Olivier au ciné: Taken

Taken
(USA/1H34)
Réalisé par: Pierre Morel
Avec: Liam Neeson

Luc Besson ne fait pas dans la finesse. Enfin plus. A la tête de sa maison de production, EuropaCorp, il fait même plutôt dans le brut et l’efficace dira‐t‐on. Fort, très fort même, du succès de sa série «Taxi» ou encore de «The Transporter» (avec le toujours souriant Jason Statham) ainsi que de quelques films de Kung Fu (avec l’immensément petit Jet Lee), le producteur français s’est incontestablement bâti une solide réputation internationale. Soyons clairs, il est un peu le seul sur le vieux continent à rivaliser avec les Yankees dans le registre ô combien lucratif ‐mais possiblement jouissif‐ des films d’action. Et sa recette fonctionne a priori toujours: à un réalisateur talentueux derrière la caméra, on ajoute un acteur physique devant la
caméra et… on mélange… Pas besoin de scénario pour que la sauce monte.

Pour le film «Taken» Luc Besson reprend bien évidemment les principaux ingrédients de sa recette magique mais, cette fois, il y ajoute un petit quelque chose de surprenant: un BON acteur. Qu’il ait réussi à convaincre Liam Neeson reste un mystère pour moi. Peu importe. Savourons le plaisir qui nous ait offert. Liam Neeson est un ex‐agent du gouvernement, divorcé, et qui a préféré prendre une retraite anticipée pour renouer des liens perdus avec sa fille qui vit désormais avec sa mère. Lorsque l’adolescente, partie en voyage à Paris, se fait kidnapper le papa protecteur n’hésite pas un instant: il se lance à la poursuite des vilains méchants. C’st le début d’une monumentale chasse à l’homme dans les rues de Paris . On comprend très rapidement que notre papa gâteau est allé à la même E.S.B.P. (Ecole Supérieure du Bourre‐ Pif) que Jason Bourne. Et nous de découvrir que, à 57 ans, notre Irlandais est encore capable de distribuer les pains.

Bravo Monsieur Besson! Votre nouvelle recette fonctionne. Un réalisateur de talent derrière la caméra, un acteur de talent devant la caméra…mais toujours pas de scénario.