Une chronique de Richard Martineau sème la controverse

Une chronique de Richard Martineau sème la controverse.

« Créateur de controverse un jour, créateur de controverse toujours » diront les plus optimistes. Pour les autres, la blague (ou en est-ce vraiment une?) de Richard Martineau ne passe vraiment pas.

Dans sa chronique d'hier, publiée dans le Journal de Montréal et intitulée Les filles, c'est nono (projet de monologue), Richard Martineau y va d'une longue tirade sur un sujet on ne peut plus controversé: la situation de la femme. Vu le titre, il est permis de supposer qu'il s'agit d'une blague, d'une parodie du monde de l'humour qui s'adonne à de grossières généralités.

Le problème, c'est que personne ne l'a pas pris pour une blague... Plusieurs n'y ont vu qu'une suite de grossières abominations « objectifiantes », sexistes et anti-féministes. Blague ou pas, c'est le genre de texte qui encourage les inégalités entre les sexes:

« Les filles ADORENT se faire dire quoi faire pour être moins moches, ça les fait triper! Plus tu dis qu’elles sont laides, plus elles sont contentes!

Tu veux vendre des magazines? Mets une belle fille en couverture, et dis à tes lectrices: «Pourquoi vous ne ressemblez pas à cette pitoune, maudites paresseuses?», elles vont toutes s’abonner!

Cette semaine: comment perdre 30 livres en buvant du cirage à chaussures!

« Ah ben, je vais essayer ça, ça l’air à marcher... » »

On comprend (assez) rapidement que le texte se veut également une genre de critique des présumées victimes de Jian Ghomeshi qui se trouvent présentement dans l'eau chaude pour avoir supposément recouché avec leur présumé abuseur.

« Il y en a même qui se font tabasser par des gars violents... et qui retournent les voir!

« Ben voyons, pourquoi t’as recouché avec lui s’il t’a battue?

— Parce que c’est une vedette, qu’il est beau et célèbre! »

C’est pas un peu nono, ça? »

Culture du viol, quand tu nous tiens!

On s'abstiendra de mettre un lien vers ladite chronique. On ne souhaite pas encourager sa lecture (si vous y tenez, Google vous y mènera sans doute... ou l'un de vos 20 contacts Facebook scandalisés).

Psssst! À noter qu'un pétition circule actuellement pour le congédiement de Richard Martineau.

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Crédit photo: Karine Paradis

Source: Journal de Montréal / La presse

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