous les jours?

Adam Lambert : La laque est ma meilleure amie! (Rires)

Merci! Merci de nous avoir reçus!

Adam Lambert : Merci à vous! J’apprécie beaucoup!

[obm_video id=996]

À lire aussi:

Adam Lambert à Montréal – Entrevue à son hôtel

Adam Lambert à l'aéroport de Montréal – Spotted

Adam Lambert à MusiquePlus

Plus de contenu