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Me Goldwater nous explique pourquoi elle aborde le décès de sa mère dans sa nouvelle émission

On retrouvera ce mois-ci notre avocate préférée à la barre d’une dernière saison de L’Arbitre sur les ondes de V, mais également à l’antenne de Canal Vie, où elle animera avec le psychologue Paul Simard Goldwater à l’écoute, une émission dédiée à trouver un terrain d’entente entre deux parties qui sera diffusée à compter du 15 octobre. Me Goldwater, qu’on a croisée le mois dernier au lancement de la programmation de la chaîne, revient en force dans nos écrans cet automne, mais elle reviendra surtout à ses premiers amours.

Spécialiste en droit familial, elle a passé les 10 premières années de sa carrière à travailler auprès de clients qui bénéficiaient de l’aide juridique, sans compter les nombreuses causes pro bono qu’elle a accepté au fil des ans. Pour l’avocate, ses apparitions à la télévision lui rappellent ses débuts dans le métier, bien avant qu’elle ne défende Lola dans le procès très médiatisé qui l’opposait à Éric. « Une réalité de la vie, c’est que plus on devient spécialisé dans notre domaine, plus on creuse une distance avec les gens qui peuvent avoir le plus besoin de nous parce qu’on devient plus expérimentés, plus chevronnés, on charge plus cher et le commun des mortels n’a pas accès [à nos services]. En général, on a un problème, c’est que le commun des mortels n’a pas accès à des psys ou à des avocats spécialisés en droit de la famille », nous a expliqué celle qui se fait un devoir de venir en aide à des gens issus de différents milieux, notamment ceux qui se présentent aux téléréalités qu’elle anime. « Ça, c’était L’Arbitre aussi. La beauté, pour L’Arbitre et pour Goldwater à l’écoute, c’est que c’est des gens qui arrivent avec des vrais problèmes de la vie quotidienne, a-t-elle renchéri. Vous savez, y’a des gens pour qui une différence sur la pension de son enfant de 60$ fait la différence entre vivre et pas vivre. C’est pas juste des causes où on parle de milliers de dollars. Je préfère ça, c’est plus vrai, ça a plus d’importance ce qu’on fait. »

Transparente, authentique et vraie, Anne-France Goldwater le restera dans cette nouvelle émission. Simplement en visionnant la bande-annonce, on comprend qu’elle n’hésitera pas à creuser des sujets plus personnels, et pas seulement chez ceux qui viennent la voir, mais également chez elle quand l’occasion est appropriée. C’est ainsi qu’on peut la voir dans un court extrait évoquer le suicide de sa mère, survenu alors qu’elle n’avait que trois ans. « Ce qui est arrivé dans cette émission, c’est qu’on avait un participant qui était devenu très déprimé dans les jours précédents sa participation et il menaçait de se suicider, nous a raconté l’avocate. Je fais attention avec les participants de ne pas franchir des frontières, mais je me le suis permis parce que je m’étais dit que je ne pouvais pas partager avec lui une certaine souffrance. J’ai toujours pensé que chacun a le droit de faire ce qu’il veut de sa propre vie. Par des moments où j’étais extrêmement déprimée dans ma vie, ce que j’ai réalisé c’est que même si on pense qu’on est un déchet, il faut avoir assez d’empathie pour réaliser la peine de ceux qui vont survivre. Pour eux, on crée une blessure qui ne guérit jamais. Jamais, jamais, jamais, jamais. Si je suis en position de dire ça, c’est que j’ai perdu ma mère. Elle s’est suicidée, je m’en suis jamais remise jusqu’à ce jour. Je pose la question très ouvertement : est-ce que j’étais pas assez belle ou fine? J’avais trois ans. J’étais pas assez pour garder ma mère en vie, ma mère qui était belle, brillante, elle était avocate, c’était une femme avec des accomplissements incroyables, et puis elle s’est enlevé la vie en me laissant moi. » La femme de droit a par la suite nuancé ses émotions pour expliquer les raisons de son intervention. « Je dis pas qu’elle pensait à toutes ces choses-là ma maman, mais il est très important d’en parler, que le suicide reste. Ça laisse plus de cadavres que le cadavre qui est là à terre parce qu’émotionnellement, ça démolit pour toujours. Alors j’ai fait ça exceptionnellement, espérant que ça allait apporter quelque chose à ce monsieur qui était en souffrance devant nos yeux », a-t-elle conclut, ajoutant qu’il ne s’agit pas du seul participant à devenir très émotif sur le plateau.

Heureusement, l’homme aux idées noires va mieux aux dires de l’avocate et du psychologue, mais ce genre de cas appelle aux suivis. « J’ai demandé en effet à la production, surtout parce que maintenant on a reçu en effet quelques dossiers d’envergure, et on s’est dit qu’on aimerait faire un suivi, a précisé Me Goldwater. J’aimerais peut-être, si on nous approuve une deuxième saison, faire un spécial où on recontacte les gens. C’est parce que moi j’aimerais voir si ça fonctionne l’idée que j’avais d’essayer de changer un peu la perspective des gens, qu’ils puissent résoudre leurs problèmes. Ils peuvent faire des choix ». En effet, son objectif, tout comme pour son acolyte, c’est de donner des outils au public.

Contrairement à l’avocate que tout le monde connaît bien, le Dr Paul Simard est resté jusqu’à maintenant plutôt dans l’ombre, mais on apprendra bien vite à faire sa connaissance à Goldwater à l’écoute, où il a su se tailler rapidement une place de par son expertise et sa complicité avec sa collègue. « C’est ma première émission télévisée, a résumé le psychologue. J’étais surtout youtubeur depuis quelques années, dans d’autres domaines, et j’ai exporté mon expérience de youtubeur artistique dans le youtubeur psychologue. C’est ce transfert d’expérience là qui fait que j’offre beaucoup de contenus vidéo gratuits aux gens pour vulgariser la psychologie, parce que moi j’ai une approche de la psychologie qui est assez particulière, c’est la psychologie dans l’action. » Autrement dit, ce spécialiste de la santé mentale adore travailler avec des couples, ou même des groupes, sous le principe que plus ça bouge, mieux c’est. Il risque d’être servi avec cette production!

Bien qu’il ne se connaissait pas avant d’avoir été approché pour collaborer sur cette émission, le duo s’entend visiblement à merveille. « C’est un mariage arrangé! », a blagué Anne-France Goldwater tandis que Paul Simard a lancé : « Je pense qu’on est tous les deux des gens qui aiment l’humour et puis on est des gens qui aiment quand ça va vite. Et on aime les chiens tous les deux! Donc il y a une complicité pour créer des moments magiques! » Et parlant de chien, la passionnée des animaux serait bien heureuse d’avoir de nouveaux cas sur son plateau qui sont en lien avec des petites bêtes à poils… on croise les doigts, pour elle comme pour nous!

 

Si vous avez besoin d’aide ou que vous avez des idées noires, n'hésitez pas à faire appel à ces organismes :

Suicide Action Montréal

1 866 APPELLE (1 866 277-3553)

Tel-Jeunes

1-800-263-2266 ou par texto au 514-600-1002

 

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