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Pénélope McQuade raconte avoir fondu en larmes après une chute à l’épicerie
Crédit: Karine Paradis

Les épreuves sont multiples pour chacun depuis l’instauration des mesures de confinement visant à contrer la propagation du coronavirus au Québec. En ces temps difficiles, la récente anecdote partagée par l’animatrice Pénélope McQuade ce week-end nous a particulièrement touchés.

Dans un texte intitulé Nos vies transformées à jamais publié sur sa page Facebook, la belle blonde raconte sa visite à l’épicerie pour sa maman, afin de l’aider et lui faire plaisir avec plusieurs produits qu’elle aime; une première sortie d’emplettes pour Pénélope depuis le premier week-end de confinement.

« Je me suis retrouvée plongée dans un autre monde, étrange, désagréable et froid. Surtout froid. Pas à cause du crachin qui tombait jeudi et que je me prenais sur la gueule dans chacune des files devant chacun des commerces, non. Froid, parce que de la chaleur humaine, je n’en ai pas sentie sur ma peau depuis un mois. J’en ai vue aux nouvelles en forme d’arcs-en-ciel, dans les journaux vêtue de sarraus et de masques, j’en ai eue dans les yeux grâce à FaceTime et Skype. Mais de la chaleur à distance, ça chauffe pas fort. Toujours est-il que jeudi, je constate et saisis encore plus profondément l’ampleur de ce qu’on vit », exprime-t-elle d’emblée.

Quelque peu émotive face à cette réalité, elle continue à tirer son panier d’épicerie, « de [ses] mains sept fois lavées entre le poissonnier, la boulangerie, la fromagerie et cie », « [son] sac IKEA pesant fortement sur [son] épaule », avant de fortement trébucher. Pénélope raconte que deux personnes portant un joli masque maison tentent alors de l’aider à se relever, malgré la distanciation sociale obligatoire.

« Et hop, je me retrouve sur mes pieds, comme quand ma mère et mon père me levaient chacun de leur côté, pour que je bondisse par-dessus les trottoirs. Avec bienveillance et détermination », poursuit-elle.

Pénélope raconte : « Dehors, quelque part entre les montagnes de boîtes de carton vides et la sortie de secours, j’ai trouvé un petit trou pour pleurer. Pleurer parce que deux personnes que je ne connais pas m’ont aidée. Simple comme ça. Complexe comme ça. Instinctif comme ça, contre-intuitif comme ça. Dans le fond, je pense que j’ai pleuré parce que ça fait un mois que je n’ai pas été touchée. Oui j’ai été touchée, comme vous, par les arcs-en-ciel, les héros en sarraus et masques, par les visages aimés sur FaceTime et Skype. Mais être touchée, sans pouvoir prendre et être prise dans des bras, sans pouvoir envelopper et se laisser envelopper, est-ce que c’est vraiment être touchée… »

« Qu’est-ce qu’il me reste de ces quelques minutes vécues jeudi… Il me reste ces deux visages en tête, le joli masque et le joli garçon. Cette chaleur humaine qui m’empêche de succomber au froid déposé par la neige qui tombe un peu partout depuis deux jours, cette chaleur humaine qui me gardera au chaud même si l’été est annulé, même si on me demande de m’encabaner du froid d’avril au froid de l’automne. Ce qu’il me reste, c’est la certitude que je peux vivre encore un peu sans être touchée par des mains, mais que je ne pourrai jamais, jamais survivre sans être touchée par la bonté », conclut-elle.

Un touchant témoignage qui met un petit baume sur nos coeurs! On en profite d’ailleurs pour donner un gros câlin virtuel à Pénélope McQuade en ces temps difficiles.

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