MAX PAYNE
(USA/1h40)
Réalisé par : John Moore
Avec : Mark Wahlberg, Mila Kunis, Beau Bridges
« Je te trouve terriblement amer ces temps-ci », me lance ma femme, inquiète, hier soir. Un commentaire ma fois fort légitime et faisant référence à mes récentes critiques, pour le moins négatives. Je dois bien l'admettre : ma dernière critique élogieuse remonte au film “Le banquet“ de Sébastien Rose (en juillet dernier). Que voulez-vous... Tant que l'on persistera à me servir de la bouillie, je continuerai à avoir la nausée. Et Max Payne dans tout ça me demanderez-vous? Et bien, hélas, le film inspiré du jeu vidéo du même nom ne risque pas d'enrayer cette amertume qui me consume, bien au contraire.
Le synopsis du film est simple et je me lance à moi-même un véritable défi en essayant de vous le résumer en plus de trois mots. Max Payne (Mark Wahlberg) est un flic rongé par la colère (c'est le jeu tout en finesse de M. Wahlberg, en particulier celui de ses sourcils perpétuellement froncés, qui me permet de dire cela), qui depuis le meurtre brutal de sa famille n'a de cesse de pourchasser les coupables. Alors qu'il enquête sur une série de meurtres, reliés justement à la mort de sa femme et de son enfant, Payne se trouvera forcé de combattre des ennemis inattendus pour enfin découvrir la vérité.
Bourré de clichés et saupoudré de séquences au ralenti (fort bien exécutées du reste), « Max Peine » (oups, Payne... excusez le lapsus) n'a fait que me conforter dans mon état d'exaspération, il l'a même poussé à son paroxysme. Pour vous dire, même la présence de la sublime Olga Kurylenko (vue dans Hitman et Le Serpent) pourtant encore une fois très dévêtue, n'est pas arrivée à apaiser mes maux de tête persistants. Désolé pour vous mesdames, Mark Wahlberg lui est en col roulé du début à la fin.
Pour mieux comprendre mon désarroi, laissez-moi vous citer John Moore, le réalisateur de ce navet :« This film is not Minimum Payne. And it's not Medium Payne. It's Max Payne ». Quelle profondeur! C'est à vous donner le vertige. Mais ce n'est pas tout. Voici ce qu'il nous dit au sujet de son approche cinématographique: « I didn't want to imitate the dazzling bullettime, slow motion work of John Woo, or of the Wachowski brothers....» Et de la prétention avec ça! Sachez M. Moore que mêmes les plus grands artistes ont débuté leur carrière en copiant d'autres cinéastes. Mais ce n'est certainement pas avec vos trois oeuvres précédentes (Behind enemy lines, Flight of the Phoenix et The Omen), sans compter la plus récente, que votre nom risque d'être cité au panthéon du Septième art. En outre, quel culot d'avoir choisi comme acteur principal Mark Wahlberg: j'ai des meubles dans ma salle à manger qui ont plus de caractère que lui.
Sur ce, je vous abandonne, car ma femme m'attend pour m'accompagner à ma thérapie de groupe chez les DCMA (pour les « Déçus par le Cinéma du Moment Anonymes »). Elle a du coeur, ma femme. Si vous aussi vous en avez, n'hésitez pas à me faire part des films récents qui vous ont vraiment plu. Pour ma part, je ne sais plus trop ce que ce sentiment signifie. Merci d'avance!