La vie de Safia Nolin s'est transformée après la dernière cérémonie de l'ADISQ. La chanteuse a remporté le Félix de Révélation de l'année, mais c'était plutôt son t-shirt de Gerry Boulet et ses jeans qui avaient fait jaser. Pour l'auteure-compositrice-interprète, c'était le début de plusieurs mois d'intimidation de la part du public. Elle s'est confiée à ce sujet dans une entrevue accordée au Journal de Montréal, cette fin de semaine.

Mais plutôt que de se plier aux volontés de ceux qui la rabaissent, Safia Nolin a décidé qu'elle ne changerait pas, au contraire. « J’ai arrêté de mettre des brassières après l’ADISQ. J’ai fait: fuck you. Je me suis encore plus donné le droit d’être qui je voulais être. J’ai zéro fait attention, j’ai fait l’inverse. Je me suis fait encore plus confiance », laisse-t-elle savoir, d'emblée. « L’ADISQ a été comme une fusée, explique-t-elle. Je ne le regrette pas, c’est cool même si je ne faisais pas ça pour ça. »

Malgré son je-m'en-foutisme, Safia continue d'être affectée par les commentaires désobligeants de ceux qui devraient apprendre à tourner leur langue sept fois avant de parler. « J’ai fait La Voix et je me suis fait chier dessus aussi, raconte-t-elle. Plus le temps avance, plus je m’affirme et je m’en crisse. Mais ça affecte. Une ­semaine après La Voix, je ne me sentais pas bien. Je me regardais et je me trouvais dégueulasse. Ça faisait crissement longtemps que je ne m’étais pas sentie de même. » Elle poursuit en expliquant que c'était les effets pervers de l'intimidation : « J’ai réalisé que ça faisait trois ou quatre jours que tout le monde me disait que je suis dégueulasse et que je recevais des messages de haine. Même si je pense que ça ne me fait rien, inconsciemment ça me fait quelque chose. »

La morale, c'est que si on n'a rien de gentil à dire, il vaut parfois mieux ne rien dire du tout.

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Crédit photo: Karine Paradis

Source: Journal de Montréal

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