Avec La vie qu'il nous reste, son plus récent opus, Marc Dupré explore ce qui lui est essentiel à travers une nouvelle sonorité qui lui va comme un gant. Ses mots puissants ont trouvé leur place dans ce son plus électro, des rythmes pop addictifs et des mélodies irrésistibles, un retour en force pour l'artiste, quatre ans après Là dans ma tête. Pour une nouvelle fois dans sa carrière, l'auteur-compositeur-interprète s'attaquera à une scène monstre, d'abord samedi le 2 juin, au Centre Vidéotron, puis au Centre Bell, le 9 juin prochain. Ces spectacles d'envergure donneront le coup d'envoi à sa tournée Rester forts, dans laquelle il dévoilera ses nouvelles compositions sous une formule plus inspirée que jamais. Rencontre avec un artiste aussi fébrile que généreux à l'aube d'un important rendez-vous avec ses fans.

On sent qu’avec ton nouvel album, tu as voulu faire quelque chose de très personnel. D’où t’est venue cette urgence?

« C’est venu naturellement. Quand j’écris des chansons, c’est où je suis, là, dans ma tête. La vie qu’il nous reste, c’est une grosse phrase, mais c’est comme ça que je me sens. À 44 ans, les enfants sont grands, ils ont de moins en moins besoin d’avoir leur père toujours après eux. Mais on dirait que c’est le fun, on dirait que je peux les voir évoluer et me détacher. Sans être moins présent! Je suis fier de ça, et maintenant il s’agit de profiter de tout ce qu’on a fait avant, de regarder ça aller et d’être fiers de nous. La chanson Pourquoi t’es restée, c’est parce que je me suis rendu compte qu’avec la vie que j’ai et la tête que j’ai, qu’elle soit encore là ma femme après toutes ces années, je trouve qu’on est un couple fort. C’est une question, mais en même temps c’est une réponse. »

Justement, on découvre une fois de plus de nouvelles chansons d’amour, l’amour sous toutes ses formes. Tu es devenu en quelque sorte un spécialiste en la matière!

« C’est parce que j’ai beaucoup de choses à me faire pardonner! Souvent, je travaille et j’ai l’impression que je ne suis pas présent. Ça se traduit comme ça dans mes chansons. On dirait que j’ai envie de le dire là, pour que ce soit écrit et enregistré, pour qu’ils le sachent. Ils le savent que je les aime, mais quand tu l’enregistres, ça reste pour toujours. »

Quatre ans après Là dans ma tête, qui était plus folk, tu nous dévoiles un son davantage pop, avec des touches d’électro. Est-ce que c’est une réflexion de ce qui t’inspire musicalement?

« C’est souvent influencé par ce qu’il y a autour de moi! Pour moi, chaque chanson est une chanson qui vient au monde. Quand je la fais et que je travaille avec un réalisateur, je propose des choses et à un moment donné j’aime ça. Et quand j’aime ça, c’est sûr qu’on la prend. Quand bien même que les autres chansons sont super folk, ça ne me dérange pas. Je n’ai jamais ressenti le besoin d’être sur un fil conducteur tout le long. Souvent, les réalisateurs me tannent avec ça, moi je suis comme ça. J’aime plein de choses, je suis influencé par toutes sortes de musiques, et c’est ça qui ressort. On s’amusera à faire un pacing après! Quand j’ai fait écouter La tempête à Anne-Marie [NDLR: sa conjointe], elle était surprise, elle m’a dit que c’était vraiment différent de ce que je faisais d’habitude. C’est parfait, dans ce cas! »

Tu nous promets vraiment quelque chose de plus visuellement léché pour ta tournée Rester forts. Qu’est-ce qui nous attend lors de tes spectacles au Centre Bell, au Centre Vidéotron et partout au Québec?

« Visuellement, j’ai essayé d’habiller les chansons selon le feeling qui les accompagnait. Je me suis assis avec un gars et, au niveau des images, on a vraiment travaillé sur chaque chose avec la perspective de ce que ça représentait pour moi. On a habillé TOUTES les chansons comme ça. Et ça m’a aidé, parce que j’ai vu où ça s’en allait. Sinon, le reste pour moi, c’est l’énergie. S’il n’y a pas d’énergie, je capote, je la recherche. J’ai bien de la misère à rester dans du doux. »

Auras-tu des invités au fil de ces spectacles?

« Ma fille sera là pour chanter avec moi, ainsi que deux-trois personnes… Mais c’est une surprise! »

La dernière saison de La Voix vient de se terminer, et c’était ta première fois sans y être. L’as-tu écoutée?

« Par petits bouts. Mais oui, je l’ai écouté. Je les ai trouvés super bons! »

Y avait-il des candidats qui t’auraient fait retourner ton siège?

« Plusieurs! J’ai vraiment aimé Miriam Baghdassarian. J’adorais son intensité, son grain de voix, c’était une de mes préférées. Chez les gars, c’est sur que Redgee je l’aimais, je l’ai déjà entendu ailleurs. Il est vraiment talentueux! »

En 2016, tu as perdu ton beau-père, René Angélil. Ce sont des émotions qu’on sait avoir été transmises dans cet album-là. Que dirais-tu qu’il t’a légué en tant qu’artiste, en tant qu’homme?

« Beaucoup de choses. C’était un homme sage, René. Moi, je suis un gars super impulsif et j’ai beaucoup appris de lui par rapport à ça. À prendre du recul et à penser avant de dire quelque chose à quelqu’un. Dans la vie de tous les jours, ça m’a vraiment changé. Il y a aussi sa grande générosité. Ne pas se contenter de prendre, il faut donner. Plus tu donnes, plus tu reçois. Il donnait beaucoup plus qu’il ne recevait, de son cœur, de sa personne, de son humour, de son amour. Il pensait toujours aux autres avant lui. Je n’ai pas vu beaucoup de personnes comme ça dans ma vie. Ça a été une rencontre marquante et on pense à lui tout le temps. »

Certainement, c’est quelque chose qui se remarque dans ta relation avec tes fans, cette grande générosité.

« J’essaie d’avoir une relation la plus vraie, la plus authentique possible. Avec ce que je peux, comme je peux. Je suis un père, j’ai des enfants, j’ai plein d’autres choses, mais quand je suis avec eux dans le moment présent, je donne tout ce que j’ai. Je veux qu’ils soient fiers et qu’ils se disent que ça vaut la peine de venir me voir. Mes fans, je les respecte, c’est une grande partie de ma vie. »

Pour tous les détails sur sa tournée Rester forts, c'est par ici.

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