L’émotion est toujours au rendez-vous à La vraie nature, animé par Jean-Philippe Dion, et l’émission de ce dimanche n’y faisait pas exception. Cette semaine, ce sont l’humoriste José Gaudet, la championne olympique de nage synchronisée Sylvie Fréchette et la reine québécoise du country Guylaine Tanguay qui nous ont ouvert leurs cœurs.

Un début de soirée tout en légèreté qui ne laissait pas présager que les invités dévoileraient bientôt les événements les plus sombres de leur existence.

Le trio a vite compris que leurs pères avaient eu une grande influence dans leur vie, pour des raisons différentes. Alors que pendant des années, Sylvie a traîné sur ses épaules le deuil de son père qui est décédé dans un accident quand elle avait trois ans, José Gaudet n’a jamais obtenu du sien le soutien qu’il aurait aimé avoir. Pour sa part, Guylaine Tanguay a vécu une véritable histoire d’horreur en grandissant, alors que son père était à la fois alcoolique et violent.

Son histoire nous touche droit au cœur lorsqu’elle raconte, avec la force et le détachement d’une survivante, quelques-uns des excès de colère de son père dont elle a été témoin (et victime) au cours de sa jeunesse. Elle raconte ainsi qu’un jour, son père avait entraîné les enfants dans le sous-sol en menaçant de tous les tuer : « Un moment donné, il nous a pris, les enfants, il nous a emmenés dans le sous-sol. Il y avait le poêle à bois qui était là, la fournaise, et là il a jeté plein de gaz autour de nous autres. Il avait une allumette et il disait à ma mère : "Là je vais tous les faire brûler tes o*ti d’enfants". C’est ça qu’il disait. »

Puis, plus la soirée avance et plus on découvre que les trois invités ont quelque chose en commun qu’on ignorait : ils sont, chacun à leur manière, des survivants.

Alors que Guylaine a connu le succès malgré une enfance des plus difficiles, José Gaudet a été confronté à des moments difficiles où il était étouffé par une anxiété envahissante et Sylvie Fréchette a gagné une médaille olympique quelques jours après le suicide de son conjoint.

Ainsi, José s’est ouvert sur la raison qui l’a forcé à se séparer de son partenaire en humour et ami depuis l’adolescence Mario Tessier, il y a quelques années. Alors que leur duo Les Grandes Gueules était en demande partout et connaissait un immense succès, José n’arrivait pas à suivre ce rythme et avait l’impression de ralentir son ami, ce qu’il ne supportait pas : « Mario Tessier c’est ma moitié, c’est mon frère, sauf qu’un moment donné, on n’avait plus le même but. Les offres entrent et moi je refuse tout. Je veux survivre. Et j’ai mon buddy qui veut et qui pousse, et qui pousse. Et ça nous a fait un peu mal ça. C’est la décision qu’on a prise un moment donné de se laisser faire des choses parce que moi j’ai dit : "Je ne suis plus capable de te ralentir". »

On a aussi eu droit à un récit de résilience absolument déchirant de la part de Sylvie Fréchette qui est revenue sur les circonstances dramatiques entourant sa victoire aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992. C’est le 6 août qu’elle complétait son solo final alors qu’un peu moins d’un mois plus tôt, le 18 juillet, son conjoint Sylvain s’était enlevé la vie.

Encore aujourd’hui, elle n’arrive pas à voir les sillons laissés dans le sable par une chaise longue tirée sur une quelconque distance sans penser aux marques laissées dans son tapis par la civière qui portait le corps inanimé de son amoureux. Elle se souvient d’ailleurs à peine de sa performance et des mois qui ont suivis. « La seule chose qui me restait dans la vie à ce moment-là, c’était de nager », dévoile-t-elle en référence à sa performance impressionnante aux Jeux olympiques.

Un week-end fort en émotion pour ce trio qui s’est ouvert le cœur en espérant pouvoir faire une croix sur toutes les douleurs du passé. Au petit matin, ils semblaient effectivement soulagés d'un grand poids.

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